30 mai 2009

Mort et résurrection d'une librairie

Je vous avais annoncé il y a quelques semaines, sur la base d'une information aperçue sur le site Sobika.com, la réouverture de la librairie Lecture & Loisirs.
J'avais dû démentir quelques jours plus tard, après m'être rendu à l'endroit supposé de sa réinstallation et ne pas l'avoir trouvée.
Cette fois, ça y est!
J'y suis allé hier, la librairie est ouverte! Et depuis une semaine déjà.
Tous les livres ne sont pas encore là. On était encore en train de monter des étagères. Mais la vie qui reprend après l'incendie de la galerie Zoom fin janvier, c'est quand même une nouvelle qui fait chaud au cœur.
Il était bien naturel que je la partage avec vous.
La librairie est donc installée dans l'enceinte du Tana Water Front, à Ambodivona (Tana), mais pas à l'intérieur du bâtiment principal. En entrant par l'entrée côté Ambodivona, elle se trouve un peu plus loin, dans un autre bâtiment, près de L'Antiquaire. En entrant côté Ankorondrano, elle se trouve donc un peu plus près... Vous avez suivi?


Un roman contemporain sous forme de livre électronique

Je tente une expérience.
Le premier ouvrage paru dans la Bibliothèque malgache contemporaine, Demandez à Hemingway, avait été publié sous la forme traditionnelle d'un livre, c'est-à-dire sur papier, chez Lulu.
Il y est d'ailleurs toujours disponible (16,68 € + frais de port).
Mais je l'ai aussi édité maintenant sous forme de livre électronique. Payant, au contraire de la Bibliothèque malgache électronique qui reprend des textes appartenant au domaine public, ce qui évite d'avoir des droits à payer aux auteurs.
Vous pouvez donc maintenant commander Demandez à Hemingway en fichier PDF, pour une somme évidemment très inférieure au coût du livre papier - j'ai un peu de mal à suivre les raisonnements selon lesquels les coûts de production d'un livre électronique seraient équivalents à ceux d'un livre papier.
Conclusion: le prix de vente du livre électronique a été fixé à 5 € seulement. (On accède à la page de commande en cliquant sur le lien: http://www.lulu.com/content/954662.)
Pour rappel, voici la présentation de ce roman policier:

Xavier, grand reporter, est envoyé à Madagascar pour enquêter sur l'esclavage moderne et ses filières. Pas très méthodique, il se donne le temps de comprendre un peu comment fonctionne cette société dont il ignore tout. Tombe dans quelques pièges. Découvre un autre sujet, dangereux. Et se lance dans une aventure à rebondissements.
John Tocke est le pseudonyme d'un vazaha qui a vécu à Madagascar à la fin du siècle dernier.

L'ensemble des ouvrages de la Bibliothèque malgache chez Lulu est à cette page: http://www.lulu.com/content/954662
La Bibliothèque malgache a son site: http://www.bibliothequemalgache.com/index.html


29 mai 2009

Sortie d'une encyclopédie en malgache

Le quotidien Les Nouvelles revient aujourd'hui sur un événement attendu de longue date: la présentation officielle, hier, à l'Académie malgache, de Rakibolana Rakipahalalana, encyclopédie en langue malgache. L'ouvrage, d'après l'article d'Annick Sedson, comporte un millier de pages et des annexes, a été tiré à 500 exemplaires et sera disponible en librairie dès le mois prochain, au prix de 100.000 Ariary.
Je sais bien ce que vont dire certains: un dictionnaire réalisé par l'Académie, c'est forcément une vision passéiste des choses. Et cela, en écho à la place occupée, en France, par le dictionnaire de l'Académie par rapport à d'autres qui existent aussi. Mais ce dictionnaire de l'Académie française, dont on raille souvent la lenteur de la conception, est celui de la langue, et non un ouvrage encyclopédique.
L'Académie malgache a entrepris de bâtir un monument d'une tout autre ambition. Et elle apporte ainsi une contribution majeure à la culture de Madagascar.
Il reviendra à d'autres personnes de dire les qualités et les défauts de ce livre. Qu'il existe me semble déjà très important.


19 mai 2009

Nouveautés Gallica et Internet Archive: comment ça marche?

