26 mars 2019

Il y a 100 ans : Pour faire travailler le Malgache (2)


(Suite et fin.)
Mais aujourd’hui où les prix ont baissé, les terrains, nouvellement défrichés, ne sont plus cultivés. Voyant que les porcs de race étrangère se vendaient mieux que les porcs indigènes, les Malgaches se sont procuré des porcs vazaha et ont même été jusqu’à les nourrir avec du riz de choix pour que la chair de leurs élèves fût plus succulente et pût se vendre plus cher !
Ayant fait la même remarque pour les basses-cours, les femmes achètent des œufs de poules vazaha qu’elles payent le triple, afin d’élargir leur clientèle.
Enfin, le Malgache, bien qu’il ne soit pas très zélé pour nos méthodes de riziculture, les adopterait cependant si on lui fournissait de bonnes semences et si on lui assurait des débouchés. Le jour où l’indigène sera alléché par le gain, la brousse se défrichera vite, les sources seront captées et la Grande Île deviendra un grenier d’abondance.

Du riz pour les colons de Madagascar

La population de la Grande Île ne comprendrait-elle plus que des indigènes ? On serait tenté de le croire en lisant nos confrères de la presse locale.
C’est ainsi que les marchés, et notamment celui d’Analakely, se trouvent facilement pourvus de riz de deuxième qualité, c’est-à-dire du riz que consomment les indigènes, mais il est difficile, pour ne pas dire impossible, de se procurer du riz supérieur, le seul que consomment les Européens.
En se plaignant de cette situation, nos confrères ajoutent que, pour obtenir ce riz, il faut des demandes des visas à n’en plus finir, indépendamment des commissions de contrôle, de ravitaillement, bref toute la lyre !
La population européenne affirme qu’elle ne connaît même plus le goût du riz et elle compte sur M. Schrameck pour le lui rendre !
Le Courrier colonial

Courrier de France

On dit qu’un bateau aurait quitté Marseille dans la dernière quinzaine de décembre et arriverait à Tamatave vers le 20 janvier.
Il apporterait des permissionnaires et une partie des gradés demandés télégraphiquement par M. le Gouverneur Général.
Sous toutes réserves.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 80 titres parus à ce jour.

21 mars 2019

Il y a 100 ans : Pour faire travailler le Malgache (1)

A tout hasard, et pour éviter tout malentendu, je répète ce que j'ai déjà dû écrire ici ou là: cette compilation de la presse d'il y a 100 ans ne reflète, évidemment, que les idées de cette époque - et non les miennes.


Le Malgache est-il foncièrement paresseux ?
Est-ce une affaire d’appréciation et dépend-elle du bout de la lorgnette dont on se sert ?
« Lynx pour nos pareils et taupes envers nous », a dit le fabuliste, tant les travers humains sont pareils, aussi bien dans la Métropole qu’aux colonies.
D’après les observations qu’un abonné a adressées à notre excellent confrère la Tribune de Madagascar, l’indigène de la Grande Île n’est pas plus paresseux qu’un autre, mais on a toujours négligé de l’encourager au travail, on l’a laissé croupir dans sa routine comme on a laissé rouiller dans la brousse les charrues que Gallieni avait fait venir d’Europe pour conquérir le Malgache à nos méthodes agricoles européennes.
En même temps qu’on négligeait de l’éduquer, on se refusait à étudier sa mentalité ; le Malgache n’est pas réfractaire à l’effort, mais, outre qu’il n’a pas l’argent nécessaire pour s’outiller, il aime les bénéfices immédiats qui se réalisent assez facilement. Or, il ne paraît guère qu’on lui a facilité la besogne.
Ainsi, l’année dernière, on a demandé aux indigènes de cultiver les légumes et même de surproduire, leur récolte a été réquisitionnée, payée un prix raisonnable il est vrai, mais…
Mais – et c’est que n’admet pas l’indigène, simpliste – des intermédiaires ont surgi de partout, vendant des produits qu’ils n’avaient point récoltés, pour lesquels ils n’avaient point peiné ; ils les ont vendus, à Tananarive par exemple, cinq fois plus cher qu’ils ne leur avaient coûté ; or les indigènes travailleurs se demandent encore à l’heure actuelle pourquoi ce ne sont pas eux, producteurs, qui bénéficient des augmentations de prix.
Mais ceci n’est qu’un côté de la question, ainsi que le fait justement observer l’abonné de la Tribune.
Ce qu’il faut à l’indigène, c’est un bénéfice immédiat et assuré, et il est très possible de le satisfaire.
Quand le manioc et la patate ont atteint des prix élevés, il ne fut pas nécessaire d’exhorter les Malgaches à les cultiver ; ils défrichèrent d’eux-mêmes tous les terrains disponibles.
(À suivre.)
Le Courrier colonial



