La Presse Coloniale a publié dans son dernier numéro, à propos du
transport de bœufs vivants de Madagascar, une violente diatribe contre
l’intendant général Cavaillon, ancien directeur du ravitaillement au ministère
de la Guerre, actuellement inspecteur général du ravitaillement.
Nous regrettons que la
censure, si ombrageuse quand il s’agit d’attaques contre des hommes politiques
qui, eux, ont la possibilité de se défendre, laisse publier de pareilles
attaques et accuser notamment d’incapacité notoire un officier général dont les
services ont été unanimement reconnus et que sa situation militaire met dans
l’impossibilité de riposter à ses courageux ennemis.
Le public colonial
s’étonne encore davantage de voir ces venimeuses critiques émaner de
M. Georges Boussenot, à la fois directeur et rédacteur de la Presse Coloniale, qui, en dépit de
l’absence complète de services militaires, depuis le commencement de la guerre,
vient d’être nommé médecin-major de 1re classe du corps de
santé des troupes coloniales.
Il est vrai que notre confrère
le Journal, en publiant cette
nomination, ajoute ce commentaire : « cet officier n’est autre que le
député de la Réunion ».
L’éloge est plutôt bref.
En réalité,
M. Boussenot prétend faire retomber sur l’intendant général Cavaillon
l’échec ou plutôt l’ajournement de l’importation des bœufs de la Grande Île en
France.
Le député de la Réunion
sait mieux que personne que la responsabilité du retard apporté à la
réalisation de cette expérience incombe tout entière à ses intrigues, ainsi
qu’à celles de M. Gasparin.
Leurs efforts à tous deux
pour se blanchir aux yeux des colons de Madagascar et de Bourbon resteront
vains.
La religion de ces
derniers est aujourd’hui éclairée.
Le Courrier colonial
Nomination
Les fonctions de
commissaire-priseur, laissées vacantes par le décès de M. Baretty,
viennent d’être confiées à l’un des plus sympathiques et des plus estimables de
nos concitoyens, allié à des familles des plus honorables de notre ville –
M. Lendresse, à qui le Tamatave
présente ses plus sincères et ses plus cordiales félicitations.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 38 titres parus à ce jour.
No comments:
Post a Comment