(Suite et fin.)
Les nombreux télégrammes
adressés soit au président de la République, soit au ministre des Colonies,
pour demander le maintien à Madagascar de M. Garbit, sont un éclatant
témoignage des sympathies que ce haut fonctionnaire avait provoquées durant son
gouvernement et des éminents services qu’il a rendus. Ces télégrammes émanaient
de M. Bourdariat, au nom du conseil d’administration et de la plupart des
groupements commerciaux et agricoles de la colonie, des colons de Nossi-Bé,
d’Antsirabe, de Morondava, de Vatomandry, de Fort-Dauphin, de Majunga, de
Fianarantsoa, etc.
Voici enfin le texte de
la proclamation adressée par M. Garbit à la population de Madagascar à la
veille de son départ :
« Au moment de
quitter la colonie, je tiens à remercier de nouveau les colons et corps
constitués de Madagascar de la collaboration si empressée et du concours si
dévoué que j’ai toujours trouvés auprès d’eux. Ils peuvent être assurés que je
n’oublierai ni leur dévouement à la chose publique, ni leurs marques si
fréquentes de sympathie qui m’ont profondément touché. Je suivrai toujours
leurs efforts avec le plus affectueux intérêt et tout mon dévouement leur reste
acquis. Je remercie aussi les fonctionnaires de tous services et de tous rangs
qui ont rivalisé de zèle pour assurer la marche des services publics malgré les
nombreux vides causés par la mobilisation. À tous, j’adresse mes vœux de
prospérité et de bonheur.
« Je félicite enfin
les indigènes de leur loyalisme et de leur dévouement à la mère patrie. Qu’ils
travaillent tous avec ardeur, ce qui est le meilleur moyen pour ceux qui
restent de concourir à la victoire. La France ne les oubliera pas. »
M. Bergé
Nous relevons avec
plaisir dans le dernier mouvement judiciaire colonial la nomination de M.
Bergé, ancien juge-président à Majunga, comme procureur de la République à
Tananarive, en remplacement de M. Magnon, nommé substitut du procureur
général de Madagascar.
Nous félicitons vivement
notre ami de cet avancement mérité.
Le Courrier colonial
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