En présence du manque de
bras qui sévit de plus en plus dans la Grande Île, notre confrère, la Tribune de Madagascar, émet une idée
qu’il serait fâcheux de rejeter sans l’examiner attentivement… et la réaliser.
Notre confrère demande
qu’en cette époque de restrictions et de privations, tous les citoyens aillent
à pied à leurs affaires ou à leurs amusements et délaissent jusqu’à nouvel
ordre tout mode de transport, sauf bien entendu les gens impotents ou réellement
fatigués. Notre confrère a supputé que cette restriction rendrait disponible,
rien qu’à Tananarive, un contingent de 1 500 à 2 000 bourjanes,
tireurs de pousse-pousse ou porteurs de filanzana, tant officiels que privés,
que l’Administration pourrait récupérer aussitôt pour les besoins de cette
surproduction si indispensable à la Métropole et que M. Maginot réclamait
dernièrement à la Conférence coloniale.
Un autre contingent
pourrait être levé rien qu’en réquisitionnant les innombrables lazzaroni qui
encombrent les trottoirs de la ville et dont la plus dure occupation est de
s’allonger par terre, au soleil, pour chercher leurs « totos ».
Toutefois, après avoir
émis cette idée, notre confrère ajouter qu’il faudrait apporter dans cette
mesure la « manière », afin de ne pas passer d’un extrême à l’autre
et de ne pas abrutir l’indigène par une trop grande sévérité après l’avoir
laissé complètement croupir si longtemps dans sa paresse.
Curieuse opinion malgache
Notre confrère, le Bulletin de Renseignements coloniaux,
nous fait connaître une curieuse opinion malgache.
Madagascar est fière des
grands Français qu’elle a connus et qui se sont distingués dans la grande
guerre. Les anciens Malgaches s’expriment ainsi dans leur langage imagé :
« Le Maréchal Joffre
a pilé le riz, le général Gallieni l’a bien cuit ; les deux généraux
Roques et Lyautey se sont distingués entre tous les autres généraux. Tous ont
contribué à rendre les forces françaises irrésistibles sur terre et invincibles
sur mer. »
Le Courrier colonial
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