Je vous l'ai annoncé il y a presque un mois: entre autres innovations sur ce blog, j'ai introduit deux listes de liens vers des ouvrages concernant Madagascar et récemment numérisés, disponibles depuis peu sur les sites Gallica et Internet Archive. Limitées aux cinq dernières références, ces listes sont automatiquement mises à jour chaque fois que vous visitez le blog.
Cela fonctionne très bien: la preuve, je m'en sers tout le temps, afin de ne rien manquer de ces ressources - et de les utiliser pour les rééditions gratuites qui sont la vocation première de la Bibliothèque malgache électronique. Toutes celles et tous ceux qui utilisent les fichiers numérisés par Gallica, Google Books ou des universités en connaissent les imperfections. Il arrive que certaines pages soient illisibles, que d'autres manquent... Mais c'est mieux, et même beaucoup mieux que rien.

Ainsi, j'ai découvert hier que Gallica donnait maintenant accès à trois années (deux années et demie, plutôt) de l'Annuaire général de Madagascar et dépendances: la deuxième partie de 1913, ainsi que, intégralement, 1918 et 1926.
Un peu plus tôt, mon fil RSS (puisqu'il s'agit tout simplement de cela) avait signalé un numéro de La Dépêche malgache - un seul, malheureusement, du 27 février 1915.
Et il y avait eu aussi un discours prononcé dans la séance solennelle de rentrée des écoles d'enseignement
supérieur de l'Académie d'Alger, le 5 février 1884, par M. R. de La Blanchère, Un Episode d'histoire coloniale, Le Vacher de La Case à Madagascar. Seize pages, ce n'est peut-être pas d'une importance capitale, mais quand même... Cet homme "seul au milieu des barbares" (ben oui, c'est ainsi qu'on disait en 1884) a joué un rôle dans l'histoire malgache, à Fort-Dauphin.

Du côté d'Internet Archive, où bon nombre de documents sont en anglais, mais où le français est quand même très présent dès qu'il s'agit de Madagascar, une nouvelle numérisation des Lettres du Tonkin et de Madagascar (1894-1899) de Lyautey vient d'arriver. Je dis "nouvelle", parce qu'il me semble en avoir déjà vu une (peut-être chez Gallica, je n'ai pas vérifié). De toute manière, une deuxième numérisation (celle-ci date du 6 mai et a été effectuée par les bibliothèques de l'Université de Californie) peut se révéler très utile pour compenser les manques d'une précédente.
Moins connu (je ne le connaissais en tout cas pas), le récit de C. Vray (le pseudonyme de je ne sais qui) raconte Mes campagnes par une femme autour de Madagascar. Paru en 1897, il rend compte d'un séjour de 17 mois commencé en 1894, surtout à Diego Suarez, possession française avant la colonisation de toute la Grande Ile.

Ce sont quelques exemples de ce qu'apportent les liens présents dans la colonne de droite, un peu plus bas. Allez-y voir régulièrement, je crois que vous n'aurez pas à le regretter.

16 mai 2009

En librairie : Les constructions causatives en malgache

Une dizaine d'années après avoir publié Syntaxe malgache, Huguette Fugier, professeur émérite à l'Université Marc Bloch de Strasbourg, se penche maintenant sur Les constructions causatives en malgache.
En voici la présentation:

Comment la langue malgache signifie-t-elle la relation sémantique de «cause»? Une réponse satisfaisante à cette question ne pourra être donnée que par un ensemble de recherches articulées entre elles, portant non seulement sur le lexique et la grammaire, mais surtout sur les organisations textuelles et argumentatives. Le projet qui porte Les constructions causatives en malgache constitue un des éléments de cette enquête. Bien que limité par choix à une étude de structures morpho-syntaxiques, il a été conçu pour jeter quand même quelque lumière sur le sens. Il s'agit en effet de savoir quel sens la langue construit avec les constituants dont elle dispose. Plus particulièrement, il importe de saisir comment le malgache utilise les affixes qu'il reçoit en héritage de ses origines austronésiennes et qu'il partage avec les langues apparentées pour se créer un ensemble diversifié de phrases sémantiquement causatives. À cet effet, plus de 100 énoncés ont été analysés, choisis dans un corpus qui s'étend du classique ancien (avec le Tantara ny Andriana, des années 1870-80) au malgache standard contemporain. Ceci permet d'établir qu'à des énoncés diversifiés par ces affixes - par leur position et leurs effets fonctionnels - correspondent des interprétations distinctes soit de «cause déterminante» (ou rarement finale), soit d'explication justificative, soit d'ingrédience... Cet ouvrage trouve son complément dans les travaux - articles et conférences à Madagascar - que l'auteur a consacrés par ailleurs aux argumentations touchant à la notion de «cause», telles qu'on les trouve développées dans des énoncés complexes.

