March 16, 2008

Et si Dany Laferrière était un écrivain malgache?


Dany Laferrière vient de publier un roman au titre étonnant : Je suis un écrivain japonais. Etonnant, puisque tout le monde croyait qu’il était un écrivain haïtien – certes exilé depuis longtemps, au Canada, puis à Miami, et maintenant de retour à Montréal.
C’est un livre dont je pense beaucoup de bien. Mais je ne vais pas refaire ici l’article que j’ai publié dans Le Soir. D’ailleurs, ce n’est pas tant de l’ouvrage lui-même que je veux parler ici, mais seulement d’un détail qui trouve parfaitement sa place dans ce blog.
Pendant tout le récit, le narrateur, qui ressemble comme un frère à l’auteur, se débat avec l’idée d’écrire un livre intitulé, précisément, Je suis un écrivain japonais. A tel point qu’au Japon, on commence à faire beaucoup de bruit autour d’un roman qui n’existe pas. Et que cela donne des idées à d’autres. Un jour, Monsieur Tanizaki, de l’ambassade du Japon à Montréal, vient voir l’écrivain :
— C’est une vraie révolution là-bas… Votre livre est en train de devenir un phénomène de société.
— Quel livre ? Je n’ai pas écrit de livre.
— Je parle du livre que vous êtes en train d’écrire.
M. Tanizaki semble survolté. Il agite un mince bouquin sous mon nez. Je l’examine sans parvenir à déchiffrer un traître mot – c’est écrit en japonais. Il me le reprend des mains.
— Le titre de ce livre c’est Je suis un écrivain malgache, et c’est écrit par un Japonais.
— Et alors ?
— C’est ainsi que les jeunes écrivains manifestent leur mépris envers le nationalisme littéraire. Pour eux un écrivain japonais n’écrit pas forcément un roman japonais. D’ailleurs ça n’existe plus un écrivain japonais.

Vous vous en doutez : l’écrivain malgache, alors que Laferrière aurait pu choisir n’importe quelle autre nationalité, m’a intrigué. Comme j’avais l’occasion de l’avoir au bout de sa messagerie électronique, je lui ai posé la question.
Et voici sa réponse :
D’abord c’était un clin d’œil à mon ami l’écrivain Jean-Luc Raharimanana… Ensuite, je ne connais pas malheureusement Madagascar, et j’aime visiter en fiction les endroits que je ne connais pas dans la vie. Et puis j’aime la musique de ce nom : Malgache. De la musique avant toute chose.

Merci pour le clin d’œil, Dany. Et, si Jean-Luc lit ces lignes, je n’oublie pas Za, ton dernier roman, rassure-toi – seulement un peu, beaucoup, débordé d’urgences…

February 28, 2008

Bibliothèque malgache / 40 : Une peuplade malgache - Les Tanala de l'Ikongo

J'ai été silencieux pendant un certain temps, mais les activités ne se sont pas ralenties pour autant. Je dois quand même une explication. Elle vient, un instant...

Auparavant, je dois signaler la sortie du quarantième titre de la Bibliothèque malgache électronique, Une peuplade malgache - Les Tanala de l’Ikongo, du lieutenant Ardant du Picq. Malgré ce que semble croire la Bibliothèque nationale de France, l’auteur de ce texte n’est pas Charles Ardant du Picq, connu comme théoricien militaire, mais qui n’a rien de commun avec Madagascar contrairement à celui-ci, qui a étudié plusieurs aspects de la culture et de la civilisation des Tanala de l’Ikongo, dans le sud-est de Madagascar. Dans l’essai ethnographique que nous publions, paru dans Le Tour du Monde en 1905, il fait un portrait à grands traits de cette ethnie et de la région où elle vit.

Il est probable que le rythme des publications électronique diminuera dans les mois qui viennent. Non qu'il n'y ait des projets (beaucoup). Mais je travaille actuellement à l'édition, à Madagascar, de l'autobiographie de Jean-Louis Ravelomanantsoa, qui fut finaliste olympique du 100 mètres à Mexico, il y aura bientôt quarante ans, et dont la vie exemplaire devrait susciter un grand intérêt. Le livre devrait sortir en juin au plus tard.

Avant cela, le premier volume d'entretiens entre Suzy Andrée Ramamonjisoa et Albert Rakoto Ratsimamanga arrivera en librairie à Madagascar également. On en reparlera le moment venu.

February 1, 2008

Bibliothèque malgache / 39 : Bulletin du Comité de Madagascar, août 1896

La réédition des Bulletins du Comité de Madagascar se poursuit avec le huitième numéro de la deuxième année (août 1896). C'est donc le trente-neuvième numéro de la Bibliothèque malgache électronique.

Au sommaire, le général Gallieni s’embarque pour Madagascar et Le Figaro en profite pour faire son portrait. L’ancien premier ministre, Rainilaiarivony, peu avant sa mort en exil, exhorte ses compatriotes à accepter pacifiquement la présence française. Les tensions subsistent entre les différentes religions. Et le cacao pourrait se révéler une culture de bon rapport. Quelques nouvelles pages du reportage d’Émile Blavet sont publiées, et la législation précise le régime douanier ainsi que celui des mines. Enfin, des colons de la côte ouest se plaignent de l’insécurité et Alfred Grandidier termine son étude sur la fortune des Malgaches.

January 28, 2008

L'édition bouge à Madagascar

Et je m'en réjouis, bien entendu. Ce matin avait lieu, au CCAC, la présentation de l'ouvrage ABDlire, un abécédaire destiné aux tout-petits, produit par le CCAC et les éditions Jeunes Malgaches.
Au point de départ, ce travail - d'une qualité remarquable - avait été une exposition sous forme d'affiches, montée par le CCAC en juillet 2007. Puis l'idée d'un livre a germé et, il faut le dire, c'était une bonne idée.
Tiré à un millier d'exemplaires, l'ouvrage est non seulement utile mais aussi (et surtout) très beau. Chaque lettre est illustrée par une photo, ou plutôt par deux photos correspondant à des mots commençant par cette lettre, en malgache et en français.
Présenté à Montreuil, dans la banlieue parisienne, lors de l'incontournable Salon du livre pour la jeunesse, ABDlire n'a recueilli, nous dit-on, que des éloges. Je veux bien le croire. Il ne mérite que cela.

January 25, 2008

Bibliothèque malgache / 38 : Boutou-Kely, par Robert Dumeray

Un nouvel ouvrage paraît dans la Bibliothèque malgache électronique (dont je rappelle qu'elle est gratuite) : Boutou-Kely, par Robert Dumeray.
Ce texte assez peu connu n’a, à ma connaissance, jamais été publié en volume. Je l’ai repéré grâce à ces quelques lignes du Bulletin du Comité de Madagascar d’avril-mai 1895 :
« Sous le pseudonyme de Robert Dumeray, un homme fort au courant des choses de Madagascar et qui joint, à une connaissance exacte du pays, toutes les qualités d’un styliste des plus spirituels et des plus fins, publie dans la Revue des Deux-Mondes du 1er mai un article intitulé : Boutou-Kely, Souvenirs de la vie malgache. Ce simple récit en dit plus que tout un ouvrage sur les mœurs et habitudes des Malgaches, particulièrement des Hovas. »
Bien qu'ignorant totalement son identité, je soupçonne l’auteur d’avoir été membre du Comité, tant sont nombreuses les thèses défendues par celui-ci à apparaître en filigrane dans la longue nouvelle. Un vazaha y adopte un petit garçon malgache et tente de lui inculquer les bases de la civilisation européenne…
Tous les préjugés de l’époque sont évidemment présents.

January 23, 2008

Dominique Ranaivoson occupe le terrain


Le samedi 12 janvier dernier, je questionnais Dominique Ranaivoson à propos des dernières publications en rapport avec Madagascar dont elle est responsable.
Les forums littéraires du CCAC, dans le cadre desquels se déroulait cette rencontre, se déroulent depuis des années selon une structure immuable: avant la série de questions-réponses entre l'invité (ou les invités parfois) et l'animateur (ou animatrice), puis le public, la première intervention est une présentation de l'invité. C'est le texte que j'ai rédigé pour la circonstance que je vous propose ici.

***

Dominique Ranaivoson, bonjour. Rebonjour, presque.
En effet, en 2004, vous étiez ici, dans cette même salle – Liliane Ramarosoa officiait à ma place –, pour présenter Iza Moa ?, un dictionnaire des personnalités historiques de Madagascar que vous avez repris depuis dans une nouvelle édition, et dont vous annoncez prochainement une version revue, corrigée et complétée pour l’an prochain.
En 2006, nous étions cinq sur cette scène puisque, outre vous et moi, trois des douze auteurs des Chroniques de Madagascar que vous aviez rassemblés en un volume avaient été invités à prendre la parole.
J’avais proposé à l’époque, sur le ton de la plaisanterie, que vous vous abonniez aux forums littéraires du CCAC. Je ne savais pas que vous me prendriez au sérieux. Pourtant, j’aurais dû m’en douter : votre rythme de travail et celui de vos publications sont si soutenus qu’il est assez logique de vous retrouver en 2008 pour présenter à nouveau quelques livres.
Et puisque le temps nous est compté, je vais faire l’économie de tout ce dont vous avez déjà parlé lors des occasions précédentes pour survoler quelques-unes de vos activités pendant les deux années qui viennent de s’écouler.
Vous êtes l’éditeur (éditrice ?) – au sens intellectuel du mot – du premier recueil de nouvelles de David Jaomanoro, dont vous avez aussi écrit la postface. Pirogue sur le vide, paru aux Editions de l’Aube, est un livre qu’on attendait depuis longtemps et je pense que le sérieux coup de pouce que vous lui avez donné a été une chance pour tout le monde : pour l’auteur, bien sûr, dont les textes tardaient à trouver leur véritable place dans le paysage littéraire, par manque de visibilité ; pour l’éditeur, évidemment, à qui vous avez apporté un manuscrit de qualité et dont vous avez ainsi enrichi le catalogue – comme en outre Marion Hennebert, fondatrice de la maison, est une amie de longue date, c’est presque à titre personnel que je vous en remercie ; enfin, c’est aussi et surtout une chance pour nous puisque nous avons pu lire ces nouvelles et même en parler avec David Jaomanoro, puisqu’il a été invité à nous les commenter lui-même – sur le siège où vous êtes assise aujourd’hui.
Dans la collection Océan indien que vous dirigez chez Sépia et qui est coéditée, pour Madagascar, par Tsipika, vous avez fait paraître, en 2006 et 2007, deux ouvrages bilingues, en français et en malgache. Leur importance n’a échappé à personne : il s’agit de deux recueils de poèmes de Jean-Joseph Rabearivelo, Presque-Songes et Traduit de la nuit, que Claire Riffard, qui a beaucoup travaillé sur les manuscrits, s’est chargée de présenter dans cette édition. Elle nous les a présentés également plus directement, à travers une exposition qu’on a pu voir ici à la fin de l’année dernière, complétée par une conférence très éclairante.
En 2007, vous avez aussi dirigé un numéro de la revue Etudes littéraires africaines, éditée par l’Association pour l’Etude des Littératures Africaines, plus familièrement nommée APELA. Personne ne s’étonnera – ou alors personne n’a écouté depuis le début – du sujet de ce numéro : Madagascar, bien entendu.
On y trouve des articles et des entretiens. Avec Juliette Ratsimandrava sur la langue malgache et les politiques linguistiques, par exemple. On y parle de bande dessinée, de théâtre, de poésie, d’édition, ainsi que du bilinguisme chez Jean-Joseph Rabearivelo et Esther Nirina.
Bref, un large survol, une sorte d’état des lieux qui, je le crois, a rendu et rendra de précieux services.
On n’en a pas fini – vous n’en avez pas fini avec Madagascar. Mais la Grande Ile semble être, malgré ses dimensions, malgré ses richesses culturelles, un terrain de jeu trop étroit pour vous – j’ai dit terrain de jeu ? pardon, je voulais dire : terrain d’études, de recherches, de publications.
Vous venez en effet de sortir, chez Sépia, sur le modèle des Chroniques de Madagascar, un autre volume, intitulé Chroniques du Katanga. Vous voici donc aussi en République démocratique du Congo, dans cette province du sud qu’on appelait autrefois le Shaba et dont la capitale, Lubumbashi, est la troisième ville du pays. Quatorze auteurs disent leur vision de la réalité de cette région à travers des textes courts. Je cite l’argumentaire trouvé sur le site de l’éditeur (je vous soupçonne de l’avoir écrit) : « Le lecteur qui aura traversé les rues de Lubumbashi, les mines de cuivre à ciel ouvert, les boîtes sordides, les immeubles délabrés, les camps de déplacés ou des combats de rues ne pourra oublier ni le policier, ni l’enfant-soldat, ni l’enfant des rues, ni les jeunes filles, ni les fonctionnaires, tous l’accompagneront désormais en un étrange et fascinant cortège. Les mots de ces écrivains vont bien au-delà du reportage par la puissance d’une écriture terriblement efficace. »
Je ferme la parenthèse congolaise, bien qu’elle ne soit pas sans intérêt, pour revenir à Madagascar et aux deux livres qui justifient le forum d’aujourd’hui.
C’est d’abord Zovy, un roman de René Radaody-Ralarosy publié par vous, et que vous préfacez, chez Sépia et Tsipika. Le sous-titre fixe l’époque à laquelle il se passe : 1947. Au cœur de l’insurrection malgache. Nous allons en parler longuement, je ne vais donc pas en dire trop maintenant. Quelques mots, seulement, vos mots tels qu’ils étaient rapportés sur le site Internet de Sobika :
« Il s’agit d’un roman, c’est-à-dire que l’auteur invente des personnages qui évoluent dans une histoire pleine de suspens, de rencontres, d’attentes et de rebondissements. Le lecteur suit les héros insurgés dans les forêts tout en apprenant peu à peu quelle situation politique et sociale les a conduits à cet engagement. Ces personnages romanesques sont construits à partir de modèles directement inspirés de la société malgache de 1947 et agissent en véritables acteurs dans les événements réels et tragiques de cette période. Toute la richesse de ce roman est dans ce croisement entre fiction et histoire qui lui donne à la fois l’attrait d’une aventure et l’intérêt d’une étude historique. »
Nous allons en savoir plus dans quelques instants.
Mais pas avant que j’en termine avec cette brève présentation puisqu’il y a un deuxième livre, 100 mots pour comprendre Madagascar, dont vous êtes l’auteur chez Maisonneuve & Larose et, toujours, Tsipika. Cent entrées, rangées dans l’ordre alphabétique, pour approcher la culture malgache, tant du point de vue de l’histoire que de celui du quotidien le plus contemporain, le plus banal. « Notre souhait, dites-vous dans l’introduction, serait que ces 100 mots se présentent comme ces portiers qui accueillent les invités sur le perron et font entrer les invités jusque dans la maison. »
100 mots… Pourquoi pas 99 ou 101, ou 1000 mots ? Vous allez vous en expliquer.
Mais encore un… mot (plusieurs). Pour dire, en guise de conclusion ouverte sur l’avenir, que vous ne comptez pas en rester là. Et que nous devrions peut-être fixer dès maintenant un rendez-vous dans deux ans.
Vous avez, dans vos projets de publication, si j’en crois la bibliographie que je trouve dans 100 mots, un livre consacré à La littérature francophone de Madagascar. Et vous dirigez la préparation d’un ouvrage collectif sur le grand poète Dox.

January 21, 2008

101ème note de blog : BOMB !

Je regarde rarement de près les statistiques liées à ce blog. Mais, ce matin, surprise! en créant cette nouvelle note, j'ai eu l'œil attiré par le chiffre tout rond de 100 notes déjà intégrées depuis la création de cet espace, c'est-à-dire depuis octobre 2006. Et, tant que j'y suis, je continue à vous ennuyer avec des chiffres (il est bon d'être ennuyeux de temps à autre, cela dénote l'esprit de sérieux). Cela représente (depuis fin décembre 2006, car je n'avais pas intégré immédiatement d'outil statistique) 8595 visites pour 5771 visiteurs et 12825 pages vues.
En gros, un tiers des visiteurs sont arrivés ici par l'intermédiaire d'un moteur de recherche, un autre tiers directement et la dernière partie grâce à un lien placé sur un autre site. La très grande majorité d'entre eux habitent en France et le deuxième pays le mieux représenté est, assez naturellement, Madagascar. Les Malgaches sont d'ailleurs ceux qui restent le plus longtemps sur le site quand ils y viennent.
Je constate que les mots-clés utilisés dans les moteurs de recherche ressemblent assez à ce qu'on trouve ici: Bibliothèque électronique malgache, bibliothèque malgache, actualité culturelle malgache. Personne ne semble s'être égaré sur mon blog en cherchant des informations sur Carla Bruni, par exemple. (Là, maintenant, on va bien voir si la fréquentation marque un pic soudain!)

Ce bref bilan (provisoire) vous est offert à l'occasion d'un prix qui vient d'être attribué à ce blog: Best Of Malagasy Blogs (BOMB pour l'acronyme), pour la catégorie culture. (Le lien vous permettra d'aller voir la liste complète des lauréats.)
Je ne le cacherai pas, je suis assez fier d'avoir été choisi. Je remercie toute l'équipe qui m'a permis de mener ce travail (moi-même, donc, puisque je fais ça tout seul avec mes petits doigts et mon ordinateur). Et aussi, bien entendu, ceux qui ont voté pour l'Actualité culturelle malgache.
Le champagne, ce sera pour plus tard.

En attendant, la presse a continué à parler de Roman Vrac, la dernière production papier de la Bibliothèque malgache. Le Quotidien lui a consacré un bel article, ainsi que Madagascar Tribune.
Longue vie à ce texte qui me tient à cœur!

January 17, 2008

Roman Vrac : revue de presse


La trilogie romanesque de Jean-Claude Mouyon est en librairie à Madagascar depuis quelques jours et la presse commence à le faire savoir.
Roman Vrac, je le rappelle pour ceux qui n'auraient pas suivi, a été imprimé à Tana et il s'agit donc de la première production authentiquement malgache de la Bibliothèque du même nom. Et, même si l'auteur est vazaha (l'éditeur aussi, d'ailleurs), c'est bien du pays où nous vivons et que nous aimons, lui et moi, qu'il est question. Du Sud en particulier puisque le slogan trouvé pour promouvoir le livre (et dont je suis, ma foi, assez satisfait) est:

LE SUD COMME VOUS NE L'AVEZ JAMAIS LU !

Aujourd'hui sont parus des articles dans Les Nouvelles et La Gazette de la Grande Ile. Il y en a, il y en aura peut-être d'autres (une journaliste du Quotidien m'a téléphoné hier soir mais cet organe de presse n'est déjà plus disponible dans mon quartier). Je vous le dirai dans la mesure où je le sais, bien entendu.
Si vous voulez les lire et que vous n'avez pas les journaux sous la main, j'en ai enregistré des copies dans la rubrique "photos" du groupe Yahoo Bibliothèque malgache. Il faut être membre pour consulter cette partie du site - une procédure pour laquelle il suffit de suivre les indications qu'on vous donne.
Par ailleurs, l'intégralité du communiqué de presse que j'avais envoyé aux différentes rédactions a été reprise sur le site de Madanight, où vous pouvez le consulter.
Voilà, il ne vous reste plus qu'à passer chez votre libraire préféré et à acheter le livre.

D'autre part (ça n'a rien à voir), je peux d'ores et déjà vous annoncer une surprise plutôt agréable pour lundi...

January 10, 2008

Meilleurs voeux



J'espère de tout cœur que l'année commence bien pour vous. Et que nous aurons, en 2008, quantité d'informations et de lectures à partager.
On commence tout de suite, puisque j'ai pris un peu de retard en raison de mon absence.

D'abord, la trilogie romanesque de Jean-Claude Mouyon, Roman Vrac, est parue sous forme de livre imprimé à Madagascar. La mise en place dans les principales librairies d'Antananarivo se fait ces jours-ci.
La présentation du livre s'est tenue à l'hôtel Chez Alain, à Toliara, le 29 décembre. C'était pour moi un choix évident: proposer à ceux qui vivent dans le cadre même où s'est écrit et où se déroule le triple roman de le découvrir avant Antananarivo.
A la bonne franquette, Jean-Claude a ainsi parlé de son travail devant une trentaine de personnes et j'ai un peu expliqué ce qu'est la Bibliothèque malgache. L'éditeur et l'auteur sont, sur la photo ci-dessus, tout réjouis de pouvoir enfin proposer un texte qui avait longtemps cherché un endroit pour exister...

Par ailleurs, comme promis, deux nouveaux titres de la Bibliothèque malgache électronique ont vu le jour pendant que j'étais à Toliara.

Le trente-sixième volume est un nouveau numéro du Bulletin du Comité de Madagascar (juillet 1896). Les lecteurs attentifs auront remarqué qu'il manque, dans la collection, le numéro de juin. Je ne l'ai pas trouvé. Si quelqu'un le possède et accepte de le numériser, cela rendrait de grands services à tout le monde.
Au sommaire, outre les événements de Madagascar, une étude d’Alfred Grandidier sur la fortune des Malgaches, une autre de A. Jully sur les constructions anciennes de l’Imerina, toujours la question de l’esclavage et une revue de presse orientée vers la défense des thèses soutenues par le Comité de Madagascar. À l’intérieur de ces extraits, on trouvera une première version de quelques pages ramenées de Madagascar par Émile Blavet – dont l’intégralité du texte, Au pays malgache, est disponible dans la Bibliothèque malgache électronique.

Et le trente-septième volume est - enfin! - un ouvrage d'un auteur malgache. Jean-Joseph Rabearivelo (1901-1937) est un des principaux poètes du début du siècle dernier. Présent (après sa mort) dans l'anthologie que Léopold Sédar Senghor a consacrée aux poètes «nègres et malgaches», il fut de son vivant un lecteur boulimique, un commentateur très fin de la littérature et un véritable polygraphe: poésie, théâtre et roman étaient à son registre, sans oublier les nombreux articles qu'il a écrits – en français et en malgache. Les deux recueils groupés dans le présent livre électronique, Presque-Songes suivi de Traduit de la nuit ont été publiés dans leur version française (celle que je vous propose) en 1934 et 1935. La version malgache, écrite simultanément, a été publiée après sa mort.

Enfin, aux amateurs de statistiques, je signale que la Bibliothèque malgache électronique a franchi, dans les derniers jours de 2007, le cap des 20.000 téléchargements.

December 21, 2007

Deux semaines d'absence studieuse



Je quitte Tana pendant environ deux semaines, pour Toliara. Des vacances? Que nenni!

Le 29 décembre à 11 heures, aura lieu la présentation du roman de Jean-Claude Mouyon, Roman Vrac, en présence de l'auteur. J'en profiterai pour parler un peu des autres activités de la Bibliothèque malgache.
Les choses se passent à l'hôtel-bar-restaurant "Chez Alain" (quartier Sans Fil).
Il s'agit en fait d'une nouvelle édition de ce livre dont je rappelle qu'il est jusqu'à présent disponible sur commande chez Lulu.com. L'impression, à Madagascar même, des 200 premiers exemplaires d'une édition "locale" est presque terminée et l'ouvrage sort donc à Toliara pour les fêtes, en avant-première. Il sera distribué dans les librairies de la capitale au début de l'année prochaine.

Par ailleurs, la Bibliothèque malgache électronique va continuer à croître en mon absence. Deux nouveaux ebooks sont en effet prêts et seront disponibles sous peu.

Avant la fin de l'année, en principe, le 36e volume sera distribué par l'intermédiaire du site Ebooks libres & gratuits. Il s'agit du numéro de juillet 1896 du Bulletin du Comité de Madagascar.

Ensuite, au tout début 2008, comme promis depuis longtemps dans le catalogue complet, un double recueil de poèmes de Jean-Joseph Rabearivelo verra le jour: Presque-Songes, suivi de Traduit de la Nuit. L'écrivain en mort en 1937 et les livres qu'il avait publiés de son vivant passent donc dans le domaine public le 1er janvier prochain. C'est le cas de ces deux livres, parus respectivement en 1934 et 1935.

Comme je ne pourrai pas vous prévenir immédiatement de la disponibilité de ces deux prochains numéros (36 et 37, donc) de la Bibliothèque malgache, je conseille à ceux qui voudront les télécharger rapidement de consulter régulièrement la page d'accueil de Ebooks libres & gratuits.

Il me reste à vous souhaiter de belles et bonnes fêtes, ainsi qu'un excellent début d'année 2008.

A bientôt.

December 19, 2007

Les Pangalanes en vidéo avec Myriam Mersch

La galerie Mikea à Tana s'étend sur Internet en proposant des vidéos. La liste complète est ici. Mais je viens de tomber sur deux petits films mis en ligne hier, et j'ai envie de vous les faire partager tout de suite. Ça dure un quart d'heure au total, et on y voit Myriam Mersch, artiste belge installée à Toamasina, descendre le canal des Pangalanes tout en travaillant, dans un accompagnement musical sommaire qui convient bien au sujet.
Comme c'est la première fois que je place de la vidéo sur ce blog, vous ne m'en voudrez pas s'il y a quelques petits problèmes techniques...



