September 28, 2017

Il y a 100 ans : Le départ de M. Garbit (2)

(Suite.)
Le Gouverneur général remercia les colons et les fonctionnaires de s’être associés à cette manifestation de sympathie. Il dit combien il a eu à se féliciter du concours que tous lui ont donné. Cette unanimité dans une collaboration de tous les instants eut pour résultat d’amener la colonie à intensifier sa production et à fournir à la Métropole, pour la Défense Nationale, le maximum de ce qu’elle pouvait offrir.
À leur tour, le jeudi 7 juin, les indigènes notables et les fonctionnaires offraient au Gouverneur un vin d’honneur. Au cours de cette réunion, M. Garbit répondit aux porte-paroles du comité indigène qu’il était très sensible aux sentiments exprimés à son égard, mais qu’il l’était bien plus encore aux manifestations des indigènes envers la France. Après avoir félicité les orateurs de leurs sentiments de loyalisme, M. Garbit indiqua à ses auditeurs que non seulement ils devaient être loyaux, mais qu’ils devaient servir avec autant de zèle que ceux qui sont au front. Servir en s’employant à augmenter la production de ce pays, servir en cultivant ou en faisant cultiver toutes parcelles de terrains incultes, servir en s’employant à faire connaître dans l’intérieur qu’il est utile à la métropole et utile à la colonie que les cultures vivrières s’intensifient.
À son arrivée à Tamatave, M. Garbit a été également l’objet de multiples manifestations de sympathie. La population européenne lui offrit un vin d’honneur, organisé par les représentants les plus qualifiés du commerce tamatavien. Toute la population avait tenu à se rendre à cette réunion, qui fut empreinte d’une grande cordialité. Un discours fut prononcé par M. Caucé, directeur de la Compagnie du wharf, et par M. Ramananjo, au nom de la population indigène. Enfin, le Gouverneur général s’est embarqué le 25, au milieu d’un grand concours de population. Il fut salué à bord une dernière fois par M. l’administrateur en chef Hesling, son successeur temporaire, et par un grand nombre de notabilités de l’île, colons, fonctionnaires et notables indigènes.
 (À suivre.)

Le Courrier colonial

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