30 novembre 2013

Il y a 100 ans : Échos de partout

Les Parisiens auraient-ils oublié jusqu’aux traits de la reine Ranavalo ? Il serait presque permis de le croire.
Hier, à l’intersection de l’avenue de l’Opéra et de la rue de la Paix, parmi la file des voitures et des autos immobilisées sur un signe d’un gardien de la paix, se trouvait un landau découvert dans lequel avaient pris place trois personnes, dont deux à la physionomie couleur cachou. L’une, la plus jeune, était la reine Ranavalo ; l’autre, la princesse Ramasindrazana, sa tante. La troisième était la dame d’honneur de Ranavalo.
Les promeneurs jetaient en passant un coup d’œil indifférent sur les trois voyageuses, sans se douter de la présence de la reine de Madagascar.
Durant ce temps, Ranavalo contemplait d’un regard curieux, bien que légèrement voilé de mélancolie, le spectacle mouvementé de la rue. Fort peu changée, la Reine ! Il nous a paru, toutefois, qu’un léger embonpoint corrigeait la gracilité de ses formes…
Mais la circulation fut rétablie sur un nouveau signe du gardien de la paix. La file des voitures s’ébranla et Ranavalo disparut du côté de la Madeleine. La Reine s’embarquera ces jours-ci à Marseille pour Alger.
Le Gaulois

Conseils d’arbitrage

Dès l’année 1905 l’autorité locale cessa à Madagascar d’intervenir préventivement dans les rapports entre les employeurs et les employés, et s’appliqua à faciliter le règlement des contestations auxquelles l’exécution des conventions de travail devait donner lieu. Sous le nom de Conseils d’arbitrage elle créa une juridiction spéciale, inspirée de l’institution métropolitaine des Conseils de prud’hommes.
Ces dispositions soulevèrent quelques critiques. Le nombre de ces tribunaux particuliers parut trop peu élevé eu égard à la superficie de la grande île, les frais de procédure parfois disproportionnés avec l’importance minime du litige, l’entretien en prison à la charge de l’Européen, de l’indigène condamné à la contrainte par corps, souvent trop onéreux, l’absence de régime disciplinaire pour les membres de ces juridictions, préjudiciable au bon fonctionnement de celles-ci. Aussi un décret paru ce matin à l’Officiel apporte quelques modifications à ces Conseils.

Journal des Débats politiques et littéraires

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28 novembre 2013

Il y a 100 ans : Prochaine visite sensationnelle

Notre bonne ville va bientôt recevoir une visite comme elle est peu habituée à en recevoir. Celle du navire de guerre Jeanne-d’Arc.
C’est un beau navire et un beau nom !
Ce croiseur cuirassé, qui sert d’école d’application aux aspirants de marine sortant de l’École navale, avait coutume, depuis de longues années, de faire dans l’Atlantique la première partie de sa campagne d’instruction.
M. Pierre Baudin vient de rompre avec cet usage, en décidant que cette croisière se ferait cette année autour de l’Afrique avec pointe vers le golfe Persique et retour par le canal de Suez. Les aspirants ne s’en plaindront pas. On leur a d’ailleurs choisi, comme points de relâche, des villes ou des ports du plus haut intérêt. Leur curiosité sera satisfaite ainsi, en même temps que se développera leur aptitude professionnelle.
À un autre point de vue, le prochain voyage de la Jeanne-d’Arc, tel qu’il vient d’être décidé, offrira un réel avantage. Ce croiseur visitera, en effet, des points où le pavillon français se montre rarement, pour ne pas dire jamais et où il est bon, cependant, qu’il apparaisse de temps à autre. La Jeanne-d’Arc est, d’ailleurs, un imposant navire, suffisamment moderne, pour donner à ceux qui le verront une idée satisfaisante de notre flotte de guerre.
Voici l’itinéraire adopté : départ de Brest le 10 octobre pour gagner Madère, Konakry, Dakar, Sainte-Hélène, Le Cap où l’on arrivera le 11 novembre. De là, le croiseur visitera successivement Durban, Lourenço-Marquès, La Réunion, Maurice, Tamatave, Diégo-Suarez, Anjouan, Zanzibar, Mombassa, où il touchera dans les premiers jours de janvier. De Mombassa, la Jeanne-d’Arc se dirigera sur Bender-Abbas et Mascate, pour revenir ensuite sur Djibouti, la mer Rouge, Suez, Port-Saïd, Alexandrie, Ajaccio et Toulon, où le retour est prévu pour le 4 mars.
C’est là, on l’avouera, un fort beau voyage. On enviera les aspirants qui vont l’accomplir. Combien de gens paieraient cher pour voir tant de points divers, curieux et intéressants, en une croisière de cinq mois !
Marc Landry.
(Du Figaro.)
Le Tamatave

