6 novembre 2013

Il y a 100 ans : Le canal de l’Ivondro à Tamatave (1)

Les colons de la vallée de l’Ivondro apprendront avec la plus vive satisfaction que les études fort complètes de ce canal ont enfin été adressées à Tananarive à fin d’approbation.
Les travaux publics ont apporté à ces études d’autant plus de soins, que d’un côté ils savaient donner satisfaction aux nombreux colons qui, depuis si longtemps, attendent avec anxiété l’exécution de ces travaux, et que, d’un autre côté, ils ne faisaient que se conformer aux instructions formelles et répétées qu’ils avaient reçues du chef de la colonie.
C’est dire que cette fois les colons ne seront pas bernés par de vaines promesses.
Les études ont envisagé deux solutions ou mieux deux tracés pour l’exécution du canal projeté.
Le premier tracé vise l’ancien canal de Radama, qui partant du Manangareza à Tamatave, va rejoindre le Tapakala, et avec lui l’Ivondro. C’est là le tracé du canal primitif, sont la continuation a été rendue sinon impossible, du moins très difficile, par la construction d’un pont au point où le T. C. E. le croise.
Cette impossibilité, considérée comme certaine, a déterminé les Travaux Publics à étudier un second tracé plus coûteux sans doute, mais dont les avantages compenseront largement ce surcroît de dépenses.
Ce tracé, partant de Tamatave, emprunte le lit du Manangareza et de l’ancien canal de Radama, jusqu’à l’intersection du T. C. E.
Là, il se détourne pour aller chercher à droite à l’ouest, plus à l’intérieur des terres, une série de marais et de lagunes qui le conduisent jusqu’à la rivière de la Vorinkina, affluent de l’Ivondro, qui est navigable jusqu’à son point de rencontre avec le canal.
Ce tracé entraînera évidemment un cubage plus considérable de sables à extraire. Mais outre qu’on évite tout croisement avec le chemin de fer, ce canal drainera forcément, par le fait même de sa construction, une partie considérable de la plaine marécageuse qui étouffe Tamatave, et en même temps que la salubrité, il livrera à la colonisation de riches terres de culture.
Ce sont là des résultats précieux à atteindre et qui n’ont pas échappé à la perspicacité de M. Picquié.
(À suivre.)

Le Tamatave

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