Les colons de la vallée
de l’Ivondro apprendront avec la plus vive satisfaction que les études fort
complètes de ce canal ont enfin été adressées à Tananarive à fin d’approbation.
Les travaux publics ont
apporté à ces études d’autant plus de soins, que d’un côté ils savaient donner
satisfaction aux nombreux colons qui, depuis si longtemps, attendent avec
anxiété l’exécution de ces travaux, et que, d’un autre côté, ils ne faisaient
que se conformer aux instructions formelles et répétées qu’ils avaient reçues
du chef de la colonie.
C’est dire que cette fois
les colons ne seront pas bernés par de vaines promesses.
Les études ont envisagé
deux solutions ou mieux deux tracés pour l’exécution du canal projeté.
Le premier tracé vise
l’ancien canal de Radama, qui partant du Manangareza à Tamatave, va rejoindre
le Tapakala, et avec lui l’Ivondro. C’est là le tracé du canal primitif, sont
la continuation a été rendue sinon impossible, du moins très difficile, par la
construction d’un pont au point où le T. C. E. le croise.
Cette impossibilité,
considérée comme certaine, a déterminé les Travaux Publics à étudier un second
tracé plus coûteux sans doute, mais dont les avantages compenseront largement
ce surcroît de dépenses.
Ce tracé, partant de
Tamatave, emprunte le lit du Manangareza et de l’ancien canal de Radama,
jusqu’à l’intersection du T. C. E.
Là, il se détourne pour
aller chercher à droite à l’ouest, plus à l’intérieur des terres, une série de
marais et de lagunes qui le conduisent jusqu’à la rivière de la Vorinkina,
affluent de l’Ivondro, qui est navigable jusqu’à son point de rencontre avec le
canal.
Ce tracé entraînera
évidemment un cubage plus considérable de sables à extraire. Mais outre qu’on
évite tout croisement avec le chemin de fer, ce canal drainera forcément, par
le fait même de sa construction, une partie considérable de la plaine
marécageuse qui étouffe Tamatave, et en même temps que la salubrité, il livrera
à la colonisation de riches terres de culture.
Ce sont là des résultats
précieux à atteindre et qui n’ont pas échappé à la perspicacité de
M. Picquié.
(À suivre.)
Le Tamatave
Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
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