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27 novembre 2013

Il y a 100 ans : Les grands voyageurs

[…]
Cet inlassable Louis Carpeaux, qui porte un si beau nom, revit, dans un troisième volume, non moins heureusement illustré, son existence aventureuse et amoureuse de Madagascar. Petites Ramatous est un livre plus charmant que les deux précédents ; ici moins de dangers, des plaisirs fréquents, des tendresses féminines, des mélancolies devant les vieux tombeaux, des soirs d’extase et des matinées d’aurore, le charme d’une poésie lointaine et primitive[1]. Ce volume est le complément gracieux d’une série d’œuvres où le réalisme des conquêtes se mêle au lyrisme des vastes horizons, et qui témoignent combien ce jeune et courageux coureur des grandes routes exotiques a de belle humeur et de talent.
Le Temps

L’Empereur !

Les voyageurs qui circulent actuellement dans le district de Fianarantsoa ne sont pas peu étonnés de rencontrer à chaque instant des restes d’arcs de triomphe, des arbustes et des bananiers desséchés, indiquant le passage d’un personnage de grande importance.
Le Gouverneur Général étant à Tananarive, on se demande quel peut bien être la supérieure autorité qui laisse ainsi des traces derrière elle : c’est tout simplement le chef du district !
Ainsi donc, en 1913, après dix-huit années d’occupation, en pleine Colonie française, un fonctionnaire peut se permettre de tels abus de pouvoir.
C’est révoltant de cynisme.
Mardi, 21 octobre dernier, toute la population de la région de Vohiparara était rassemblée par ordre pour attendre le Chef. Le Chef ne vint pas. Peu habitué à se lever de bonne heure, il avait raté le départ de l’automobile à 6 heures du matin.
Le voyage étant remis à plus tard, les indigènes recommenceront leurs déclarations pour la date fixée à nouveau.
Pour cette parade de vanité, toute la population d’un district est sur les dents, ne travaille plus ; elle se tient prête à recevoir l’Empereur.
Si un malheureux Colon… n’insistons pas, le Colon n’en vaut pas la peine.
Le Progrès de Madagascar



[1] Louis Carpeaux : Petites Ramatous (B. Grasset, éditeur).


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26 novembre 2013

Il y a 100 ans : Le graphite à Madagascar

Nous avons reçu récemment le rapport consulaire anglais concernant la situation économique de Madagascar pendant l’année 1912. Nous en extrayons le passage suivant qui concerne l’industrie du graphite :
Le graphite est le minéral qui, actuellement, retient le plus l’attention des prospecteurs de Madagascar, dont beaucoup restreignent leurs travaux à la recherche exclusive des gisements de graphite. D’après la législation minière en vigueur, un permis de recherche coûte 25 francs et est valable pour une année. Il donne le droit d’explorer le sol sur une étendue de 2 000 hectares. En principe, le permis de recherche ne comporte pas le droit d’exploiter, et pour extraire le graphite, une concession doit être obtenue qui entraîne le paiement de redevances superficielles très élevées, mais dans la pratique les gisements sont généralement exploités aussitôt que les formalités du bornage sont remplies. La généralisation de cette coutume est indiquée par ce fait que, bien que dix concessions seulement aient été délivrées à la fin de l’année 1912, le nombre de gisements de graphite exploités à cette date dépassait 900, dont les deux tiers ont été mis en œuvre au cours de l’année écoulée.
Les gisements de graphite s’étendent du nord au sud de l’île sur plus de 1 300 kilomètres. Ils sont particulièrement nombreux dans les provinces du centre et de la côte orientale. Le graphite de Madagascar, de qualité moyenne, renferme de 60 à 90 % de carbone pur ; on a trouvé des gisements renfermant jusqu’à 95 %.
Le machinisme a été introduit depuis peu dans la Grande Île ; les méthodes perfectionnées d’extraction et de manipulation paraissent devoir se généraliser à bref délai.
La production du graphite en 1912 a atteint 5 000 tonnes, dont la moitié seulement a été exportée. D’après les statistiques des douanes, les exportations de graphite de la Grande Île s’établissent comme suit :
  • 1910    553 tonnes
  • 1911    1 281 tonnes
  • 1912    2 637 tonnes

Le service des mines estime que la production du graphite à Madagascar en 1913 sera d’au moins 8 000 tonnes, et que cette quantité sera doublée l’année suivante.