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20 mars 2019

Il y a 100 ans : Le départ de M. Marcoz Administrateur-Maire et de Mme Marcoz


Avant de prendre le paquebot qui devait les porter à Tamatave, M. et Mme Marcoz ont été l’objet d’une grande manifestation de sympathie de la part des habitants de Majunga.
Un vin d’honneur leur fut offert, auquel assistaient tous les colons de la province, les corps constitués, les fonctionnaires, le Commandant d’armes et les officiers de la garnison.
Y assistaient également les dames de Majunga qui étaient venues remercier Mme Marcoz du bon accueil qu’elles avaient trouvé auprès d’elle et lui témoigner tous leurs regrets de lui voir quitter Majunga, où par son charme, sa bonne franchise et son amabilité, elle avait su conquérir tous les cœurs. Elles espèrent néanmoins que les sympathies qu’elle trouvera à Tamatave ne lui feront pas oublier Majunga.
À ce vin d’honneur, M. Orsini, président de la Chambre Consultative, dans un discours vint dire, au nom de la population majungaise, combien on regrettait la décision qui allait priver Majunga d’un administrateur tel que M. Marcoz. L’ardeur avec laquelle il avait appuyé les efforts des colons de la Province qu’il dirigeait depuis plus de 3 ans, les travaux utiles qu’il avait fait exécuter et les solides amitiés qu’il avait su inspirer ne faisaient qu’augmenter les regrets de la population.
M. Marcoz, visiblement ému, remercia M. Orsini et la population des marques de sympathie dont il était l’objet et déclara qu’il suivrait de loin les améliorations et le développement de cette province, et s’il lui était donné de venir s’y consacrer à nouveau il verrait se réaliser dans ce retour son souhait le plus vif et le plus sincère.
Il remercia également le Commandant et les officiers d’avoir assisté à cette fête, les dames, les messieurs et la population entière. Il leva son verre à la ville de Majunga, à son avenir, à sa prospérité et à tous les Majungais.
À leur départ, une foule nombreuse vint présenter à M. et à Mme Marcoz leurs respectueux hommages et leurs souhaits de bon voyage.
Le Tamatave



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19 mars 2019

Il y a 100 ans : L’après-guerre (2)


(Suite et fin.)
Les travaux accomplis jusqu’à ce jour l’ont été par petits paquets pour ainsi dire, et par suite ils ont demandé dix fois plus de temps et de capitaux qu’il n’eût été nécessaire si, dès leur conception, ils avaient été franchement étudiés et résolument entrepris.
La voie ferrée du T. C. E. en est un exemple typique. Les travaux de cette voie ferrée ont été commencés, non pas à Tamatave où tout son matériel a été débarqué, mais à Anivorano, c’est-à-dire à plus de 100 kilomètres, à l’intérieur, en pleine brousse, où des difficultés de toute nature, jointes à l’insalubrité du climat ont eu vite raison de la santé des ouvriers de la première heure, tant ingénieurs que simples travailleurs. On reste confondu quand on considère les difficultés qu’ils ont eu à surmonter pour exécuter les travaux qui, du reste, leur ont coûté la vie.
Quand M. Augagneur, après avoir amené le rail jusqu’à Tananarive, voulut le relier à Tamatave, comme l’exigeait la logique ainsi que les intérêts bien entendus des colons et de la Colonie, il se heurta à une telle opposition de la part du bureau technique du Ministère qu’il dut user de subterfuge et faire construire une route, comme c’était son droit, allant jusqu’à Tamatave, mais présentant telles caractéristiques que M. Picquié n’eut plus qu’à y poser des rails pour que la voie ferrée atteignît Tamatave.
Mêmes subterfuges ont dû être employés pour la construction du tronçon de voie ferrée reliant la riche contrée du lac Alaotra à Moramanga, voie ferrée que pour la circonstance on a dû baptiser du nom de Tramway à traction mécanique.
Il en a été de même pour la voie ferrée qui va de Tananarive vers le Sud et Antsirabe. Il est superflu de démontrer que la Colonie, en faisant procéder à ces travaux, a fait preuve de haute intelligence et d’une connaissance approfondie de ses véritables intérêts.
Ces exemples, pris entre beaucoup d’autres, suffisent pour démontrer que, dans les affaires coloniales, une plus grande liberté d’action doit être laissée au Gouverneur de la Colonie surtout quand, comme actuellement c’est le cas, ces hautes fonctions sont remplies par un homme de la valeur de M. Schrameck.
Le Tamatave



