29 février 2016

Il y a 100 ans : Citations à l’ordre du jour (1)

Nous lisons dans la Tribune :
Nous avons le plaisir d’apprendre que le caporal Robert Chot, qui a pris part aux combats des 3, 4 et 5 novembre à l’est de Massiges (cote 199), a été cité à l’ordre du jour pour l’initiative et l’énergie dont il a fait preuve en cette circonstance. Il a ensuite passé brillamment les épreuves de l’examen d’élève-aspirant. Reçu le 3e de son régiment, il a dû quitter le front pour suivre les cours de l’école préparatoire.
Voici comment le jeune caporal raconte à ses parents les événements auxquels il a pris part :
« Tout d’abord laissez-moi vous dire que malgré les dangers que j’ai courus pendant ces 3 journées de combats acharnés, j’en suis heureusement sorti sans une égratignure et en parfaite santé. Le 3 novembre, alors que nous étions passés en 1ère ligne depuis 24 heures, nous fûmes attaqués par la Garde prussienne. Tous les procédés furent employés par les Boches pour nous anéantir. Ce fut d’abord un arrosage terrible de gaz lacrymogènes et délétères, couchant ceux de nos malheureux camarades non munis du casque protecteur ; puis, pour l’attaque proprement dite, un épais nuage de fumée (il faisait nuit noire à 3 h. ½ après midi) et derrière, en formation serrée, la horde germanique. Nos ennemis réussirent à s’emparer d’un de nos petits postes avec ses deux mitrailleuses, mais au prix de quelles pertes !… La nuit, en rampant, nous avons essayé de reprendre le terrain perdu. Nous fûmes reçus par des flammes noirâtres, ressemblant à du bitume en fusion, les Boches nous arrosaient de liquides enflammés qui nous causaient beaucoup plus d’émotion que de mal ; le lendemain matin à l’aube, nous ripostâmes selon notre manière franche comme toujours. De nos tranchées, nos grenadiers envoyèrent gracieusement à nos adversaires de nombreuses grenades qui, dans les rangs ennemis, firent bonne besogne. Sortant ensuite de nos tranchées, nous nous élançâmes sur la droite en tirailleurs ; je fus le 2e à sauter dans leur tranchée ; un sergent qui me suivait fut tué net à mes côtés, plusieurs hommes eurent son triste sort. »
(À suivre.)

Le Tamatave

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 46 titres parus à ce jour.

24 février 2016

Il y a 100 ans : Cons-pi-ra-tion (2)

(Suite et fin.)
Et voilà comment, sous notre benoîte protection, ils en sont arrivés à rêver de se soustraire à la domination française.
Un autre très puissant est venu encore les pousser encore dans cette voie, on l’a deviné. Là-dessous il faut voir au premier chef la main des Boches et leur finance.
Comme tout le monde sait, depuis longtemps, les agents de la maison O’Swald, sous le couvert d’affaires commerciales, avaient établi dans tout Madagascar une organisation complète d’agents chargés de drainer à leur profit les divers produits de la Colonie. La France vaincue, ces mêmes agents auraient servi à établir leur domination sur le pays. On n’a pas oublié que dans les bagages de l’Agent Général de la maison O’Swald on a trouvé le costume de Gouverneur Général de Madagascar. Les Boches avaient tout prévu, sauf ce qui est arrivé.
On connaît la persistance, ou mieux, l’entêtement que mettent les Boches à provoquer des troubles anti-français en tous pays, surtout en colonies françaises. On comprend dès lors que même enfermés au Fort-Duchêne ou à la maison d’arrêt de Diégo, ils aient fait tous leurs efforts pour exciter les « intellectuels » ci-dessus contre nous. Ils ne se sont pas rendu compte que ces anciens dirigeants n’avaient conservé aucune influence sur leurs anciens administrés, et que la masse du pays tout entière, non seulement ne les aurait pas suivis, mais encore aurait été complètement contre eux, car les peuplades qui ont vécu sous leur domination n’ont pas encore oublié leur despotisme et leurs exactions.
Mais bien que leur tentative n’eût aucune chance de succès, ils ne s’en sont pas moins rendus coupables d’un crime d’autant moins excusable que la France les avait traités avec plus de bienveillance et de générosité. Ils feront encore sans doute des protestations de fidélité et de soumission. Mais étant donnée leur mentalité, il serait puéril et dangereux d’ajouter foi à leur parole, et un exemple sévère s’impose, mettant fin à tout jamais aux velléités de cette nature.

Le Tamatave

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23 février 2016

Il y a 100 ans : Cons-pi-ra-tion (1)

Il y a des gens qui tremblent encore de tous leurs membres par suite des nouvelles abracadabrantes qu’on leur a serinées, et surtout par celles que laissaient entendre les sous-entendus. Je connais un personnage qui, quel que soit son appétit et si pressé qu’il soit, n’ose toucher à un plat qu’autant que son cuisinier en a mangé la moitié devant lui. La Presse l’a dit ! Donc parole d’Évangile !…
La Presse ? mais excellent homme, la Presse ne vaut que ce que valent les hommes qui la dirigent et la font parler.
Regardez-les donc et vous saurez ce que valent les nouvelles qu’ils donnent.
Au surplus, réfléchissons un peu, si vous voulez, et discutons cette fameuse cons-pi-ra-tion ; vous verrez qu’il n’y a rien là qui puisse vous étonner et encore moins vous émouvoir.
La conquête de Madagascar par la France a renversé de leur piédestal certaines familles dirigeantes, ainsi que celles qui leur étaient alliées par la parenté.
Du jour au lendemain, les membres de ces familles se sont vus ruinés, ou à peu près, privés de leurs serviteurs esclaves, qui devenaient leurs égaux, et réduits à n’être que de simples sujets dans un pays qu’ils avaient gouverné despotiquement, en maîtres absolus. Très souples et très humbles devant ceux qu’ils estiment plus forts qu’eux, l’autorité française a pu se laisser prendre aux apparences et croire que ces gens-là avaient oublié le passé. Il suffit d’y réfléchir un instant pour se rendre compte que cela était impossible.
Qu’ils aient dissimulé longtemps, cela était dans leur mentalité, le courage et la franchise leur étant inconnus. Ils ne pouvaient d’ailleurs se fier même en leurs congénères qu’ils savaient aussi fourbes, aussi lâches qu’eux. Et alors. C’est nous, les conquérants, les civilisés, qui leur sommes venus en aide. Sous prétexte de Liberté, Égalité, Fraternité, de libre pensée, et autres blagues, nous les avons amenés à former des sociétés secrètes, et plus d’un de ceux qui ont tremblé hier les avaient vus avec complaisance se lancer dans l’anticléricalisme et partir en guerre contre le catholicisme, la haine des citoyens les uns contre les autres leur paraissant le nec plus ultra de la civilisation et du progrès.
(À suivre.)

Le Tamatave

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22 février 2016

Il y a 100 ans : Le bétail malgache

Il y a quelques mois, dans l’Humanité, je signalais tous les avantages que pourrait donner, pour amoindrir les effets de la viande chère, l’importation des bœufs vivants de Madagascar.
Depuis, les grandes commissions de la Chambre se sont occupées de la question, et, aussi bien dans ces commissions qu’à la tribune, le gouvernement s’est engagé à procéder à l’importation d’une partie du cheptel de notre colonie. Les promesses ne sont pas tenues.
On nous a informé que le paquebot La Loire avait été aménagé pour commencer l’importation. Une somme considérable, près de 300 000 francs, avait été engagée. Des ordres avaient été envoyés à Madagascar pour préparer un premier envoi. Par les soins des services du gouverneur, 600 bœufs avaient été achetés dans la région de Vohémar. Les notables avaient offert 20 bœufs supplémentaires.
D’excellente qualité, cette viande avait été achetée, poids vif, à raison de 0 fr. 24 centimes le kilo et le poids moyen des bœufs parqués était de 395 kilogrammes. On était loin des bœufs de 250 kilos maximum que l’administration avait annoncés !
Mais, hélas ! ces bœufs depuis la fin mai attendent leur embarquement.
J’ai posé une question au Journal Officiel. La réponse du ministre de la Guerre est à signaler. Il n’a été importé en France que 50 têtes de bétail.
La Loire avait été aménagée pour le transport, mais par suite d’ordres contradictoires elle a refusé de s’arrêter à Vohémar, où le convoi attendait.
Malgré une dépense supplémentaire de 25 000 francs effectuée à Tamatave, ce navire n’a fait que saluer le port de Vohémar le 11 juillet dernier.
Les 50 bœufs que signale le ministre de la Guerre ont été embarqués à Diégo-Suarez. Ce transport a été fait dans de très mauvaises conditions et, pourtant, malgré les avis pessimistes, il n’y a pas eu de mortalité en route. Le bétail n’a pas eu le fort amaigrissement prévu.
Au moment où le problème de la vie chère se pose, il est regrettable d’être conduit à constater que, pour importer 50 bœufs, on a dépensé une somme considérable et que, l’expérience ayant réussi, on ne réalise pas les promesses du gouvernement.
L’importation de viande fraîche au prix de 0 fr. 24 le kilo, pris dans notre colonie, pourrait jouer salutairement sur le marché.
E. Barthe,
Député de l’Hérault.
La Dépêche malgache

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19 février 2016

Il y a 100 ans : La répression (2)

(Suite et fin.)
Il y a pourtant de vieux colons qui ont dit et redit que le Hova fourbe, rancunier, ne pardonnerait jamais au conquérant d’avoir pris son pays.
Rappelons à ce propos ce qu’écrivait bien avant la conquête le Père Abinal dans Vingt ans à Madagascar : « Tout le monde connaît l’engouement des Chinois pour eux-mêmes et pour leur céleste empire ; les Hovas, sous ce rapport, ne le prêtent guère aux fils du ciel ; la terre des ancêtres leur est sacrée et ils se croient une nation privilégiée. Leur monarchie est à leurs yeux la première du monde. »
Voilà cinq ans, à ce qu’il paraîtrait, que cette société secrète fonctionne ; elle avait ses adeptes, ses journaux, ses mots de passe et mieux encore une clé spéciale qui permettait de lire entre les lignes dans leurs feuilles de propagande.
Une chose qui n’est pas juste et que l’on ne comprend pas, c’est qu’on ait mis des gouverneurs et des chefs hovas dans des provinces d’autres races dont on connaît les sentiments et ont combattu à nos côtés les Hovas de tout temps.
Il est un fait avéré que les gouverneurs hovas n’oublient pas la collaboration de ces autres peuplades lors de la conquête et leur font arbitrairement ressentir la haine profonde qu’ils éprouvent à leur égard.
Il faut certainement des fonctionnaires indigènes, mais qu’on les choisisse parmi ceux qu’ils sont appelés à commander.
C’était du reste la sage politique de notre ancien Gouverneur Général le général Gallieni, aujourd’hui Ministre de la Guerre. Les Hovas étaient chez eux et ils n’avaient pas cet air hautain d’aujourd’hui.
On s’est souvent demandé à Madagascar, en voyant les Hovas à toutes les sauces et partout, si la France n’avait pas fait la conquête de l’Île uniquement pour eux !
Il serait temps qu’on revienne de ces errements et qu’on mette chacun à sa place.
En présence des faits graves qui viennent de se dérouler, nous aimons à croire que le gouvernement montrera de la fermeté ; il en faut ou jamais. Les coupables doivent être châtiés comme ils le méritent et sans aucune considération.
C’est un devoir de rassurer le public et particulièrement les Indigènes restés fidèles à la France et l’on n’arrivera à ce but qu’en faisant un exemple.
Soyons bons et justes, mais sans faiblesse !
Charlert.

La Dépêche malgache

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18 février 2016

Il y a 100 ans : La répression (1)