December 12, 2007

Michèle Rakotoson au pays

Il y a deux mois environ, Michèle Rakotoson a sorti un nouveau livre. Sauf erreur, c'est la première fois qu'elle écrit un ouvrage qui n'est pas une fiction. Juillet au pays est sous-titré: Chroniques d'un retour à Madagascar. On ne peut le dire plus précisément.
En juillet 2002 - on se souvient de l'atmosphère singulière de ce moment, la crise post-électorale s'achevait à peine -, elle revient donc. Il y a presque vingt ans qu'elle est partie. Le pouvoir vient de changer de mains. Comment va-t-elle retrouver Madagascar?
Disons tout de suite que le livre est superbe, dans une mise en page dynamique et originale où les illustrations viennent compléter le texte et où quelques effets typographiques, pas trop, juste ce qu'il faut, attirent l'oeil.
Mais c'est évidemment par son texte qu'on attend surtout Michèle Rakotoson. On sent qu'elle a dévoré du regard tout ce qu'elle pouvait observer, qu'elle a capté tous les sons, toutes les odeurs, qu'elle n'a pas oublié un mot de ce qu'on lui a dit pendant ce séjour. On devine aussi qu'elle ne revient pas l'esprit tout à fait serein. Nourrie de son passé, elle a tendance à plaquer sur ce qu'elle voit une grille d'interprétation qui lui paraît évidente, mais dont la pertinence a diminué.
Au moins provoque-t-elle, en ne cachant rien de ce qu'elle ressent et de ce qu'elle pense, la réaction chez le lecteur, parfois secoué dans ses propres certitudes.
Il ne s'agit donc pas d'un livre reposant. Il irrite parfois, il suscitera peut-être des polémiques. Tant mieux puisqu'il déplore, à plusieurs reprises, le fameux "silence malgache"...
Et puis, surtout, c'est un livre d'écrivain, qui a l'art de tracer en quelques lignes le trait juste et celui de donner le ton, comme dans une musique lancinante.

Michèle Rakotoson est, ces jours-ci, doublement au pays puisqu'elle présentera son livre ce vendredi 14 décembre au CEMDLAC (Analakely) à 10 heures. Le lendemain, elle le signera à la librairie Lecture et Loisirs (galerie Zoom, Ankorondrano).

Juillet au pays, par Michèle Rakotoson. Editions Elytis, 208 pages, 20 €.

Je signale aussi un autre récit malgache publié chez le même éditeur au début de l'année: Glissements de terrain, par Dominique Rolland (Editions Elytis, 224 pages, 20 €). Les trois années pendant lesquelles cette ethnologue a étudié les Antemoro de la Matitanana ont donné lieu à un texte magnifique, où l'écart entre la théorie et la réalité se comble petit à petit, dans une véritable remise en question personnelle.

December 9, 2007

Bibliothèque malgache / 35 : Le voyage de Gallieni


Le 35e volume de la Bibliothèque malgache électronique est paru. Il s'agit du Voyage de Gallieni (Cinq mois autour de Madagascar).
Arrivé à Madagascar en 1896 comme gouverneur général, Gallieni (1849-1916) entreprend immédiatement de mettre de l’ordre dans la jeune colonie. Avec des méthodes que l’on qualifiera (prudemment) de musclées.
Après moins de deux ans sous son administration, il entreprend, du 2 juin au 8 octobre 1898, un grand tour de l’île afin de vérifier, et si besoin est de consolider, les résultats de la « pacification ».
Dans sa suite, un officier dont le nom ne nous est pas parvenu relate le voyage (signé X…). Son récit tient évidemment de l’hagiographie : le général Gallieni est accueilli partout sous des arcs de triomphe aux accents de la Marseillaise.
Ce long parcours malgache offre pourtant, sous ses aspects officiels, une vision parfois inattendue de la réalité locale et des pointes d’humour bienvenues. Cette réédition suit le texte publié dans Le Tour du Monde en 1899 et 1900, édité ensuite en volume chez Hachette en 1901.

December 7, 2007

Henry Douliot : son voyage à Madagascar en publication papier


Une nouvelle publication vient de voir le jour: le Journal du voyage fait sur la côte Ouest de Madagascar par Henry Douliot en 1891 et 1892.
C'est un texte auquel je tiens tout particulièrement. Il est en effet d'une qualité très supérieure à sa faible renommée. Cet auteur, qui est tombé malade sans avoir pu mener son projet jusqu'à son terme, et qui est mort à Nosy Be, manifeste en effet ici une sensibilité très fine et une ouverture inhabituelle pour l'époque aux populations qu'il rencontre.
Pour celles et ceux qui préfèrent lire sur papier plutôt que sur écran, il m'a donc semblé nécessaire de redonner vie à ce récit de voyage. Il reste évidemment disponible en téléchargement gratuit ici. Le papier ayant un coût, le volume de 185 pages, qu'on peut commander sur Internet, s'achète 11,30 € + les frais de port.
Pour rappel, le catalogue des ouvrages de la Bibliothèque malgache disponibles en édition papier est disponible ici. Et celui des ebooks en téléchargement gratuit, dans la colonne de droite pour une simple liste des titres ainsi que dans la rubrique "fichiers" du groupe Yahoo pour tous les commentaires.

