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August 15, 2010

Mardi, France 5 : Vu sur terre - Madagascar


Afin d'évoquer la fragilité de notre planète et de mieux la protéger, cette série propose d'abord de l'observer et d'apprendre à l'aimer. Les destinations choisies entraînent le téléspectateur vers des lieux où le quotidien des femmes, des hommes et des enfants se déroule au travers d'une vie harmonieuse, forte, épargnée par un temps qui va trop vite. Loin des grands axes de développement, ces lieux "en retrait" sont simplement à l'abri des débordements souvent agressifs engendrés par l'activité humaine. Pour découvrir ces espaces, l'équipe est allée à la rencontre de ceux qui les habitent...
Madagascar.
Madagascar est l'une des plus grandes îles de la planète. Pays d'histoire et de légendes, elle est surnommée l'île rouge, la couleur de sa terre. Elysée est une étudiante en botanique. Elle se passionne pour l'arbre emblématique de cette île: le baobab. C'est dans le grand sud malgache, un territoire aride et difficile d'accès, qu'elle mène ses recherches. Soloda est une Vezo, peuple de nomades de la mer. Elle vit dans un village isolé de tout, posé sur le sable face au canal de Mozambique. Après quelques années loin des siens, l'amour de la mer guide de nouveau ses pas. Gilles est un passionné de nature et a posé ses valises au pied des plus belles montagnes de l'île. Il s'est mis en tête de reboiser la vallée de Tsaranoro.

(Présentation extraite du site de la chaîne. Diffusion: mardi 17 août, 21h28, dimanche 22 août, 22h35 et mardi 31 août, 15h32. Durée: 51 minutes.)

August 3, 2010

Ce soir à la télévision : Madagascar, l'enfer du décor


C'est au programme de France 5 (tout juste si je savais que ça existait, France 5, moi qui ai le souvenir de l'ORTF!), à 20h37 et pour 52 minutes - soyons précis.
Dans le cadre d'une série documentaire consacrée aux maux de la Terre, Sale temps pour la planète, rendez-vous, donc, à Madagascar, avec un regard, vous le comprendrez très vite, peu touristique. Voici d'ailleurs comment la chaîne présenté l'émission:
Série documentaire produite par Elle est pas belle la vie!, avec la participation de France Télévisions, de Planète Thalassa et du CNC. Réalisation: Morad Ait-Habbouche et Hervé Corbière. 2010.
Quatrième saison de cette série documentaire qui étudie les conséquences des changements climatiques à travers la planète, notamment celles des réfugiés.
Madagascar, l'enfer du décor. Connue pour ses îles et ses plages paradisiaques, Madagascar attire, chaque année, 300.000 touristes en moyenne. Des voyageurs qui ne fréquentent que les hauts lieux du tourisme local, Sainte Marie, à l'est, et Nosi Bé, à l'ouest. Ce film entraîne le téléspectateur dans l'enfer du décor, très loin des clichés de la grande île... Chemins de traverse, notamment dans le sud du pays où des millions de Malgaches sont oubliés des autorités et des hommes. Cette population vit avec moins de 2 dollars par jour. Une survie au quotidien et les prévisions des experts du GIEC ne risquent pas de les rassurer: les sécheresses vont se multiplier, les sols vont s'appauvrir, l'eau va se faire de plus en plus rare, les ressources halieutiques s'épuisent d'ores et déjà. L'instabilité politique du pays rend le sort de ses 20 millions d'habitants incertain.

March 12, 2010

Les parents les plus stricts du monde à Madagascar

Je me suis enfilé, comme on enfile des perles (aux cochons), deux émissions à la suite sur M6, la petite chaîne qui monte, comme on dit. C'était au moins une de trop. Quoique... De voir Les parents les plus stricts du monde à Kinshasa m'a quand même préparé à les voir ensuite à Antananarivo. Une préparation en guise d'énervement croissant devant ce "concept" (c'est parfois presque un gros mot, "concept", mais c'est ainsi qu'ils disent, sur M6) assez curieux. Si, par accident, vous n'en aviez pas entendu parler, je vous le copie/colle tel que le site officiel présente la chose:
Dans «Les parents les plus stricts du monde», deux adolescents en crise partent une semaine à l'autre bout du monde dans une famille d'accueil francophone, beaucoup plus stricte que la leur, pour découvrir d'autres règles éducatives. Immergés dans une culture aux antipodes de leurs repères familiers, ils vont devoir respecter ces nouvelles règles de vie, parfois dans la douleur. Mais, au fur et à mesure de leur vie au sein de cette famille, ils vont prendre du recul sur leur comportement habituel, deviendront moins centrés sur eux-mêmes, et réapprendront à communiquer avec des adultes et à avoir confiance en eux. Intégration, travail, culture, échanges, règles de vie sont autant de nouveautés à explorer pour mieux respecter les autres et pour se respecter soi-même.
Pourront-ils s'ouvrir au monde? Arriveront-ils à changer de comportement de retour à la maison? Réussiront-ils à mieux s'intégrer? Et au final: ce séjour les aidera-t-il à mieux vivre leur passage vers le monde des adultes? C'est au contact d'une famille différente qu'ils vont peut-être changer de vie…
Les deux émissions (et peut-être toutes les autres, que j'éviterai soigneusement de regarder à l'avenir) sont construites selon le même schéma: un garçon de 17 ans et une fille de 15 ans débarquent dans cette famille lointaine, opposent aux règles de cette famille toute l'inertie acquise pendant leurs années de je-m'en-foutisme, se ferment, boudent, piquent des colères. Puis, miraculeusement, découvrent le plaisir de faire quelque chose pour les autres, sourient, paraissent presque heureux. En une semaine (une semaine!), on passe de la répétition du mot "strict" à celle de "changer".
Magnifique, non?
Sinon qu'il est impossible d'y croire plus de quelques minutes. Cela sent à plein nez l'émission scénarisée, truquée au dernier des points, montée de toutes pièces. Soutenue par un commentaire off totalement insupportable de lourdeur.
Demandez aux éducateurs qui tentent des expériences hors du milieu des adolescents en crise s'il est facile de les faire changer sur une durée plus longue. Ces quelques jours sont une insulte au travail de fond que réalisent, péniblement, celles et ceux qui prennent réellement en charge les problèmes de ces jeunes.
On me dira que je n'ai rien compris. Que le contact avec un pays pauvre (car le pays pauvre, s'il n'est pas exprimé dans la déclaration d'intention de l'émission, fait évidemment partie du "concept") est un électrochoc permettant la prise de conscience de ce qu'ils ne sont, en réalité, pas si malheureux dans leurs familles... Tiens donc!
Tout ce qui précède concerne les deux émissions vues hier soir.
Quant à Madagascar en particulier, maintenant...
Tout au début, nous apprenons que "on y parle le malgache mais la langue officielle est le français." On a bien fait de venir. Marie et Mickaël aussi, le second glissant discrètement (mais pour que nous l'entendions bien) à l'oreille de la première, sur le trajet (en 4x4) qui les conduit d'Ivato à Tanjombato: "Ils marchent pieds nus!" Indignation, stupéfaction, incrédulité...
Heureusement (pour eux), la famille d'accueil habite une maison très correcte, dans une cité fermée par une barrière. La sécurité, vous comprenez...
Bon, je ne vais pas vous faire le récit complet de ce que vous avez peut-être manqué (auquel cas vous n'avez rien manqué). Antananarivo et Madagascar sont finalement peu présents dans ce que M6 qualifie de documentaire (à mes yeux, il s'agit plutôt d'une "docu-fiction"). Il y a bien les paysages, les maisons des Hautes Terres, les enfants, les gens qui travaillent dur, les pavillons d'Analakely et, à la fin, le parc de Tsimbazaza où l'on verse quelques larmes, soulagement, bonheur et autres sentiments mélangés, surjoués, définitivement irritants.
Madagascar, terre de contrastes pour qui n'a jamais rien vu hors de son environnement français. Oui, et alors? Une mauvaise émission reste une mauvaise émission.

P.S. Si vous l'avez pensé, vous ne vous êtes pas trompés, je suis un peu en colère...