December 22, 2013

Il y a 100 ans : Diégo-Suarez réclame toujours des travailleurs

La question de la main-d’œuvre continue à être l’objet des doléances des colons de Diégo-Suarez.
Ils insistent sur la nécessité de lui assurer la stabilité nécessaire en donnant à l’indigène un livret semblable à celui qui existait autrefois dans la métropole pour les ouvriers et sur lequel, outre les renseignements déjà en usage, seraient apposées la photographie et l’empreinte du pouce du titulaire.
L’insuffisance de la main-d’œuvre dans cette région est telle que le chef du service des Travaux publics a dû demander pour son service deux cents Antaimoros de la province de Farafangana.
La Chambre Consultative a également émis le vœu que l’administration fasse venir de la même province les bourjanes nécessaires aux administrations. L’excédent serait mis à la disposition des particuliers qui en manquent toujours.
Malheureusement, les hautes sphères administratives n’ont pas l’air de s’émouvoir de cette situation et aucune solution favorable n’intervient.
C’est d’autant plus fâcheux que la province de Diégo-Suarez ne prend pas, faute de bras, l’essor économique qu’elle devrait avoir.
Enfin, ajoute notre correspondant, si on se décide à nous envoyer des travailleurs de Farafangana, qu’on les embarque à bord du paquebot. Ils pourront ainsi arriver en quelques jours, tandis qu’ils mettront au moins deux mois pour faire le trajet à pied !

Les gisements de nickel à Madagascar

Une nouvelle exploitation semble devoir prendre une grande importance dans la Grande Île, c’est celle du nickel.
Jusqu’ici, la Nouvelle-Calédonie a tenu le record de la production de ce minerai.
Or, un gisement de garniérite, très important, reconnu par une société anglaise, près d’Ambositra, aurait une teneur moyenne de 1 % de nickel.
Ce gisement, qui peut être desservi par Mananjary, est situé sur les hauts plateaux à proximité de la forêt de l’est, près d’une chute d’eau pouvant fournir une force motrice importante.
Le fret de descente jusqu’au port serait de 55 francs la tonne, auquel il conviendrait d’ajouter 12 francs pour frais d’embarquement. Le transport jusqu’à Marseille ou au Havre coûterait de 40 à 60 francs.

Le Courrier colonial

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
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