(Suite et fin.)
Pour cela, il apporte une
longue expérience des choses coloniales acquise dans d’autres pays où il a pu
voir les fautes et les erreurs commises et se rendre compte des moyens de les
éviter.
Dès son arrivée à
Tananarive, il étudiera avec soin les questions intéressant la colonie, et s’il
n’arrive pas à les résoudre toutes complètement, la faute en sera aux
difficultés de l’heure présente.
Pour nous exciter à
patienter, songeons à ceux qui, pour nous, se sacrifient à la frontière.
Ayons les yeux fixés sur
la Métropole afin de mieux la servir et lui fournir tout ce dont elle a besoin,
que Madagascar, pour sa part, s’est efforcé de faire jusqu’ici.
La guerre finie, par la
richesse de ses colonies, la France est appelée à être plus grande qu’elle ne
l’était avant.
Il termine en levant son
verre à la commune de Tamatave, à la prospérité de Madagascar, à la France, aux
nations alliées, à la victoire prochaine.
Au moment de se séparer,
M. Merlin a renouvelé ses remerciements pour la belle manifestation dont
il était l’objet, et assuré à la population de Tamatave qu’il descendrait des hauteurs (de Tananarive) le plus
souvent possible pour venir se reposer sur la plage de Tamatave, et écouter les
doléances des colons.
Ces paroles ont laissé la
meilleure impression.
M. Merlin, en raison de notre bonne volonté,
voudra bien nous excuser pour avoir si mal rapporté ses paroles, et surtout si
mal traduit ses pensées, justifiant en notre personne la vérité du proverbe
italien : Traduttore,
traditore !
Le départ
Hier matin, à huit heures
précises, M. le Gouverneur Général est parti pour la Capitale par train
spécial. Il était accompagné de Madame Merlin, de son jeune fils, de M. et
Madame Hesling et de son secrétaire particulier ; M. Assel. Dans le
train sont montées également diverses personnalités de Tananarive venues à
Tamatave pour saluer M. Merlin à son arrivée ; entre autres, M. Joly,
l’éminent directeur de notre grand confrère La
Tribune.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 66 titres parus à ce jour.
No comments:
Post a Comment