(Suite.)
Et nous sera-t-il permis
d’espérer, Monsieur le Gouverneur Général, que continuant une vieille tradition
à laquelle cette Ville tient beaucoup et vous rappelant que c’est là où pour la
première fois vous avez mis le pied sur le sol malgache, vous voudrez bien
venir, chaque année, passer quelque temps à Tamatave qui est en quelque sorte
la seconde Capitale de la Colonie.
Je laisse à d’autres voix
plus autorisées que la mienne le soin de vous exprimer plus tard divers
desiderata et de vous exposer certaines questions intéressant la vie
économique, politique ou administrative de la Colonie, je veux seulement me
faire l’interprète de la Municipalité de Tamatave et de toute la population
européenne et indigène pour vous prier d’agréer nos souhaits bien sincères de
bienvenue et de bonheur.
Permettez-nous d’y
associer respectueusement Madame Merlin et votre jeune fils.
M. Le Gouverneur a
répondu en quelques mots, remerciant la municipalité et la population de
Tamatave pour l’accueil si sympathique qu’elles lui avaient réservé, ajoutant
qu’il apportait une longue expérience des choses coloniales et une grande bonne
volonté qu’il mettrait à étudier les questions intéressant Madagascar, sur
lesquelles il réservait de s’expliquer dès qu’il les aurait mûrement
approfondies après son arrivée à Tananarive.
Il a promis ensuite de
venir de temps à autre séjourner à Tamatave qui est comme la seconde Capitale
de l’Île, sur le sol de laquelle il a mis pour la première fois le pied sur la
terre malgache et qui a été la première à recevoir l’effort de la colonisation
française et les préliminaires de la conquête.
Aussitôt après, la toute
charmante Gysele Sadreux est venue offrir un magnifique bouquet à
M. Merlin, en lui adressant une allocution fort bien tournée, qu’elle a
prononcée d’une façon impeccable.
À peine M. Merlin
s’était-il mis en marche pour se rendre à l’Hôtel du gouvernement, qu’un groupe
d’écoliers malgaches est venu le saluer et lui dire combien ils étaient
reconnaissants envers la France pour l’éducation qu’elle donnait aux indigènes.
(À
suivre.)
Le Tamatave
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