La Quinzaine coloniale

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25 novembre 2013

Il y a 100 ans : Bulletin économique de Madagascar du 2e trimestre 1913

Voici le sommaire analytique du fascicule du 2e trimestre 1913 du Bulletin économique de Madagascar.
E. Defort : Monographie de l’Androy. (Le pays ; histoire ; les habitants, organisation sociale et institutions juridiques, situation économique.) – L’Androy, englobé dans la province de Fort-Dauphin, se trouve à l’extrême sud de la Grande Île. Sa superficie est approximativement de 15 000 kilomètres carrés, soit à peu près le 40e partie de la surface totale de Madagascar. La monographie que vient de lui consacrer le capitaine Defort, qui a été chef de district en Androy, constitue une sorte de synthèse des connaissances actuelles sur cette « région bizarre et originale entre toutes et sa population, réputée la plus farouche et la plus belliqueuse de Madagascar. »
Rouquette : Étude des pâturages de la province d’Analalava.
You : Rapport au ministre des Colonies sur le 2e Congrès national du froid tenu à Toulouse en septembre 1912.
Élie Colin : Résumé météorologique de l’année 1912 à Tananarive. – Résumé des observations faites dans les postes météorologiques de Madagascar en 1912.

Création d’un musée à Tananarive

Au cours de sa séance du 28 août dernier, l’Académie malgache a eu à examiner une proposition de M. Carle, chef du service de colonisation, tendant à la création à Tananarive d’un musée ethnographique, commercial et agricole.
« Nous sommes tous d’accord, dit M. Carle, pour reconnaître les services que pourrait rendre un musée à Tananarive, surtout si cette institution était comprise avec des vues générales ethnographiques, commerciales et agricoles. Dans sa dernière session, la Chambre d’agriculture a décidé d’installer à Tananarive un musée pour toutes les choses intéressant l’agriculture ; elle a voté sur son budget un crédit de 2 000 francs à cet effet, elle a chargé son secrétaire et moi-même de l’organisation. Peut-être y aurait-il intérêt à grouper tous les efforts faits dans ce sens. À mon avis, il devrait être formé une commission qui serait chargée d’étudier les moyens de créer ce musée ; l’Académie pourrait prendre l’initiative de constituer cette commission. »

La Quinzaine coloniale

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20 novembre 2013

Il y a 100 ans : Règlement concernant la vente des boissons alcooliques ou spiritueuses

(Décret du 9 octobre 1913). – Le décret du 13 décembre 1902 a été successivement modifié par les décrets des 1er juin 1903, 19 août 1911 et 14 août 1912.
Une nouvelle modification s’imposait encore. Il importait, en effet, non seulement de définir le commerce au détail, mais aussi celui de gros, Il fallait, en outre, une mise au point de la réglementation déjà en vigueur, afin de la mettre en harmonie, d’une part, avec l’arrêté du gouverneur général réglementant le nombre des débits de boissons, et, d’autre part, avec le décret sur la fabrication et la vente de la betsabetsa.
Il a paru préférable, dans ces conditions, de refondre en un acte unique complet et se suffisant à lui-même, les dispositions éparses dans les textes précités.
L’impôt de la licence consiste en un droit fixe réglé d’après la nature du commerce et la population de la localité où il est exercé. Les diverses professions soumises au droit sont classées de la manière suivante : 1re classe : marchands au détail et débitants de boissons vendant à consommer sur place ou à emporter ; 2e classe : distillateurs, brasseurs et marchands de boissons en gros.
Le taux annuel de la licence est fixé comme suit :
1re catégorie. – Villes de plus de 5 000 habitants : 1re cl. 900 francs ; 2e cl. 200 francs.
2e catégorie. – Localités de 1 000 à 5 000 habitants : 1re cl. 600 francs ; 2e cl. 150 francs.
3e catégorie. – Localités au-dessous de 1 000 habitants : 1re cl. 300 francs ; 2e cl. 150 francs.
Sont qualifiés marchands de boissons en gros, les commerçants qui vendent des boissons alcooliques à emporter par quantités de 11 bouteilles de 75 centilitres à 1 litre ou de 11 litres et au-dessus (cette quantité était fixée antérieurement à 15 litres), ou qui possèdent un magasin central servant à alimenter leurs divers débits.
Est qualifié vente au détail le débit ou la vente par quantités inférieures à 11 litres ou à 11 bouteilles d’une contenance de 75 centilitres à un litre sur place ou à emporter. L’échange ou troc de produits de l’espèce contre des marchandises quelconques, est assimilé à la vente au détail.

