August 8, 2015

Il y a 100 ans : Tribune libre

On nous écrit :
Dans votre numéro du 22 mai, vous avez fait allusion, sous la rubrique « Tribune libre », aux agents des Douanes de la réserve de l’active qui ne sont pas mobilisés et vous vous étonnez que « ces jeunes gens sur les quais de nos différents ports pendant que leurs camarades métropolitains donnent leur vie pour le Pays. »
Permettez-moi de vous donner quelques chiffres qui éclaireront votre religion à ce sujet.
Sur 138 agents que comprend l’effectif douanier, 51 dont 27 de la réserve de l’active sont mobilisés à l’heure actuelle, soit dans la Colonie, soit dans la Métropole où ils se trouvaient en congé à l’heure des hostilités. Il reste donc en service 87 agents se répartissant ainsi : 20 de la réserve de l’active, 24 de la territoriale, 29 de la réserve de la territoriale et 14 des classes dégagées de toute obligation militaire. J’ajoute que les 20 agents de la réserve active appartiennent tous aux classes antérieures à 1906.
Si ces 20 unités étaient appelées sous les drapeaux, il resterait 67 agents des deux services pour surveiller les opérations de 22 bureaux organisés et centraliser le service, ce qui ferait, pour chaque bureau, une moyenne inférieure à 3 agents pour assurer la surveillance des embarquements et débarquements, la visite des marchandises, la perception des droits, le travail d’écritures et le service de garde qui fonctionne, vous le savez, jour et nuit.
Pensez-vous que 67 agents suffiraient à faire face à ces multiples obligations sans léser les intérêts de la Colonie et des commerçants ? Pensez-vous que ces derniers seraient disposés, sous prétexte qu’un ou deux douaniers ont été mobilisés dans leur localité, à attendre une semaine la livraison de marchandises qu’ils ont l’habitude d’obtenir le jour même ou le lendemain ?
Avez-vous songé, enfin, aux abus qu’un défaut de surveillance et de contrôle peut créer au profit de commerçants étrangers qui continuent à gérer leurs affaires en toute tranquillité, pendant que leurs concurrents français, souvent mobilisés, auront dû confier la direction de leur commerce à des mains inexpérimentées ?

La Dépêche malgache

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