Les membres des Corps constitués de notre province ont été réunis mercredi dernier à la Mairie sur l’invitation du Gouverneur Général.
M. l’Administrateur Besson, en remplacement de l’Administrateur-Maire malade et empêché, tint la présidence ; il lut les télégrammes du Chef de la Colonie relatifs à l’association secrète fondée par quelques indigènes du centre, intellects égarés qui sont actuellement pour la plupart sous les verrous. La justice continue à informer et dans une quinzaine de jours on aura probablement pu démêler tous les fils de la trame.
M. Baillet, membre de la Commission Municipale, proposa de voter la confiance à la politique du gouvernement en demandant une solution rapide et énergique pour punir les conspirateurs ; il ajouta qu’il faudrait également descendre un peu les Hovas de leur piédestal parce que vraiment ils ne se sont pas montrés dignes de la grande confiance qu’on leur avait accordée.
Cette réflexion attira quelques observations, les Hovas ayant toujours leurs partisans.
Comme châtiment, M. Besson fait remarquer que, en cas de conspiration, l’article 1er du code des 305 articles punit de la peine de mort les conspirateurs et leurs complices.
Cette affaire malheureuse est le fruit de la politique de nos trois derniers gouverneurs, MM. Augagneur, Picquié et Garbit qui, trop enthousiastes des Hovas et trop confiants dans leur loyalisme, n’ont jamais voulu admettre l’éventualité d’une révolte ou d’une conspiration. C’est pourtant ce qui arrive, hélas ! et des centaines de nos compatriotes ne doivent qu’au hasard la chance d’avoir échappé à une mort certaine !
Jusqu’ici, toutes les autres peuplades de l’île ont été écartées à l’avantage des Hovas qui sont employés partout, dans tous les services, dans toutes les administrations. Ils sont persona grata auprès de tous les chefs.
Que de Français auraient dû être employés en leur lieu et place dans des postes de confiance, comme les gares où la vie de centaines de voyageurs est entre leurs mains, dans les postes, etc.
En cas de révolution, si les Hovas tiennent tout : gares, postes, télégraphes, automobiles, administrations publiques, voire même la police et la sûreté, que ne peuvent-ils faire en un clin d’œil ? Ils sont les maîtres !
(À suivre.)
Charlert.

La Dépêche malgache

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17 février 2016

Il y a 100 ans : À la Chambre consultative de Tananarive

Dans une de ses dernières séances, la Chambre consultative de Tananarive s’est occupée, entre autres questions, de la circulation monétaire dans la colonie.
C’est depuis le mois d’octobre seulement que les piastres et la monnaie se sont subitement raréfiées au point de gêner et même d’inquiéter le commerce, surtout les compagnies ayant des virements de fonds à effectuer dans la brousse, pour le payement de leurs ouvriers.
À quoi attribuer cette éclipse ? Nullement à l’exportation du numéraire, puisqu’elle est interdite ; en outre, les exportations ont augmenté et les importations ont diminué ; l’encaisse aurait dû s’augmenter d’autant. Mais ni ce numéraire nouveau ni celui existant dans la colonie ne se retrouvent, et on ne peut accuser les indigènes de l’enterrer, du moins en grandes quantités, puisque cette coutume tombe en désuétude, notamment en Imérina et dans le Betsileo. Enfin, l’argent perçu par les indigènes a dû rentrer en partie, soit sous forme d’impôts, soit sous forme de souscriptions. Quant au Trésor et aux comptoirs, ils usent intensivement du papier pour leurs payements.
Alors, où se cache le numéraire ?
En attendant mieux, la Chambre consultative a proposé la création de coupures de 50 centimes, de 1 et de 2 francs qui pourront soulager dans les centres urbains.
Averti et renseigné, le gouvernement général prendra sans doute les mesures nécessaires pour remédier à cette situation très fâcheuse bien que passagère.
Le Courrier colonial

Nouvelles zones de culture

Par décision locale du 9 octobre 1915, du chef de la province et maire de Diégo-Suarez, approuvée par le Gouverneur général, le district d’Antsirane (moins le territoire de la commune de Diégo-Suarez) et le district d’Ambre sont réputés zones de culture dans les conditions de l’arrêté du 20 août 1915. En conséquence, les primes prévues par l’article premier de cet arrêté seront accordées aux capteurs et aux destructeurs de sangliers.
L’Officiel du 13 novembre publie une décision déclarant zone de culture toute la province de Maevatanana, – et une autre déclarant zone de culture le territoire du poste administratif de Tongobory, province de Tuléar.

Les Annales coloniales

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15 février 2016

Il y a 100 ans : Oignez vilain il vous poingdra ! (3)

(Suite et fin.)
L’instruction de leur affaire demandera une quinzaine de jours tout au plus ; ils seront ensuite déférés au Tribunal du 2e degré de Tananarive, en vertu du code des 305 articles dont l’article 1er réprime avec la dernière sévérité les organisations de ce genre.
Quant au loyalisme et au patriotisme de la population indigène à l’égard de la France, ils restent absolument intacts sans subir atteinte aucune par les menées de ces criminels. Même au centre d’Ambalavao, les autorités locales ont dû protéger les inculpés contre l’indignation de la population qui voulait les lapider.
Ce qui vient de se passer modifiera sans doute la manière de voir des colonisateurs en chambre, et leur prouvera que ces prétendus civilisés sont encore loin d’être mûrs pour être érigés en citoyens français.