La Quinzaine coloniale

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19 novembre 2013

Il y a 100 ans : Rafle de timbres

Depuis quelque temps déjà, il se chuchote à Tananarive que la collection complète d’un nouveau timbre (de 0,75 avec surcharge à 0,10) a été accaparée par un philatéliste heureux avant la mise en vente.
Le bruit ne pouvait manquer d’arriver à l’oreille de nos fins limiers, et, effectivement, l’administration aurait fait procéder à une vérification. Malgré la discrétion profonde observée en pareille occurrence, il nous a été certifié que la vérification aurait conclu à la mise hors de cause du service des Postes…
Alors… ?!
Si nos renseignements sont inexacts, rien ne plus facile que de nous le prouver par la mise en vente de la nouvelle frappe.
Cela entraînera peut-être une baisse sensible de la valeur du timbre en question, actuellement coté 2 francs en Bourse ; mais si cela ne fait pas l’affaire de quelques-uns, la morale publique y trouvera son compte.
Un dernier détail : la collection nouvelle est de 3 000 timbres, soit, à 0,10, une valeur nominale de 300 francs ; on voit qu’à raison de 2 fr. le timbre (cours actuel de la Bourse, qui ne saurait que s’accroître par la persistance de cet état de choses) l’accapareur aurait réalisé à bon compte un joli bénéfice.
À quand la restitution et la mise en vente ?
Le Progrès de Madagascar

La Libre Pensée en deuil

La mort implacable vient d’enlever à la Libre Pensée malgache un de ses membres les plus actifs et les plus influents, le docteur Andrianavony, trésorier général de la Société mutuelle des amis laïques. Notre confrère Ny Masoandro nous apprend que M. Andrianavony n’est pas seulement une perte pour la phalange de l’élite malgache, mais aussi pour ses compatriotes indigents en général, auxquels il donnait des soins gratuits. Les Européens n’aimaient pas moins que les Malgaches cette noble figure qui rayonnait la franchise et la bonté. Plus de 150 personnes accompagnaient le regretté défunt à sa dernière demeure. Sur la tombe des discours furent prononcés par nos amis M. Razanamahery, secrétaire général de la Société mutuelle des amis laïques, par M. Ramaroson, de la même Société, et par M. Gilbert Robinson, délégué par le groupe des rédacteurs du Ny Masoandro.

Le Rappel

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18 novembre 2013

Il y a 100 ans : Le Conseil municipal à Madagascar

Dès le lendemain de la conquête, le gouvernement local de Madagascar se proposa, dans les centres de population les plus importants ou les plus européanisés, d’associer à la gestion des affaires communales des représentants des Français et des indigènes.
C’est ainsi que le décret du 28 janvier 1896, dans son article 4, et celui du 2 février 1899 autorisèrent le chef de la colonie à ériger en communes les principales villes de Madagascar. Celles-ci étaient administrées par une commission municipale consultative présidée par l’administrateur chef de province.
Le moment a paru venu de créer un type nouveau de municipalité intermédiaire entre celui qui existe actuellement et celui qu’a défini la loi métropolitaine du 5 avril 1884. Un Conseil municipal aux attributions nettement précisées et doté de certains pouvoirs propres serait formé par des membres français – désignés au suffrage universel – et par des membres indigènes nommés par le gouverneur général. Le maire continuerait à être de droit l’administrateur chef de province, mais les adjoints seraient élus par le Conseil.
Les différents éléments de population dans chaque cité se trouveraient participer plus directement que par le passé à la gestion des affaires communes.
Au fur et à mesure des résultats constatés par l’expérience des besoins révélés par la pratique, l’institution nouvelle serait progressivement étendue à un nombre grandissant de centres urbains.
Tel est le but du décret qui a paru ce matin à l’Officiel.
Journal des Débats politiques et littéraires

Les Chinois à Tamatave

Avant-hier, un bruit étourdissant dans certains quartiers, et de nombreux pétards, nous rappelaient que les Chinois fêtaient l’élection du Président de leur République.
En même temps, cela nous a permis de constater que les Chinois étaient de plus nombreux à Tamatave, et par suite, le péril jaune était de plus en plus menaçant.
Mais aujourd’hui, il s’agit d’une fête ; nous n’insistons pas, nous promettant de revenir bientôt sur cette question.