14 mai 2009

Levez les yeux ! Atlantis passe...

Atlantis, navette spatiale américaine, a décollé lundi pour une mission de onze jours autour de la Terre. La réparation du satellite Hubble est en cours.
Tout à l'heure, j'ai levé les yeux et...


Quelques minutes plus tard...


Il est 4h24, Atlantis survole le nord de Madagascar.


... Et très vite elle nous abandonne. Prochain rendez-vous dans une heure et demie.
Bien sûr, ce n'est pas en levant les yeux que j'ai vu cela, mais sur un site GoogleSatTrack dédié à cette mission. Le temps d'écrire ceci, Atlantis est quelque part au-dessus du Cambodge.

13 mai 2009

Citation : Romain Gary

Je ne connaissais pas ce récit de voyage publié par Romain Gary en 1971. Les trésors de la mer Rouge n'est pas situé à Madagascar. Pays dont on m'a dit un jour qu'il est question dans un autre livre de l'écrivain, un roman, cette fois, Adieu, Gary Cooper. Il faudra que je vérifie un jour...
Il y a quand même, face au Yémen, une brève allusion à Madagascar:
A cent mètres du récif de corail, des bouillonnements soudains agitent des eaux émeraude: les requins. Madagascar excepté, c'est la plus forte concentration de requins dans cette partie du monde...
Un peu mince, me direz-vous.
Et vous aurez raison.
Je n'aurais d'ailleurs probablement pas relevé ce passage s'il n'y avait, quatre pages plus loin, une réflexion sur le colonialisme qui n'est pas spécifique à Madagascar mais auquel, me semble-t-il, tout Malgache sera sensible:
Que le colonialisme ait été un échec, pour le constater, il suffit de parcourir l'Afrique indépendante: tout ce qui ici n'arrive pas à naître, à reconstruire, c'est notre œuvre. Si le colonialisme avait été une entreprise digne de la civilisation, il n'y aurait pas eu en Afrique, aujourd'hui, cet effort désespéré de bâtir sur des fondements qui ne furent jamais posés. Lorsque les anciens colonisateurs se moquent des échecs africains, ils se moquent d'eux-mêmes.
C'est écrit, dix ans après les Indépendances, par un homme qui n'a jamais été rangé à l'extrême gauche...

12 mai 2009

Correctif à une brève de L'Express de Madagascar

Dans le quotidien malgache de ce jour, je lis:
La Bibliothèque malgache réédite « La colline aux croix d'osier». A l'occasion du 8 mai qui rend annuellement hommage aux troupes coloniales françaises, la Bibliothèque malgache réédite « La colline aux croix d'osier ». Écrit par René Petit, l'ouvrage raconte l'aventure d'Elisé, un soldat malgache qui a intégré la troupe française durant la Seconde guerre mondiale.
Il s'agit de l'interprétation hâtive d'une note publiée il y a quelques jours: Pour mémoire: La colline aux croix d'osier. J'y rappelais, à l'occasion du 8 mai en effet, l'existence de ce roman. Qui semble toujours disponible, au moins chez le libraire en ligne où je puise les références bibliographiques des livres cités dans ce blog. Voir ici.
Ceci dit, je suis flatté qu'on accorde à la Bibliothèque malgache davantage de moyens que ceux dont elle dispose. Pour une fois, le proverbe "on ne prête qu'aux riches" n'est pas d'application...