Passagers de marque

Samedi soir, par train spécial, sont arrivés en gare de Tamatave 32 passagers, dont une femme, que l’autorité supérieure, dans sa tendre sollicitude, a eu l’attention de faire accompagner par un fort détachement de tirailleurs malgaches. Arrivés à la tombée de la nuit, nos illustres voyageurs ont dû coucher en gare dans les wagons mêmes qui les avaient portés, notre bonne ville ne possédant aucun hôtel digne de les héberger par son confortable et son hygiène.
Le lendemain, dimanche 2 janvier, à la pointe du jour, une locomotive a remorqué jusque sur le quai d’embarquement les susdits wagons avec leur contenu et de là, une chaloupe qui les attendait a porté ces nobles passagers à l’îlot Prune.
Ils doivent y attendre le passage du Gange qui les débarquera à Diégo-Suarez où ils iront rejoindre leurs congénères austro-boches au palais que des irrévérencieux appellent, – à tort bien sûr, – prison ou maison d’arrêt. Là ils pourront, tous en chœur, réfléchir sur les vicissitudes humaines et la fragilité des projets de conquêtes mondiales, voire même de Madagascar.
En attendant, à l’îlot Prune ils sont protégés contre toute mauvaise tentation d’évasion, – les requins pullulent autour de l’île, – par un détachement de tirailleurs composé de 18 hommes, deux caporaux, un adjudant et un sergent. Ce dernier, originaire des pays envahis, a sa famille prisonnière en Allemagne. Les Austro-Boches seront bien gardés.

Le Tamatave

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13 février 2016

Il y a 100 ans : Oignez vilain il vous poingdra ! (2)

(Suite.)
Sous couleur d’œuvre patriotique une société secrète s’était formée irrégulièrement et quelques meneurs, la faisant dévier de son but, ont voulu la faire servir à satisfaire leurs rancunes, en même temps que leur ambition personnelle.
Suivant renseignements que nous pouvons affirmer exacts, le nombre de Malgaches arrêtés sera d’environ deux cents, sur lesquels une cinquantaine bénéficieront probablement d’une ordonnance de non-lieu. Nous nous trouvons ainsi bien loin du millier d’arrestations tapageusement annoncé, et ce chiffre, fût-il atteint, ne représenterait qu’une proportion bien minime, insignifiante, pouvons-nous ajouter, de la population indigène de notre colonie qui dépasse trois millions d’habitants.
M. le Gouverneur Général les qualifie d’imprudents ; il serait plus exact de les traiter de fous, et de fous presque inconscients. Ils veulent passer pour civilisés ; mais ils n’ont su prendre de notre civilisation qu’un vernis très superficiel, sans même se douter de ce qu’elle a de beau et de délicat. Amateurs de pièces théâtrales qu’ils composent et jouent même assez bien, ils ont sans doute étudié La Mère Angot, et trouvé bon d’expérimenter dans la vie réelle ce qui se passe sur la scène. Ce serait souverainement ridicule si ce n’était pas criminel.
Quand on conspire…
Pour tout le monde il faut avoir
Perruque blonde et collet noir.
Mais nos pseudo civilisés ont interverti les choses : ils portent perruque noire et pour cause, avec faux-cols blancs et vestons croisés.
Vêtus à la mode de demain, se produisant dans toutes les réunions d’apparat, entretenant une femme également habillée avec luxe, on se demande comment, avec leurs maigres appointements, ils peuvent subvenir à toutes ces dépenses. Ils représentent donc des éléments choisis pour entrer dans une société secrète quelconque leur laissant entrevoir une amélioration dans les conditions de leur existence.
Il paraît qu’il n’y a que quelques meneurs dont la responsabilité soit entière, bien qu’ils n’aient pas tenu compte de l’impossibilité que présentait l’exécution de leur projet.
 (À suivre.)

