M. Bouvier a fait à
l’Académie des sciences une nouvelle communication sur les langoustes. Il
s’agissait cette fois des excellents crustacés qui pullulent, paraît-il, sur
les côtes de Madagascar, et dont M. Gruvel, directeur du laboratoire colonial
au Muséum d’histoire naturelle, vient de faire une étude approfondie. Les
langoustes de Madagascar ne diffèrent pas, comme espèces, de celles qu’on
rencontre dans tout l’océan Indo-Pacifique, mais elles sont diversement
réparties et en grande abondance sur plusieurs régions côtières de la grande
île africaine.
On en distingue trois
variétés. D’abord, la langouste commune ou langouste noire ou tachetée, qui vit
dans la région corallienne, près des bords, où sa capture est facile :
elle est de taille moyenne, se conserve très bien et alimente en abondance les
marchés de l’intérieur. Vient ensuite la langouste rouge, plus rare et répartie
sur des points différents. Enfin, la langouste ornée, la plus belle de toutes.
Son poids moyen est d’un à deux kilos, mais on en rencontre de superbes
spécimens qui pèsent jusqu’à huit kilos. Ce précieux crustacé vit sur des fonds
sableux, au-delà des récifs qui bordent la côte, et, pour que la pêche en soit
abondante, il faut faire usage d’un matériel spécial.
La Croix
Courbes molles
Les lauriers de notre
Inspecteur Général des squares et jardins empêchaient l’administration
municipale de dormir : nous n’avons, paraît-il, pas assez de petits
ruisseaux aux méandres vaseux, de petits sentiers tortueux, de courbes molles
de toute sorte, dans les jardins d’Ambohijatovo et de Mahamasina.
Est-ce la faute du
modèle, modeste jardinier, dont le génie manque d’inspiration, toujours est-il
que la copie actuellement dessinée sur la place désertique de Mahamasina est
loin d’être heureuse.
Les courbes molles
(toujours elles !) suivent inopinément les lignes droites, pour se perdre
en des ruisseaux tortillards qui n’ont même pas le mérite de drainer les eaux
croupissantes.
Il était pourtant bien
simple d’attendre un plan d’ensemble et de se contenter, pour le moment, de
combler les trous et de donner issue aux eaux marécageuses.
Le Progrès de Madagascar
Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire