October 27, 2017

Il y a 100 ans : Comice agricole (8 et fin)

(Suite et fin.)
Des mesures coercitives sont demandées contre les délinquants, mais le Comice agricole estime, d’accord en cela avec tous ceux qui se sont occupés de cette question, que la prison simple est loin de constituer pour les Malgaches une peine ; bien s’en faut.
À la prison, l’indigène est logé, nourri, habillé, soigné, infiniment mieux qu’il ne l’est chez lui, et c’est avec regret que, le plus souvent, il quitte cette maison où il reçoit une aussi agréable hospitalité. Être condamné pour quelque motif que ce soit, et détenu pour cela dans une maison d’arrêt, ne constitue pour lui nulle honte, nulle cause d’infamie. Au contraire, il n’en jouit que mieux de l’estime et de la considération de ses congénères.
Lorsque, comme détenu, il est soumis à un travail, celui-ci est si bénin qu’il est pour lui une distraction plutôt qu’une peine.
Il faudra donc organiser des chantiers où le condamné sera astreint à un travail réel et rémunérateur, c’est encore là un vœu exprimé, depuis toujours, par le Comice agricole.
En dernier lieu est venue la question du riz.
Le comice est d’avis, puisque l’exportation en est autorisée, que cette denrée est loin de faire défaut dans la colonie. Ce sont donc des spéculateurs qui la détiennent et maintiennent son prix de vente à un chiffre inabordable pour les petites bourses.
Le comice estime que l’administration devrait prendre des mesures radicales pour faire cesser un état de choses aussi désastreux, car les travailleurs de toute nature, colons et indigènes, en souffrent également, et sa répercussion se fait sentir sur toute la vie économique de l’île.
Le Tamatave

Billets spéciaux pour Antsirabe

Afin de faciliter l’accès d’Antsirabe aux habitants de Bourbon et de Maurice, on avait émis des billets spéciaux. Aujourd’hui, des billets semblables, valables pendant six mois pour l’aller et le retour, sont émis – avec d’importantes réductions – entre les divers ports et la station thermale.

Le Courrier colonial

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 67 titres parus à ce jour.

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