Le Tamatave

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17 novembre 2013

Il y a 100 ans : Tarifs des télégrammes

Un arrêté du Gouverneur général de Madagascar du 26 février 1913 a établi les règles relatives à l’exploitation des stations télégraphiques de Madagascar et des Comores. Un second arrêté, en date du 19 août dernier, a été pris par M. Picquié. Désormais, les taxes à appliquer aux télégrammes (par fil ou par optique) seront les suivantes :
1° Télégrammes transmis par fil ou par télégraphie optique et qui n’utilisent pas la télégraphie sans fil : tarif ordinaire de 0 fr. 10 par mot, avec un minimum de 1 fr. par télégramme.
2° Radiotélégramme transmis par fil ou par télégraphie optique entre le bureau de poste et la station de télégraphie sans fil, puis par télégraphie sans fil entre cette station et une autre station côtière de télégraphie sans fil :
Taxe ordinaire de 0 fr. 10 par mot, augmentée de la taxe côtière de 0 fr. 50 par mot, ce qui porte à 0 fr. 60 le prix du mot, sans minimum de perception.
3° Radiotélégrammes transmis comme les précédents, mais provenant ou à destination d’une station de bord :
Taxe ordinaire : 0 fr. 10, taxe côtière : 0 fr. 50. À ces deux taxes vient s’ajouter celle de bord, qui est variable suivant les Compagnies de navigation. Elle est donnée par la nomenclature officielle des stations radiotélégraphiques publiées par le bureau international de Berne.
4° Radiotélégrammes transmis comme ceux prévus au paragraphe 2 ci-dessus, mais provenant ou à destination de l’étranger ou vice-versa :
Taxes applicables à Madagascar dans ses relations internationales, majorées de 0 fr. 50 par mot représentant la taxe côtière.
Les Annales coloniales

On évangélise !

Madagascar est parcouru en tous sens par les missionnaires. Prêtres catholiques barbus et pasteurs rasés se disputent les ouailles. Mais, disons-le : ceux-ci remportent beaucoup plus de victoires que ceux-là.
Les disciples de Luther et Calvin, pour conquérir les âmes des villages, n’hésitent point à choisir leurs femmes parmi les filles des grands chefs. Et cela leur assure une forte majorité.
La véritable religion est la religion où l’on conjugue.

Gil Blas

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14 novembre 2013

Il y a 100 ans : M. Astor

C’est un vieux Malgache qui vient de disparaître avec M. Astor ; arrivé dans la Colonie en 1885, en même temps que M. Savaron aîné, il comptait 28 ans de service à Madagascar.
Affecté en 1896, après avoir passé dans divers services, au Contrôle Financier, il fut demandé, au cours d’une inspection, par M. François, alors Secrétaire Général à Tamatave, comme chef de Cabinet.
Il n’occupa d’ailleurs ces fonctions que quelques mois et rentra dans le Service des Finances où il devait rester jusqu’en 1906. Entretemps, en 1899, il supportait la responsabilité des divulgations d’un haut fonctionnaire (M. David) au député Vigné d’Octon, jusqu’au jour où, son innocence reconnue, le Général Gallieni lui rendait toute sa confiance.
En 1906, il entrait dans le cadre des administrateurs et exerçait successivement les fonctions de chef de province à Majunga, Nossy-Be, Mayotte et Fianarantsoa.
Appelé enfin à l’intérim de la Direction des Finances pendant l’absence de M. le Gouverneur Garbit, il se signalait encore dans ce dernier poste par un dévouement de tous les instants, tout en restant souriant et affable à tous ceux qui l’approchaient.
Il ne comptait que des amis, à l’exception d’un fonctionnaire rancunier et jaloux qui ne lui pardonna jamais certaine pétition de la population de Majunga, dont l’origine spontanée lui parut trop humiliante pour qu’il n’y cherchât pas des calculs et des manœuvres intéressées.
M. Astor venait de remplir une mission confidentielle à Aniverano ; nous savons qu’il avait été révolté dans sa conscience d’honnête homme et sa dignité d’administrateur par la confirmation de faits révoltants que nous avions révélés. Et il attendait impatiemment les poursuites judiciaires que comportent les actes de sauvagerie sont s’est rendu coupable l’un des fonctionnaires en particulière faveur auprès de M. Picquié.
Nous voulons parler de la torture au fer rouge appliquée à la plante des pieds et sous les bras à un misérable boto, au cours d’une information, pour obtenir des aveux.
Il faut espérer que le suprême effort de cet homme probe et conscient ne sera pas perdu ; nous y aiderons au besoin.
Le Progrès de Madagascar

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12 novembre 2013

Il y a 100 ans : La tournée du Gouverneur Général (2)