Le Tamatave

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10 février 2016

Il y a 100 ans : Communiqué

À la suite de dénonciations parvenues au Gouvernement Général et de plaintes formulées par des indigènes qui avaient été l’objet de certaines sollicitations, l’organisation, sous couleur d’œuvre patriotique, d’une association irrégulière et occulte de quelques indigènes a été constatée à Tananarive avec des ramifications dans plusieurs centres de l’île, notamment à Fianarantsoa et dont le but n’est pas nettement déterminé, même pour la plupart des membres de l’association.
Un certain nombre d’arrestations ont été opérées et la plupart des imprudents qui étaient à la tête de cette organisation illégale ou qui s’étaient laissé aller à y adhérer sont actuellement aux mains de la justice dont les investigations se poursuivent activement.
La population indigène, dont le loyalisme et le patriotisme à l’égard de la France se sont si nettement et si constamment affirmés au cours des événements actuels, reste complètement en dehors de ces mesures équivoques de quelques individus et les réprouve avec indignation. Elle applaudit sans réserve aux mesures qui ont été prises contre ceux qu’un moment d’égarement a fait sortir du droit chemin que suivent tous les fidèles sujets de Madagascar.
Les arrestations qui n’ont été connues que tardivement ont passé d’ailleurs inaperçues et n’ont soulevé aucun incident.
Cependant dans un centre, les autorités locales ont dû protéger les inculpés contre l’indignation de la population qui voulait les lapider.

Oignez vilain il vous poingdra ! (1)

Jamais cet aphorisme ne fut plus brutalement vrai que dans les circonstances actuelles où il est confirmé d’un côté par les faits qui viennent de se produire, de l’autre par les articles que ces derniers ont inspirés.
Dans notre dernier numéro nous disions : Beaucoup de bruit pour rien ! Ce n’était pas tout à fait exact, car il y a eu quelque chose ; mais ce quelque chose a été terriblement exagéré, et était loin de motiver tout le bruit qu’on a fait autour de lui, et dans le but de se donner de l’importance et de se mettre en évidence à n’importe quel prix.
M. le Gouverneur Général, voulant que les habitants de Madagascar, quels qu’ils soient, connaissent exactement ce qui a eu lieu résume, dans le communiqué ci-dessus, les faits tels qu’ils sont.
(À suivre.)

Le Tamatave

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6 février 2016

Jain n'est pas couchée - et nous non plus


On n'en rajoutera pas dans le sentiment d'appartenance à un pays, une nation, un peuple, une île, Madagascar en un mot (d'autant que moi-même, bon...). Malgré tout, il est toujours plaisant de voir que la filière malgache (fine allusion publicitaire) produit parfois de jolis effets inattendus.
Ce soir, Laurent Ruquier reçoit, dans On n'est pas couché sur France 2, Christiane Taubira, Renaud Capuçon, Philippe Torreton, Jean Imbert et Jain. Et alors, me direz-vous, qu'est-ce que cela vient faire dans de l'actualité culturelle malgache plus souvent tournée vers le passé que vers le présent?
Jain est une jeune chanteuse française de Toulouse, elle a vingt-trois ans, son single "Come" a connu un joli succès l'année dernière (et en Pologne, bizarrement), bien servi par un clip réalisé avec talent mais aussi par une musique sautillante dont on retrouve les qualités dans son album sorti en novembre, Zanaka.
Ah! Zanaka, voilà qui vous évoque quelque chose, peut-être?
La mère de Jain est métisse franco-malgache, voilà, c'est dit, et il est donc assez naturel que son nom, parmi ceux des autres invités d'On n'est pas couché, ait retenu mon attention.
La vôtre aussi, peut-être? D'autant que l'émission de Ruquier, divertissement intellectuel (oxymore), offre à des personnalités venues d'horizons très divers l'occasion de dialoguer sur des sujets inattendus. On ne parlera certainement pas que de musique cette nuit avec Jain et je rêve de voir Yann Moix ou Léa Salamé s'interroger sur le sens de ce mot: Zanaka.

