J’imagine que l’hôpital
militaire de Majunga existe toujours. Son existence occasionne pourtant à
l’État de grosses dépenses, qu’il serait bien facile de comprimer si cet
hôpital devenait une simple ambulance du service général ; les frais
d’entretien et de personnel seraient bien moindres. En opérant cette
avantageuse transformation, on ne ferait que suivre l’exemple donné, en 1911,
par le Gouverneur général de l’A. O. F., en ce qui concerne l’hôpital
militaire de Saint-Louis.
À qui sert-il de payer un
lieutenant-colonel commandant d’armes à Majunga ou un dépôt de remonte de
chevaux en Émyrne ? Des personnalités très compétentes se le demandent.
À Madagascar, les
effectifs des troupes indigènes sont, par ordre du commandement, inférieurs au
nombre réglementaire. Ils ne sont donc pas conformes aux fixations budgétaires.
Si les crédits affectés au chiffre prévu des troupes sont insuffisants, qu’ils
soient relevés, s’ils suffisent, que l’on ne fasse donc pas de réductions sur
ce chiffre ! Puisqu’il faut des troupes, ayons-en pour notre argent.
Il y a du café à
Madagascar, du blé dans la région de Bétafo, une minoterie à Antsirabe.
Croyez-vous que les autorités militaires s’approvisionnent sur place de café et
de farine ? Croyez-vous qu’elles cherchent ainsi à promouvoir nos
entreprises coloniales ? Que non pas ! Ce serait trop simple… et trop
bon marché !
Nul n’ignore que
l’importance d’un service – et quel service ne veut être important ? – se
mesure à sa faculté de gaspillage.
Henri Labroue,
Député de la Gironde,
Secrétaire de la Commission des Comptes et Économies.
Les Annales coloniales
Le péril jaune
On nous signale la
prochaine arrivée de nombreux Célestes, qui s’installeraient et ouvriraient
boutiques dans les principaux centres de l’île où leurs congénères ne sévissent
pas encore.
Pour parer, dans la
mesure du possible, à cette invasion, il conviendrait peut-être de promulguer à
Madagascar la loi sur les fraudes, qui mettrait tous ces boutiquiers dans
l’obligation de ne vendre que des produits non falsifiés. Tout le monde y trouverait son compte.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 38 titres parus à ce jour.
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