(Suite et fin.)
Les marques d’intérêt et de bienveillance que M. Picquié a prodiguées aux indigènes au cours de sa tournée, les encouragements au travail et à la tranquillité fréquemment répétés dans ses kabary n’ont pas tardé à porter leurs fruits.
L’une de leurs conséquences les plus intéressantes a été d’amener la soumission de rebelles réfugiés dans le massif de l’Antsingy.
Les repaires difficilement accessibles étaient cachés par la très épaisse végétation qui recouvre encore ce massif orographique s’élevant au milieu du district de Tsiandro.
Échappant à toute sanction, le fils d’un ancien mpanjaka Sakalava, Alintsihazo, était à la tête de ces insoumis. À Arendrano, le 27 septembre, l’un des réfractaires vint faire sa soumission au Gouverneur Général. Sur son engagement de mener dorénavant une vie régulière, M. Picquié lui promit que ses méfaits antérieurs seraient oubliés et l’autorisa à s’établir dans tel village qui lui semblerait convenable.
Mais ce n’est pas tout. La façon dont cette soumission avait été accueillie par le Chef de la Colonie se répandit rapidement à travers la région et dès le lendemain, à Antsalova, cinq insoumis avec leurs familles se présentaient à M. Picquié qui en usa à leur égard avec la même bienveillance dont avait déjà bénéficié leur compagnon.
Au cours de la marche sur Maintirano le cinq octobre, on vint avertir le Gouverneur Général pendant le repos de l’étape que deux indigènes s’étaient approchés de l’escorte dans le but de « demander l’aman ».
À Tsiandro, où M. Picquié arriva le 6 octobre, ce fut le chef de bande Alintsihazo en personne, qui vint avec sa famille suivi de nombreux partisans faire sa soumission au Chef de la Colonie.
Ces soumissions marquent la fin dans l’Antsingy d’une agitation qui nécessitait depuis l’occupation la présence de nombreuses troupes.
Dorénavant les habitants de cette partie de l’île vont pouvoir se livrer eu toute sécurité à l’élevage et à la culture et jouir sans crainte du fruit de leur travail.
Ce résultat considérable au point de vue politique est bien de nature à faire oublier à M. Picquié les fatigues de cette longue et pénible tournée.
Le Tamatave

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11 novembre 2013

Il y a 100 ans : La tournée du Gouverneur Général (1)

À considérer les manifestations que continue de provoquer dans l’Ouest le passage du Gouverneur Général, non seulement de la part des Européens, mais de tribus indigènes jusqu’à ce jour méfiantes, on peut prédire dès maintenant que parmi les nombreuses tournées que M. Picquié a déjà effectuées dans la Grande Île, celle-là aura été l’une des plus fécondes en résultats.
Isolés, dans un pays à peine entamé par la colonisation et d’un aspect assez revêche, malgré de riches possibilités économiques, les colons de l’Ouest, pour ne pas désespérer dans leur mission d’avant-garde, ont besoin de sentir leurs efforts suivis par le Gouvernement central avec toute l’attention qu’ils méritent.
Quant aux indigènes, bien des éléments qui, jusqu’à présent, ne s’étaient inclinés devant l’annexion qu’avec une soumission un peu hargneuse, ou même qui s’étaient obstinés dans la rébellion, se sont laissé gagner par le mouvement général et se sont joints au reste de la population dans l’élan qui la portait au-devant du représentant de la France.
Du vingt-deux au vingt-huit septembre, le Gouverneur Général a visité les postes militaires de Sérinam et d’Antsalova.
Dans toute cette région, la population est laborieuse et tranquille : par les sentiments qu’elle a marqués à M. le Gouverneur Général, elle a témoigné d’un excellent état d’esprit.
Parvenu à Maintirano le 1er octobre, M. Picquié a traversé la ville au milieu d’une double haie d’indigènes poussant des acclamations ; la population européenne, réunie à la Résidence, l’a salué à son arrivée.
Soucieux de faire comprendre à toutes les tribus avec lesquelles il se mit en contact les principes dont s’inspire notre politique, le Gouverneur Général n’a pas voulu quitter Maintirano sans indiquer aux indigènes, par des explications à leur portée, qu’ils satisferaient à la fois à nos exigences et à leurs intérêts en se confirmant dans leurs nouvelles habitudes de vie régulière et de travail. Ce kabary, tenu dans l’après-midi du 1er octobre, attira un grand concours de peuple et fut très écouté.
(À suivre.)
Le Tamatave

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9 novembre 2013

Il y a 100 ans : Le canal de l’Ivondro à Tamatave (2)

