September 11, 2017

Il y a 100 ans : M. Merlin à Tamatave (2)

(Suite.)
Et nous sera-t-il permis d’espérer, Monsieur le Gouverneur Général, que continuant une vieille tradition à laquelle cette Ville tient beaucoup et vous rappelant que c’est là où pour la première fois vous avez mis le pied sur le sol malgache, vous voudrez bien venir, chaque année, passer quelque temps à Tamatave qui est en quelque sorte la seconde Capitale de la Colonie.
Je laisse à d’autres voix plus autorisées que la mienne le soin de vous exprimer plus tard divers desiderata et de vous exposer certaines questions intéressant la vie économique, politique ou administrative de la Colonie, je veux seulement me faire l’interprète de la Municipalité de Tamatave et de toute la population européenne et indigène pour vous prier d’agréer nos souhaits bien sincères de bienvenue et de bonheur.
Permettez-nous d’y associer respectueusement Madame Merlin et votre jeune fils.

M. Le Gouverneur a répondu en quelques mots, remerciant la municipalité et la population de Tamatave pour l’accueil si sympathique qu’elles lui avaient réservé, ajoutant qu’il apportait une longue expérience des choses coloniales et une grande bonne volonté qu’il mettrait à étudier les questions intéressant Madagascar, sur lesquelles il réservait de s’expliquer dès qu’il les aurait mûrement approfondies après son arrivée à Tananarive.
Il a promis ensuite de venir de temps à autre séjourner à Tamatave qui est comme la seconde Capitale de l’Île, sur le sol de laquelle il a mis pour la première fois le pied sur la terre malgache et qui a été la première à recevoir l’effort de la colonisation française et les préliminaires de la conquête.
Aussitôt après, la toute charmante Gysele Sadreux est venue offrir un magnifique bouquet à M. Merlin, en lui adressant une allocution fort bien tournée, qu’elle a prononcée d’une façon impeccable.
À peine M. Merlin s’était-il mis en marche pour se rendre à l’Hôtel du gouvernement, qu’un groupe d’écoliers malgaches est venu le saluer et lui dire combien ils étaient reconnaissants envers la France pour l’éducation qu’elle donnait aux indigènes.
 (À suivre.)

Le Tamatave

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