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18 mars 2019

Il y a 100 ans : L’après-guerre (1)


L’avenir de la France est dans ses colonies.
Cette vérité finit par se faire jour et par pénétrer les masses qui, jusqu’ici, s’étaient montrées indifférentes, même hostiles à toute idée de colonisation.
Mais d’un mal allons-nous tomber dans un pire ? Après avoir eu à se défendre contre une aveugle hostilité, les colonies auront-elles maintenant à se prémunir contre un excès de zèle et d’affection irraisonnée qui pourrait leur être tout aussi funeste que l’hostilité d’antan ?
Ce sera donc un impérieux devoir pour nous, vieux colons, qui avons acquis à nos dépens l’expérience coloniale nécessaire, de redresser les fausses idées que nos nouveaux amis pourraient mettre en avant dans leur excès de zèle et de leur indiquer de quelle façon ils peuvent le plus efficacement coopérer au développement de nos colonies, et en particulier de Madagascar.
C’est du reste le but de la conférence organisée par M. le Gouverneur Général qui aura lieu à Tananarive le 18 janvier prochain.
Avant toute chose, il faudrait supprimer, – ou à peu près, – les bureaux du Ministère qui, de loin, les yeux fermés, et avec l’insouciance de ceux dont la responsabilité n’est pas en jeu, dirigent au petit bonheur nos affaires coloniales.
Il faut donc supplier nos amis nouveaux de mettre toute leur influence à obtenir d’abord pour notre Gouverneur Général la plus grande indépendance dans l’Administration de la Colonie. Il possède, – heureusement pour nous, – l’intelligence et la fermeté de caractère voulue pour prendre une initiative et en assumer la responsabilité. Et tout cela serait laissé à l’appréciation, au bon vouloir et à la lenteur proverbiale d’un bureau quelconque qui ne connaîtrait les besoins réels de la Colonie qu’à travers les brouillards de la Seine ? La moindre logique fera répondre qu’il ne devrait pas en être ainsi. Et cependant…
C’est à cette manière de gouverner qu’est due l’incohérence dans laquelle Madagascar se traîne. Pas de plan d’ensemble pour les travaux, d’utilité publique ; pas de grands projets ; pas d’unité de vues.
(À suivre.)
Le Tamatave



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14 mars 2019

Il y a 100 ans : Une caisse d’épargne à Madagascar


Le gouverneur général de la Grande Île – nos lecteurs s’en souviennent sans doute – avait saisi le ministère des Colonies d’un projet de création, pour la colonie qu’il administre, d’une caisse d’épargne locale.
Ce projet était d’autant plus intéressant qu’il s’agissait de faire rentrer dans la circulation les réserves en numéraire, de plus en plus importantes, que les indigènes – thésauriseurs impénitents – ont constituées et qui de ce fait sont absolument improductives.
Nous avions ici même exprimé ces craintes, il y a des années, et l’avenir nous a malheureusement donné raison : la fortune publique, ainsi immobilisée, s’est accrue depuis la guerre dans des propositions fantastiques, en raison des achats effectués dans la colonie par la métropole, et aussi par la suite du développement intensif de la vie économique et industrielle.
En présence de cette thésaurisation outrancière qui peut devenir un fléau, le gouverneur général avait donc sagement pensé que la création d’une caisse d’épargne locale pouvait à la fois flatter le penchant des indigènes pour l’économie et faciliter la remise de tout ce numéraire en circulation.
M. Henry Simon a obtenu pour ce projet l’assentiment de M. Klotz, ministre des Finances : un décret vient de créer dans la Grande Île une caisse d’épargne qui accorde aux déposants un intérêt dont le taux sera fixé par le gouverneur général en Conseil d’administration.