(Suite et fin.)
Cela explique son insistance pour en activer les études, afin que les travaux puissent être exécutés le plus tôt possible.
Cette importance, ses prédécesseurs n’avaient point su, – ou voulu, – la reconnaître, et les réclamations incessantes des colons n’avaient pu réussir à leur faire ouvrir les yeux sur ce point.
Mais si les colons désirent ardemment l’exécution de ces travaux, les indigènes sont encore plus anxieux qu’eux de les voir se réaliser. Car encore peu faits aux bienfaits de la civilisation, comme moyen pratique et économique de locomotion et de transport, ils ne connaissent que la pirogue, et le jour où, avec elle, ils pourront venir jusqu’à Tamatave, ou plutôt y revenir, – car ils y venaient autrefois, – il sera curieux de voir l’afflux de produits de toutes sortes qu’ils apporteront sur notre marché.
Les Travaux Publics se proposent de faire exécuter ce travail par la main-d’œuvre pénale, et celle des prestataires.
Cela ne sera peut-être pas suffisant pour un travail de cette importance. Sur divers points d’ailleurs ce canal sera coupé par des chemins et des sentiers qu’on ne pourra supprimer, et qui exigeront des ponts pour les franchir.
Il sera donc indispensable qu’un crédit supplémentaire de 70 à 80 000 francs soit alloué pour mener à bien ce travail. C’est là une dépense qu’on peut qualifier d’insignifiante, si on considère l’importance des résultats à atteindre, et nous sommes certains d’avance qu’on n’hésitera pas à l’accorder.
Le Tamatave

Visite des paratonnerres

Les propriétaires et locataires d’immeubles sont informés que par arrêté municipal du 11 octobre courant, une commission a été chargée de procéder gratuitement à la visite des paratonnerres.
Les demandes de visite seront reçues à la Mairie jusqu’au 31 octobre inclusivement. Passé ce délai, elles ne pourront plus être accueillies.

Le Progrès de Madagascar

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).

8 novembre 2013

Madagascar en cartes postales anciennes

Une exposition à l'Alliance française d'Antananarivo du 5 au 16 novembre 2013, mais un entretien datant de 2005, avant que Luc Monteret termine son livre maintenant disponible:http://www.mada100.com/.


6 novembre 2013

Il y a 100 ans : Le canal de l’Ivondro à Tamatave (1)

Les colons de la vallée de l’Ivondro apprendront avec la plus vive satisfaction que les études fort complètes de ce canal ont enfin été adressées à Tananarive à fin d’approbation.
Les travaux publics ont apporté à ces études d’autant plus de soins, que d’un côté ils savaient donner satisfaction aux nombreux colons qui, depuis si longtemps, attendent avec anxiété l’exécution de ces travaux, et que, d’un autre côté, ils ne faisaient que se conformer aux instructions formelles et répétées qu’ils avaient reçues du chef de la colonie.
C’est dire que cette fois les colons ne seront pas bernés par de vaines promesses.
Les études ont envisagé deux solutions ou mieux deux tracés pour l’exécution du canal projeté.
Le premier tracé vise l’ancien canal de Radama, qui partant du Manangareza à Tamatave, va rejoindre le Tapakala, et avec lui l’Ivondro. C’est là le tracé du canal primitif, sont la continuation a été rendue sinon impossible, du moins très difficile, par la construction d’un pont au point où le T. C. E. le croise.
Cette impossibilité, considérée comme certaine, a déterminé les Travaux Publics à étudier un second tracé plus coûteux sans doute, mais dont les avantages compenseront largement ce surcroît de dépenses.
Ce tracé, partant de Tamatave, emprunte le lit du Manangareza et de l’ancien canal de Radama, jusqu’à l’intersection du T. C. E.
Là, il se détourne pour aller chercher à droite à l’ouest, plus à l’intérieur des terres, une série de marais et de lagunes qui le conduisent jusqu’à la rivière de la Vorinkina, affluent de l’Ivondro, qui est navigable jusqu’à son point de rencontre avec le canal.
Ce tracé entraînera évidemment un cubage plus considérable de sables à extraire. Mais outre qu’on évite tout croisement avec le chemin de fer, ce canal drainera forcément, par le fait même de sa construction, une partie considérable de la plaine marécageuse qui étouffe Tamatave, et en même temps que la salubrité, il livrera à la colonisation de riches terres de culture.
Ce sont là des résultats précieux à atteindre et qui n’ont pas échappé à la perspicacité de M. Picquié.
(À suivre.)

Le Tamatave

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5 novembre 2013

Avant-première : Ben Arès lit un extrait de "Tromba"

Bientôt, chez Maelström, maison d'édition belge, Ben Arès publie Tromba. Un roman qui, comme son titre l'indique, plonge directement dans sa vision de Madagascar. En attendant le livre, l'auteur en lit quelques pages...