December 6, 2007

Gallica à Madagascar

Une table ronde se tenait la semaine dernière à Antananarivo (Madagascar), sur le thème « Numérisation et conservation ». Bien qu’en apparence loin du cœur des sociétés où se décident en grand l’avenir de ce domaine (on pense à Google et à sa déclinaison Google Books, évidemment, mais aussi aux projets européens et français), on y a appris deux ou trois choses intéressantes.
Le Fonds Grandidier, par exemple, qui est probablement la plus importante collection d’ouvrages sur Madagascar (plus de 5.000 livres et bien d’autres documents), est en voie de numérisation. Lente, puisque les moyens sont faibles. J’aimerais bien que les choses s’accélèrent, j’en ferais profiter ma Bibliothèque malgache. Bon, on ne pourra pas aller plus vite avec un budget de 10.000 € par an…
Les Archives nationales malgaches sont également numérisées en partie, sur le site Internum – Aristhot. Mais rien n’en est accessible pour l’instant. Je signale le site malgré tout, parce qu’il s’y trouve des choses intéressantes comme, par exemple, certains manuscrits de Zola.
Tout cela pour en venir à l’information majeure, à mes yeux, de cette matinée. J’y ai appris, en effet, que le traitement des documents de la Bibliothèque nationale de France numérisés pour servir à Gallica (dont le site a été récemment modifié) se ferait en partie à Madagascar. En particulier l’établissement des outils de navigation à l’intérieur d’un document, comme la table des matières.
Renseignements complémentaires recueillis ici ou là, c’était en fait déjà le cas. Mais la politique de Bruno Racine qui consiste à augmenter considérablement la partie de la BNF accessible en ligne devrait aussi donner plus de travail aux entreprises malgaches concernées. Bien sûr, les employés seront toujours payés à des salaires malgaches, ce qui explique cette délocalisation. C’est une autre histoire…
P.S. Ceci est la reprise d'une note que j'ai publiée hier dans un autre blog, Livres sur toile. Je crois qu'elle avait aussi sa place ici.

December 5, 2007

Un tournage à Tsaralalana


Scène plutôt inhabituelle, hier en fin d'après-midi, dans un petit bar de Tsaralalana, quartier réputé chaud et peu fréquentable (chaud, c'est vrai, peu fréquentable, je ne suis pas de cet avis): une grosse caméra, un micro tendu au bout d'une perche par un preneur de son, et Régis Michel, un habitué des tournages à Madagascar où il a réalisé plus de 35 films documentaires.
Il termine cette semaine la mise en boîte d'un documentaire consacré à la télévision malgache et, s'il a atterri dans ce bar, c'est parce qu'il s'y trouve une télévision sur laquelle une partie de la clientèle garde un œil plus ou moins attentif. (Et aussi, accessoirement, parce que je l'avais emmené, il y a trois ans, dans le bar d'à côté pour l'interviewer.)
Doly Odeamson, vieux complice que je ne vois pas assez souvent (Régis a plus de chance puisque Doly lui sert de guide avisé dans la plupart des coins de Madagascar où il se rend) était là pour parler de ce que représente la télévision dans la vie des Malgaches. J'avais aussi mon mot à dire, sans certitude de sa pertinence, mais, puisque Régis me l'avait demandé...
Je ne sais pas quand sera diffusé ce documentaire de 30 minutes (ni ce qu'il restera de ce que nous avons pu raconter dans ce bar, Doly, moi-même ou les deux... euh... jeunes personnes du sexe féminin qui fréquentent l'endroit professionnellement). Mais il est réalisé pour la chaîne Arte. Soyez donc attentifs dans les mois qui viennent.
L'image qui accompagne cette note est un clin d'œil à Frédéric Tonolli, que je ne connaissais pas avant-hier, et qui est le caméraman de l'équipe. Non seulement j'ai découvert un homme très attachant, mais aussi l'auteur de ce livre dont je tenais à vous montrer la couverture, Les enfants de la baleine : Un an au pays des Tchouktches de Sibérie, paru en octobre aux Editions de La Martinière. C'est bien loin de Madagascar, mais pourquoi ne pas s'ouvrir, de temps à autre, à des mondes différents?
Comme je n'ai évidemment pas lu l'ouvrage, je ne peux mieux faire que vous en donner la description faite par l'éditeur:
Entre l'Alaska et la Sibérie, vit depuis des siècles un peuple ancestral: les Tchouktches. Frédéric Tonolli, qui a déjà réalisé trois documentaires sur eux, est parti vivre plus d'un an aux côtés de ces chasseurs de baleines dans le village de Ouélen, à quelques kilomètres sous le cercle polaire. Là-bas, la vie quotidienne est rythmée par les départs en mer, l'élevage des rennes et la brutalité de l'hiver. Mais cette civilisation, marquée par la colonisation russe et la découverte de l'alcool, perd son identité. Dans cet ouvrage réalisé à partir de ses carnets de voyage et de ses photographies, l'auteur fait revivre ce monde méconnu et cette lumière unique : un témoignage émouvant et sensible.

December 4, 2007

Pierrot Men, notre incontournable

Les 7es Rencontres africaines de la photo se sont ouvertes à Bamako. Madagascar y est, cette année, bien représenté, en en particulier par Pierrot Men. Un artiste au talent fou mais dont la modestie est telle qu’il n’a jamais fait d’ombre à ses confrères malgaches. Un article de Libération, ce matin, lui fait une place :
Mais à Bamako, il n’y a pas seulement des panoramas glacés et des fadas venus du nord. Dans l’autre grand musée de la capitale malienne, le Musée national, c’est la photographie africaine qui régale. Avec des travaux d’artistes de tous les pays, ou presque, du continent.
Par exemple, de superbes images noir et blanc finement composées du Malgache Pierrot Men, qui mêlent les hommes et leur environnement naturel, dans une ambiance tellurique, dramatique.
Libération, 4 décembre
A côté de lui, Maksim Seth était un autre grand, à l’aura internationale moindre sans doute, mais non négligeable. On lui rend hommage à Bamako :
En plus de l'exposition internationale dont les photos ont été choisies par un comité d'experts et qui constitue sans doute l'épicentre de l'événement, la Bibliothèque nationale accueille l'exposition dite « Hommage » qui, comme indique son intitulé rend hommage au travail de deux photographes récemment décédés : le Guyanais Serge Jongué et le Malgache Maksim Seth.
L’Essor, 26 novembre
Pour en finir avec cette rapide revue de presse, n’oublions pas que Sylvain Ralaivaohita, s’il pratique la danse, n’a pas laissé tomber la photo :
La diaspora africaine est représentée aussi, avec les vélos parisiens pris avec un téléphone portable par le Malgache Sylvain Ralaivaohita, l'Angleterre grisâtre du Ghanéen Salifu Oduro-Idriss ou les pavés urbains de la franco-algérienne Nadia Berkani.
Bamako rend par ailleurs hommage à deux photographes décédés, le Guyanais Serge Jongué et le Malgache Armand Seth Maksim.
France 2, 26 novembre

December 3, 2007

Johnny Hallyday à Madagascar en 2009 ?

C'est une dépêche de l'AFP qui m'apporte l'information, et je me dois de la faire circuler. Johnny Hallyday a programmé sa dernière tournée pour 2009 - jusque-là, ça ne concerne que ceux qui aiment Johnny, et ce n'est que moyennement mon cas - et cette tournée devrait passer par Madagascar.
Je cite la dépêche:
Sa tournée 2009 devrait le mener dans de nombreuses villes de France, notamment dans plusieurs grands stades de province, mais également à Madagascar et à Hanoï, pour des concerts pour des œuvres humanitaires.
Comme vous le voyez, je me retranche derrière cette phrase quasi officielle. Il m'est arrivé, par le passé, d'annoncer des concerts de Jane Birkin ou de Francis Cabrel qui ont fini par ne pas avoir lieu. Méfiance, donc, malgré tout.
Il n'empêche: cette fois, cela a l'air solide puisque, d'après le quotidien suisse Le Matin, Johnny a lui-même fourni la précision hier lors du journal de 20 heures sur TF1:
Hier soir, Johnny a associé sa femme, Laeticia, à ses adieux. «Je vais aller chanter à Madagascar pour soutenir son action pour l'Unicef et sa campagne de vaccination.»
En tout cas, si sa venue se confirme, on peut parier sans risque sur un succès plus grand que celui de la Compagnie créole dont les deux concerts, vendredi et samedi, se sont soldés par un flop retentissant. Ce qui n'empêchait pas la radio branchée par le boucher du marché où je vais boire mon café le matin de diffuser encore un disque du groupe antillais. Histoire de faire regretter leur absence à ceux qui n'étaient pas aux concerts?
C'était "la" nouvelle culturelle du jour.
Et, pour ceux qui n'ont pas le temps d'attendre, il y a toujours la possibilité d'acheter son dernier disque, Le cœur d'un homme. Spécial blues...

November 20, 2007

Bibliothèque malgache / 34 : Souvenirs de Madagascar, par Honoré Lacaze

Le trente-quatrième volume de la Bibliothèque malgache électronique est sorti: les Souvenirs de Madagascar de Honoré Lacaze.

Honoré Lacaze était médecin à la Réunion et rêvait de visiter Madagascar. Son rêve se réalise en septembre 1868, quand il gagne la Grande Île par bateau. Il y restera un peu plus d'une année pendant laquelle ce qu'il pensait de Madagascar se confirme: il ne faut surtout pas que la France envisage de l'occuper, toute tentative dans ce sens ne pouvant se solder que par des catastrophes.

Il s'agit donc d'une voix divergente par rapport à la tendance générale qui se manifeste à l'époque.

La démonstration de Lacaze repose cependant sur des observations parfois douteuses, enclin qu'il est à laisser une large place aux a priori. Elle est en outre parfois confuse et répétitive. Mais son statut de médecin français semble lui avoir ouvert des portes qui laissaient, à l'époque, rarement passer des voyageurs.

November 16, 2007

Revue de presse - Ratsimamanga, Malgache du 20e siècle

La présentation du livre de Suzy Andrée Ramamonjisoa, Albert Rakoto Ratsimamanga et moi. 1. L'héritage s'est déroulée mercredi matin au CEMDLAC en présence d'une assistance fournie.
Une partie de celle-ci était faite de journalistes des principaux médias de Madagascar, qui n'ont pas manqué de répercuter l'information dans leurs organes de presse. Je n'ai peut-être pas vu tous les journaux, mais j'en ai regardé beaucoup. Pour y dénicher dix articles, en malgache et en français, parus entre mercredi et aujourd'hui. C'est trop pour les montrer ici sans ralentir considérablement l'affichage de cette page.
Je les ai donc scannés et rangés (mon légendaire sens du rangement!) dans un album photo du groupe Yahoo Bibliothèque malgache
J'invite donc les personnes qui veulent en prendre connaissance à s'inscrire au groupe et à consulter la rubrique "photos" où vous trouverez, dans l'album intitulé Ratsimamanga, l'intégralité de ces articles.
Et, pour rappel, rendez-vous au CCAC demain à 10h30 (ce samedi 17 novembre) au CCAC dans le cadre d'un forum littéraire (entrée libre) consacré à la Bibliothèque malgache. Des livres et des CD (reprenant la totalité des textes libres de droits disponibles) seront en vente.