12 mars 2012

Les Archives virtuelles de la musique malgache, une autre ressource numérique

August Schmidhofer et Claude Razanajao se sont ému, à juste titre, de l'absence des Archives virtuelles de la musique malgache dans les propos tenus le 25 février à l'IFM (Antananarivo) lors de la table ronde consacrée aux bibliothèques numériques. Ils m'ont envoyé le texte qui suit pour compléter l'information - et poser quelques questions. Je leur donne très volontiers la parole.



Grâce à l’Actualité culturelle malgache, les responsables des «Archives virtuelles de la musique malgache» ont appris la tenue de cette table ronde. Leur emploi du temps ne leur aurait pas permis d’y participer et ils le regrettent un peu. Ils déplorent surtout que l'existence des Archives elles-mêmes n'ait pas été évoquée, sauf plus ample informé, lors de cette importante rencontre. L'heure n'est pas de faire une communication a posteriori mais le bref résumé d'un historique déjà publié http://radama.free.fr/desseins_de_la_semaine/?p=7020.
Les AVMM ont été créées en Autriche. Elles existent depuis 1998. Leur objectif était de numériser toutes les archives conservées dans ce pays et de les rendre accessibles au public via un ordinateur. Cette première phase suit son cours. La collection numérique est conservée aux Archives sonores de l’Académie autrichienne des sciences à Vienne et à l'Université de Vienne. Un double a été déposé à la Bibliothèque nationale à Antananarivo. Cette opération a fait l’objet en 2002 d’une inauguration officielle. La manifestation, au cours de laquelle une plaque commémorative a été dévoilée dans le hall de la BNM, a été largement relayée par la presse http://www.avmm.org/presse.htm.
Deuxième phase: son objectif est de numériser les documents se trouvant pour l’essentiel à Madagascar et ailleurs dans le monde (radios, musées et collectionneurs privés). Sur le plan technique, les documents imprimés sont numérisés en mode image au format pdf. Pour les documents sonores, le logiciel Wavelab est utilisé et les données sont ensuite converties au format mp3. Le projet impliquait la collaboration de différents partenaires : les institutions autrichiennes et l’Unesco, sollicité pour le financement. La généreuse institution a été relayée par la Commission malgache pour l’Unesco qui, initialement, assurait la coordination des opérations à Madagascar. Il semble que l’argent attribué se soit ensuite évaporé, ainsi que l'équipement pour la numérisation à moins que la trace de ce dernier n'ait été retrouvée entretemps? C’est ce que les soussignés auraient aimé apprendre à l’occasion de la table ronde.
Petite consolation et magie du virtuel : une partie des AVMM est accessible sur le Web ; elles sont continuellement alimentées en ligne et pas seulement sur le plan signalétique. Elles sont consultées par des chercheurs du monde entier…
August Schmidhofer et Claude Razanajao

SCHMIDHOFER, August: "Ein Virtuelles Archiv der Musik Madagaskars." In /Um-Feld-Forschung/, ed. by Julia Ahamer & Gerda Lechleitner, 331-336. Wien: Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, 2007. 
SCHMIDHOFER, August: "10 Jahre Virtuelles Archiv der Musik Madagaskars – Ein Erfahrungsbericht." In /Digitale Verfügbarkeit von audiovisuellen Archiven im Internet-Zeitalter/, ed. by Ch. Fennesz-Juhasz, G. Fröschl, R. Hubert, G. Lechleitner and S. Steinlechner, 45-49. Wien etc.: Lit, 2010.

9 mars 2012

Tout à coup, je vois rouge...

Rouge comme l'île rouge, rouge comme la couverture de six titres de livres électroniques pour Kindle que je trouve sur le site d'Amazon: le Voyage à Madagascar, du docteur Catat, Un empereur à Madagascar au XVIIIe siècle, de Prosper Cultru, le Voyage à Madagascar, d'Ida Pfeiffer, A la cour de Madagascar, de Marius Cazeneuve, Les Tanala de l'Ikongo, d'Ardant du Picq, et Au pays malgache, d’Émile Blavet.
Et, oui, je vois rouge. Parce que ces titres appartiennent tous, les liens en témoignent, à la Bibliothèque malgache électronique gratuite, je les y ai réédités en y passant beaucoup de temps, et pour la beauté du geste.
Certes, mes rééditions sont gratuites - je me répète, pardon, c'est parce que je suis un peu énervé. Par conséquent, n'importe qui peut en faire ce qu'il veut. Même s'en emparer pour les vendre. Mais faire du chiffre d'affaires avec des livres qui sont par ailleurs disponibles pour tous, franchement...
Je vais envoyer un mot à l'éditeur (enfin, ceux qui se disent éditeurs, et qui se sont probablement contentés de convertir d'un format vers un autre), sans grand espoir de provoquer une réaction de sa part. Pour le principe, quand même.
Je respire un grand coup, je me calme. Pour vérifier si les textes mis en vente chez Amazon sont bien ceux de la Bibliothèque malgache, une vérification s'imposerait. Il m'est impossible de la faire - les livres pour Kindle ne sont pas vendus à Madagascar, et de toute manière un faudrait que j'ai une carte bleue ou ce genre de chose, dont je ne dispose pas. Il suffirait d'acheter le livre de Catat (du coup, me voici obligé de donner le lien) pour voir si le texte trouve sa source dans l'édition en revue ou dans le volume qui a été publié après. Mon édition, d'après Le tour du monde, se base sur le texte de la revue Le tour du monde et il y manque, par rapport au volume, une préface. Si quelqu'un veut bien se dévouer, j'en serais reconnaissant...