(Suite et fin.)
L’administration s’est
réservé un tronçon, c’est-à-dire le 3e lot, pour le faire faire
par petits lots par des tâcherons ; ceux-ci n’ayant pu résister, toujours
faute de main-d’œuvre, toute la main-d’œuvre de la province a été drainée et
les travaux sont exécutés en régie et envoyée sur ce chantier où, malgré la
présence constante de 300 à 500 hommes, cette partie de la route est
encore inachevée.
Que peuvent faire les entrepreneurs
de notre région lorsque gouverneurs, sous-gouverneurs indigènes, miliciens et
autres sont mobilisés pour faire la chasse à cette main-d’œuvre qui est ensuite
dirigée sur le tronçon de « Menagisy » (3e lot) ?
L’adjudicataire du 4e lot
demande en vain des hommes à l’Administration.
M. Poggioli,
adjudicataire du 1er lot, est dans le même cas et cependant il
nous a déclaré que, même actuellement, il pourrait terminer son lot dans les
délais prévus, c’est-à-dire le 23 novembre, si l’administration pouvait
seulement lui fournir 100 hommes, mais 100 travailleurs sur lesquels
il puisse compter.
Et l’usine de
l’Ivoloina ? quand sera-t-elle terminée ? Commencée en
octobre 1914, elle devait être livrée six mois après ; il y aura
bientôt un an et jusqu’ici, le bâtiment qui doit recevoir les machines est
encore inachevé.
Quant à la question
machinerie, n’en parlons pas.
Il appartient à
l’Administration, lors de l’établissement des cahiers des charges, de tenir
compte des difficultés que peuvent rencontrer les entrepreneurs dans les
régions où doivent s’effectuer les travaux mis en adjudication.
X. X.
La Dépêche malgache
Est-ce un oubli ?
On nous écrit :
À la demande du Comice
agricole et de la Chambre consultative, un wagon de voyageurs était mis au
service des colons allant jusqu’à Mahatsara par le train de marchandises
partant de Tamatave à 5 h. ¼. Le train des marchandises du soir le
ramenait à Tamatave.
Or, depuis un certain
temps, ce wagon ne circule plus, surtout le dimanche où les voyageurs se
colloquent où ils peuvent, jusque sur les plateformes, au petit bonheur. Et
cependant on reçoit leur argent sans réduction comme devant voyager
régulièrement dans un wagon de voyageurs.
Y a-t-il oubli ? Ou
l’administration a-t-elle retiré ce wagon, tout en continuant à recevoir
l’argent des contribuables ?
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 38 titres parus à ce jour.
No comments:
Post a Comment