September 7, 2015

Il y a 100 ans : Monsieur le Gouverneur Général à Vatomandry (2)

(Suite.)
À 4 heures et demie, il se rendit au vin d’honneur que lui offrait la population, réunion pendant laquelle la plus franche cordialité n’a cessé de régner et, aux applaudissements unanimes des assistants, M. Agron prononça le discours suivant :
« Monsieur le Gouverneur Général,
« C’est pour moi aujourd’hui un réel plaisir que d’avoir, au nom de la population tout entière de Vatomandry, à vous remercier de l’honneur que vous avez bien voulu nous faire en venant visiter notre province.
« Nous sommes d’autant plus flattés de la bienveillante marque de sollicitude que vous venez de nous donner que, dans les graves circonstances actuelles, vos instants n’ont jamais été aussi précieux.
« Si l’union, si désirable à la marche du progrès, a parfois fait défaut aux colons de Vatomandry, comment aurions-nous pu rester indifférents au grandiose exemple d’union sacrée que nous donne en ce moment notre chère et noble France où, sans distinction d’opinions politiques ou religieuses, tous les partis marchent avec un ensemble parfait qui en impose à l’univers entier, la main dans la main pour la défense de la Patrie et font bloc derrière notre Gouvernement.
« Aussi, Monsieur le Gouverneur Général, voyez-vous réunie autour de vous une assistance aussi nombreuse que brillante ; les absents sont sous les drapeaux.
« Nous aurions été on ne peut plus heureux si votre temps vous eût permis de visiter nos exploitations, de vous rendre compte par vous-même de l’effort fait par nos colons et de vous convaincre que notre province est digne de la sollicitude des pouvoirs publics. Commerçants, prospecteurs ou planteurs, dans des sphères différentes, tous, nous contribuons au développement économique du pays, en travaillant à sa mise en valeur.
« Aussi, je n’hésite pas à dire sans crainte d’être taxé de vaine jactance, que l’on jette un coup d’œil sur l’œuvre accomplie depuis l’occupation, on constate avec plaisir, avec joie, que la France a le droit d’être fière de ses enfants, véritables pionniers de la colonisation.
 (À suivre.)

Le Tamatave

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