4 novembre 2013

Il y a 100 ans : Réparations

Le Bulletin de Madagascar nous renseigne sur les mœurs et coutumes d’une région peu connue du Sud, – l’Androy.
On lit, au chapitre de l’adultère, que les dommages se règlent en bœufs.
Si la victime est le roi, l’amant de la reine « verse » trente bœufs. Un troupeau !
Mais si le roi ridicoculise un de ses sujets, lui-même en voit la farce avec cinq bœufs seulement.
Les inégalités du régime monarchique !
Le prêtre, dont un quidam enlève la femme, peut réclamer quatre bœufs ; un beau-père vulcanisé par son propre gendre, trois.
Deux suffisent entre seigneurs sans importance. Mais le coupable devra consentir un petit supplément de gîte à la noix si la faute fut consommée tandis que l’épouse allait aux provisions.
Le viol d’une femme coûte un bœuf. Le viol d’une jeune fille étant licite, ne coûte rien…
Le Rappel

La carte de Madagascar

Le Journal officiel de Madagascar publie la note suivante :
Le Service géographique de l’état-major du groupe de l’Afrique orientale vient d’éditer la demi-feuille n° 237 Est et la demi-feuille n° 238 Ouest Amboasary de la carte au 100 000e. Cette feuille se raccorde au Sud avec la moitié Est de la feuille n° 250 (Anjiro) et la moitié Ouest de la feuille n° 251 (Lohariendava). Le prix de la feuille est de 1 fr. 75. Pour l’achat, s’adresser à l’Imprimerie officielle, à Tananarive, ou aux divers commissariats des mines de l’intérieur.
La Quinzaine coloniale

Autour des adjudications

Ça continue de plus belle : l’Administration entend maintenir à l’égard des entrepreneurs des prix de famine pour l’exécution de ses travaux.
À cet effet, quand le rabais offert ne se présente pas aussi grand qu’on le désire, l’annulation de l’adjudication est prononcée. Et, lorsque les conditions sont telles qu’il ne se présente pas d’amateurs, on a recours aux marchés de gré à gré sur les prix de série : inutile d’ajouter que, dans ce dernier cas, l’arbitraire dans le choix de l’entrepreneur se complique de l’arbitraire dans le contrôle des travaux. C’est pourtant ce qu’on a trouvé de mieux.
Nous reviendrons sur la question et fournirons des détails intéressants.

Le Progrès de Madagascar

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3 novembre 2013

Il y a 100 ans : La rage

Successivement plusieurs accidents de rage ont été signalés ; la dernière victime a été un enfant en bas âge.
Quelle que soit la confiance qu’inspire le traitement de l’Institut Pasteur, confié à des mains expérimentées, le public réclame avec insistance des mesures préventives contre les chiens errants sur la voie publique. L’autorité municipale n’hésitera pas sans doute à lui donner satisfaction.

Avis

L’Administrateur-Maire de Tananarive a l’honneur de prévenir le public qu’une décision interdisant la divagation des chiens pendant six semaines, dans la Ville et le District central de Tananarive, a été prise le 7 octobre courant. Il prie instamment la population de vouloir bien se conformer aux prescriptions contenues dans cette décision qui est affichée dans la Ville.
Tananarive, le 7 octobre 1913.
L’Administrateur-Maire.
R. De Guise.

« À Madagascar : le bâillon enlevé »

Tel est le titre de l’ouvrage de notre correspondant et ami, le Docteur Dandrieu, qui est édité chez Maloine, et dont nous donnons un aperçu :
Après un avant-propos nécessaire, se dérouleront les chapitres suivants :
1re partie. – L’œuvre du général Gallieni à Madagascar, sa grandeur, son importance. Histoire d’une inspection financière. Picquié et le colonel Roques, une perquisition fructueuse du commissaire de police Bonn.
2e partie. – Augagneur arrive… Son rôle opportun dans l’assainissement moral de la Colonie – beauté de ses conceptions humanitaires et sociales – importance de son énergique administration pour l’avenir de Madagascar – concessions et gabegies… L’art de s’approvisionner de dentelles malgaches à peu de frais.
3e partie. – Comment Picquié enleva la mission d’Augagneur. – De l’influence de la constipation et de la goutte sur les destinées d’une colonie. – Tout pour la caisse de réserve ! – Picquié intime, son esprit d’ordre et d’économie, sa franchise, son impartialité. Le livre d’or de la médecine militaire à Madagascar et les beautés de l’A. M. I. Picquié règne, ceux qui gouvernent.
Enfin : Conclusion.

Le Progrès de Madagascar

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