5 février 2016

Johary Ravaloson court et fait courir

Je cherche dans ma bibliothèque, et malheureusement ne retrouve pas, La Porte du Sud, la nouvelle publiée par Johary Ravaloson il y a une douzaine d'années, qui avait reçu le Prix de la nouvelle de l'Océan Indien. Je reprends donc ce que j'en écrivais à un moment où je l'avais sous les yeux.
Il y relate une course de dahalo (des voleurs de zébus) dans le sud de Madagascar, sur le plateau pelé de l'Horombe. Il s'agit presque, comme on le sait, d'un sport traditionnel qui n'exclut pas pour autant la violence, surtout quand il s'agit de s'emparer d'un troupeau et pas seulement de quelques têtes de bétail.
Avec ses complices, le narrateur remonte vers le nord, ils poussent les bêtes devant eux dans la poussière, formant un convoi furieux sous la menace des gendarmes à leur poursuite avec des hélicoptères. S'ils arrivent à La Porte du Sud, ils pourront entrer dans le massif de l'Isalo et décourager les poursuivants avant d'aller vendre leur cheptel au marché d'Ambalavao.
Le récit est nerveux, entrecoupé de cris pour encourager les zébus à avancer, de pauses pour avaler du riz salé et de la viande boucanée, et aussitôt ça repart, avec cette impression de vitesse qui affole et disperse le regard.
On retrouve, dans Vol à vif, les mêmes dahalo poussant les mêmes zébus volés à travers les mêmes paysages et dans la même direction, poursuivis par des gendarmes qui sont les mêmes aussi, ou d'autres, mais alors très semblables. Les qualités déjà signalées à propos de la nouvelle se retrouvent dans le roman qui en est, d'une certaine manière, une amplification plutôt qu'une redite.
Il fallait bien, pour aborder de nouveau un sujet dont l'actualité souvent tragique de Madagascar nous fournit des éléments épars que l'observateur moyen ne parvient pas à relier les uns aux autres dans une image globale, inscrire les gestes des voleurs dans une geste épique appartenant elle-même à un environnement social particulier à la région, à l'ethnie bara et à ses coutumes, aux dérives d'un monde qui semble tourner follement sur lui-même jusqu'à risquer l'écroulement par implosion non maîtrisée...
Un oiseau plane au-dessus de destins courant à perdre haleine vers des points de convergence auxquels les rencontres sont des chocs imprévisibles, surtout pour les personnages - car le lecteur, lui, en a anticipé au moins un. La violence appartient au quotidien de ces hommes qui auraient pu connaître d'autres vies si les circonstances en avaient décidé autrement. Mais le romanesque est, parfois, si proche du réel...
Je voudrais signaler une intéressante particularité dans la façon qu'a Johary Ravaloson d'écrire les noms malgaches. Il en fait une approximative transcription phonétique qui gêne un peu l’œil du lecteur habitué à rencontrer ces noms dans leur orthographe d'origine mais qui, probablement, aidera celui qui y est moins accoutumé à les "entendre", serait-ce mentalement, dans la proximité de l'élocution. Quelques exemples: Ihosy devient Yous, l'Isalo, Yshal, les Bara, les Baar, etc.
Voici en tout cas un roman profondément imprégné des traditions transmises, en même temps que les légendes qui les accompagnent, depuis des générations, et pourtant d'une brûlante contemporanéité. Il ne se contente pas de nous emporter dans sa course, il nous aide à comprendre ce monde singulier.

Le roman de Johary Ravaloson est présenté par son auteur ce samedi 6 février à 10 heures à l'Institut Français de Madagascar, Antananarivo.

3 février 2016

Il y a 100 ans : Générosité malgache

La générosité en faveur des œuvres de guerre est aussi grande à Madagascar que dans toutes nos colonies.
Un grand nombre d’indigènes des districts de Fénérive, d’Anivorano, de Foulpointe et des gouvernements d’Ivondro, de Tamatave, d’Ambodiriana ont fait don à l’Administration de lots de 35 balles de raphia, du poids total de 3 500 kilogrammes. Ce raphia est destiné aux ateliers de l’Œuvre de l’Assistance pour le Travail pour les réfugiés et militaires convalescents.
Les Fokonolona des 10 faritany du district d’Antsirabe ont volontairement versé 1 939 fr. 15.
D’autre part, les commerçants d’Antsirabe ont offert 442 fr. 05.
La première semaine du mois dernier, les indigènes de la région de Manjakandriana, parés de leurs habits de fête, vinrent en cortège, bannières en tête, verser au chef-lieu du district le produit des souscriptions malgaches recueillies pendant le mois d’octobre.
Les notables d’Arivonimamo ont, de leur côté, apporté en pompe à Tananarive 80 142 fr. 25.
Les Sakalava de la région de la Tsiribihina ont faite parvenir à M. le Gouverneur général une somme de 675 fr. destinée aux blessés de la guerre.

Souscription indigène

M. Garbit vient de recevoir une lettre des indigènes du gouvernement d’Amparihy (province de Farafangana) accompagnant le montant de leur souscription pour les victimes de la guerre, et rendant un hommage ému au garde principal Jaubertie qui, le premier, sut conquérir le cœur et le cerveau de ces grands enfants, et, depuis, tomba à la frontière, en servant glorieusement la France.
Détail émouvant : ces administrés reconnaissants ont demandé qu’une partie de leur souscription fût affectée à Mme Jaubertie. Tout cela est d’autant plus remarquable qu’il s’agit de gens qui, en 1904, étaient en révolte ouverte contre la France.
Les Annales coloniales

Le port de Tuléar

Un avis de la direction du port de Tuléar informe les navigateurs que la bouée n° 4, dite « du Microbe », de la passe sud du port, et dont la disparition avait été signalée par un avis inséré au Journal officiel du 25 septembre, a été remise en place.

Le Courrier colonial

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 46 titres parus à ce jour.

1 février 2016

Charles Renel, une nouvelle édition du «Décivilisé»

Il ne fait pas toujours bon montrer au pays colonisateur ce que les bien-pensants ne veulent pas savoir de leurs territoires lointains et quelles mœurs s’y pratiquent. Dans Romans-revue, où l’on lit, lèvres pincées et yeux furibards, toute une production littéraire où l’exotisme s’exacerbe en érotisme, Charles Renel est salué en décembre 1923 pour sa connaissance du pays et la qualité de la description qu’il en fait. Quant au « Décivilisé », il reçoit un jugement sans appel : « Le livre est mauvais : il a pour la vie sensuelle des noirs et pour les mœurs déplorables de ces pays des complaisances scandaleuses ; il fait bon marché des missions catholiques ; il prêche des idées fausses et injustes. » Romans-revue, faut-il le préciser, est une publication catholique qui revendique la propagande de la foi. L’incompatibilité est totale.
Il n’en va pas de même pour tous les lecteurs. Louis Payen consacrait le 25 août une bonne partie de sa chronique littéraire dans La Presse au nouveau roman de Charles Renel. Le jugement également sans appel, mais à l’inverse : « Il est remarquable. » Longuement décrit et résumé, le roman fait l’objet d’une analyse enthousiaste : « M. Charles Renel n’est pas tendre pour notre civilisation brutale et démoralisatrice ; son livre fait pénétrer une grande bouffée d’air frais et pur dans notre atmosphère empesée et si, à la fin, il arrache son héros à la douceur de sa vie malgache pour l’envoyer à la grande guerre, c’est pour nous mieux montrer à quoi aboutit notre fameuse civilisation. Il faut remercier M. Renel d’avoir écrit ce livre bien observé, d’une jolie couleur, d’un pittoresque attachant et d’un style imagé et net. »
Dans L’Homme libre, Paul Lombard parle en octobre d’un « livre puissant, abondant, bien posé en équilibre que un problème éternel ». Jugement probablement plus indépendant que celui de Rabaté dans Le Madécasse, journal publié à Tananarive. Il salue « le Maître » qui a écrit le roman, fournit les preuves de l’intérêt du livre (nous renonçons à le citer à ce sujet, tant c’est puéril, naïf ou flagorneur, tout cela à la fois peut-être) et ne manque pas de signaler que l’auteur du « Décivilisé » est Charles Renel, cela on le savait, mais aussi et surtout « notre sympathique Chef de Service de l’Enseignement ». Il est des éloges, en voici donc un, qui donnent moins envie de lire que certains éreintements, comme celui que nous citions plus haut.

Le « Décivilisé » est le quatrième titre de Charles Renel disponible, dans une nouvelle édition numérique, à la Bibliothèque malgache. Chaque ouvrage est proposé au prix de 1,99 € dans les librairies disposant d'un rayon numérique (et 6.000 Ariary à Madagascar, chez Lecture et Loisirs, au Tana Water Front).


Dans la même collection

Émile Blavet. Au Pays Malgache
Étienne Grosclaude. Un Parisien à Madagascar
Marius Cazeneuve. À la cour de Madagascar
Ida Pfeiffer. Voyage à Madagascar
Madagascar en 1914
Jean-Claude Mouyon. L’Antoine, idiot du Sud
Jean-Claude Mouyon. Carrefour
Jean-Claude Mouyon. Beko
Jean-Claude Mouyon. Roman vrac
Charles Renel. La fille de l'Île Rouge
Charles Renel. La coutume des Ancêtres
Charles Renel. La race inconnue
Madagascar en 1913