10 mai 2009

Citation : Louis Scutenaire

POÈME À CHANTONNER

Madagascar au milieu des platanes
Une maison au bord de la grand-route
Des cailloux ronds dont la couleur est brune
Des cailloux rouges

Madagascar souvenir du mystère
Comme un caillou que l'on saurait
Pour ne l'avoir jamais vu qu'en rêvant
Aux pierres rouges

Madagascar Pâques est ta momie
L'île aux dieux noirs sur les bords de la mer
Tes habitants ne trouent point le sol
De cailloux rouges

Madagascar tout au bord de la mer
Tes habitants ont connu les deux lunes
Et les rois-femmes griffés sur des tablettes
De pierre rouge

Madagascar tu n'es pourtant pas rouge
Mais d'un beau rosé à lointain violet
Du couleur de matin et du couleur de soir
Sans rien de rouge

Madagascar au milieu des platanes
Ces arbres d'eau c'est les flots de la mer
Avec du vert et des écorces blanches
Et pas de rouge

Madagascar la première levée
Vous saviez tout quand on s'est éveillé
Cœur de Vénus tombé dans l'océan
Dans un feu rouge

Madagascar toi que j'ai faite
D'un lézard ocellé de doigts en diamant
De vapeur de nuées du caillou des sentiers
Et de l'oubli présent du rouge

Louis Scutenaire, La citerne, pages 498-499
Il y avait un certain temps que je n'avais pas rencontré d'allusion à Madagascar dans un texte littéraire. Bernard, qui passe au moins autant de temps que moi dans les livres, m'a envoyé ce poème. Merci.

9 mai 2009

Pour mémoire : La colline aux croix d'osier

Puisque les célébrations du 8 mai ont remis à l'honneur, par l'intermédiaire de Nicolas Sarkozy, les "troupes coloniales", je voudrais revenir sur un livre paru il y a quelques années déjà. La colline aux croix d'osier raconte, précisément, l'aventure d'un soldat malgache dans la Seconde Guerre Mondiale.
Inspiré par des faits authentiques, La colline aux croix d'osier nous plonge dans le passé pas si lointain de la Seconde Guerre Mondiale et du début des années cinquante. Le héros principal, Elisé, jeune sous-officier malgache et descendant de souche royale, vous entraînera dans une aventure guerrière hors du commun. Partis en 1940, défendre la mère patrie des livres d'école, Elisé et ses compagnons vivront, au gré et en marge du conflit, des péripéties encore mal connues à ce jour. Ce récit aborde aussi la fourberie d'autorités militaires et de classes dirigeantes qui privilégient l'endoctrinement au détriment de la vérité. Et il met en lumière une guerre coloniale longtemps passée sous silence, celle de 1947, dans l'est de Madagascar...

René Petit a grandi en Dauphiné, dans la ferme familiale, au milieu des chevaux. Rugbyman dans les rangs du C.S Vienne de la belle époque, son cheminement professionnel l’a conduit à devenir moniteur de sport, éducateur, commercial, puis chef d’entreprise à Madagascar. C’est dans la Grande Île de l’Océan Indien, où il a longtemps vécu, qu’il s’est décidé à écrire et partager ses temps de loisirs avec sa passion ovalienne, à la tête du staff d’une célèbre formation d’Antananarivo. Aujourd’hui parisien, il conserve intact son double engouement envers l’écriture populaire et l’éducation sportive.
Sur le même sujet, on lira avec intérêt un article du blog Zanatany 47: 8 mai 1945, ne les oublions pas...

7 mai 2009

Johnny à Madagascar : finalement, c'est non

Ne vous plaignez pas, je vous ai transmis au fur et à mesure toutes les informations sur le sujet bien qu'il ne me botte pas vraiment. La version définitive du Tour 66 (je me demande si je n'ai pas écrit une fois ou deux Route 66, bon, tant pis) a été présentée hier à Saint-Etienne - où elle commence vendredi.
Elle sera plus longue que prévu, puisqu'elle se prolongera jusqu'en janvier.
En revanche, le concert humanitaire de Madagascar au profit de l'Unicef est bel et bien annulé, "à cause du climat de révolution qui y règne, pour ne pas mettre les équipes en danger", a indiqué Jean-Claude Camus, qui organise les déplacements du pape du rock français depuis 1975.
Ce n'est pas une consolation, mais l'idée d'un concert qui avait été envisagé Vietnam a été abandonnée aussi. Trop compliqué sur le plan logistique.

En librairie, pour les historiens et les juristes

C'est sans doute très spécialisé, mais les spécialistes, précisément, y trouveront du grain à moudre: le Recueil des jugements et arrêtés rendus par les tribunaux à Madagascar (1841-1896), par Ignace Rakoto, nous renvoie à l'époque pré-coloniale. Et à une pratique proche de la véritable tradition malgache. La quatrième de couverture est explicite:

La justice malgache actuelle se préoccupe de se rapprocher du peuple, pour aboutir à une justice de proximité. Pour ce faire, il est utile de s'ouvrir aux expériences des autres pays, mais il importe également d'étudier le passé national, qui lègue un fonds d'observations amassé sur une longue période sur les principes fondamentaux guidant la justice traditionnelle. Pour cette dernière, juger n'est pas toujours trancher, c'est souvent réconcilier et rapprocher les justiciables, afin de faire régner la bonne entente dans la vie en communauté. Tel est le contenu essentiel du présent Recueil des jugements et arrêtés rendus par les tribunaux à Madagascar (1841-1896).

Ignace Rakoto est historien du droit, maître de conférences à l'Université d'Antananarivo, ancien ministre, auteur de plusieurs publications sur l'histoire des institutions juridiques et politiques malgaches. Actuellement en service à l'Institut de civilisations - Musée de l'Université d'Antananarivo, il donne des conférences sur l'histoire de la magistrature et de la justice à l'Ecole nationale de la magistrature et des greffes, et reprend depuis peu l'enseignement de l'histoire des institutions à la Faculté de droit.

Madagascar all stars

Je parle peu de musique. J'aime pourtant ça, mais je n'y connais pas grand-chose. Il s'agit par ailleurs du volet culturel malgache le mieux présent dans la presse. A Madagascar et peut-être même à l'étranger.
La belle présence sur RFI des Madagascar All Stars, un groupe qui n'a rien d'un boy's band mais tout d'un quinté gagnant, mérite cependant d'être signalée.
Vous trouverez, sur le site de RFI musique, un article sur leur premier album et une interview de Régis Gizavo, complice dans cette aventure de Dama, Marius Fenoamby, Erick Manana et Justin Vali.

1 mai 2009

En librairie : Les naufragés de l'île Tromelin

Il y a dix ans, pour autant que je ne me trompe pas dans le compte des années, j'animais pour la première fois un forum littéraire au CCAC. L'invitée était Irène Frain, auteur à succès dont la notoriété n'était pas parvenue jusqu'à Madagascar: la salle était presque vide...

Je ne sais si Irène Frain s'est souvenue de son passage ici. Toujours est-il que son dernier ouvrage, Les naufragés de l'île Tromelin, raconte l'histoire vraie de l'Utile, un navire parti de Foulpointe le 23 juillet 1761, avec à son bord 140 hommes d'équipage et 160 esclaves malgaches. L'embarcation se brise sur un récif, tous ne périssent pas... Les marins construisent un bateau de fortune, repartent vers Foulpointe et abandonnent les Malgaches. Quinze ans plus tard, le chevalier de Tromelin, qui donne son nom à l'île, récupère les huit derniers survivants de cette extraordinaire épopée.
Max Guérout, spécialiste d'archéologie navale, s'est intéressé à ce naufrage et a conduit deux campagnes de fouilles à Tromelin en 2006 et 2008. Le Monde résume les recherches et leurs résultats. Dont Irène Frain s'est emparée, à la demande de Max Guérout, pour écrire son livre. Les naufragés de l'île Tromelin se classe quatorzième cette semaine dans les meilleures ventes de romans selon Livres Hebdo.
Pour en savoir plus sur les recherches archéologiques menées avec le soutien de l'Unesco, on consultera le site Tromelin: les esclaves oubliés.

P.S. Je me réjouissais, hier matin, de la réouverture à Tana de la librairie Lecture & Loisirs. Je me suis rendu hier au Tana Water Front... et je ne l'ai pas trouvée. L'enquête continue.