Le manioc à Madagascar

Longtemps, dans la Grande Île, la culture du manioc fut tenue en peu d’estime et il en aurait peut-être été toujours ainsi si un colon n’avait tenté d’améliorer et d’étendre dans sa région la culture du riz en employant des méthodes rationnelles et des instruments perfectionnés.
Le hasard, ce grand deus ex machina, lui fit découvrir en même temps l’industrialisation du manioc.
Depuis, dans le nord-ouest de la colonie, des grandes compagnies ont fondé des usines en vue de cette industrie, tandis que les indigènes, conquis à l’usage de la charrue, intensifièrent la production de la précieuse racine. D’autres régions suivent ou vont suivre cet exemple, ce qui va accroître l’actif économique de Madagascar.
Le modeste coton, qui cherchait à améliorer la riziculture, peut être fier de son œuvre.
Le Courrier colonial


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13 mars 2019

Il y a 100 ans : Question monétaire

Parmi les desiderata présentés à M. le Gouverneur Général par la Chambre Consultative de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Majunga, il en est un qui intéresse la Colonie entière.
C’est la question des piastres.
M. Orsini, président de la Chambre Consultative, demandait à M. le Gouverneur Général de retirer les piastres de la circulation.
Cette question a été discutée plusieurs fois dans la presse pendant la guerre.
D’aucuns prétendaient qu’on pourrait démonétiser toutes les pièces de 5 francs sans exception, en accordant au détenteur un délai de 6 mois par exemple, pour remettre leurs pièces soit au trésor soit aux caisses publiques, après lequel délai, ces pièces n’auraient plus cours et ne seraient plus reçues. On pense qu’il ne faudrait pas longtemps pour voir les caisses du trésor regorger de pièces de cinq francs.
C’est ainsi d’ailleurs qu’après la conquête on a procédé pour la monnaie coupée.
M. le Gouverneur Général fait remarquer qu’il serait un peu difficile de retirer les piastres de la circulation et qu’une telle mesure, loin d’améliorer la situation actuelle, ne ferait que créer de nouvelles difficultés au commerce. Le remède serait dans l’émission d’une monnaie métallique propre au pays et dans la faculté qu’aurait la Colonie de pouvoir frapper des pièces au fur et à mesure qu’elles disparaîtraient du fait de la fâcheuse habitude instinctive de la thésaurisation qui n’a pas toujours été le fait seul de l’indigène, mais dont il se débarrassera à la longue lorsqu’il finira par mieux comprendre ses intérêts.
La solution indiquée sera à envisager dès la fin de la guerre.
Le Tamatave

Mort au champ d’honneur

Mezou (Désiré), caporal fourrier au 98e régiment d’infanterie (Croix de guerre et fourragère). « Mortellement blessé le 29 juillet 1918 à Longpont alors que son régiment montait à l’assaut des lignes allemandes ».
M. Mezou (Désiré) était le neveu de MM. l’administrateur en chef Louis Gerbinis et l’administrateur Ernest Gerbinis, en service à Madagascar.
Journal officiel de Madagascar et dépendances


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11 mars 2019

Il y a 100 ans : Et les biens boches!


À présent que la guerre est terminée et qu’il faut songer à la guerre économique qui va suivre, nos dirigeants pensent-ils à la liquidation des biens que les boches possédaient dans la Colonie ?
Nous prétendons que l’ennemi maudit ne doit plus reparaître ici, qu’il doit en être exclu à jamais ! Pour cela, la première chose à faire est, croyons-nous, de vendre tout ce qu’il y possédait. Que fait-on de cet immeuble de la rue de la Marne (ex-Commerce), qui continue à déshonorer notre ville ? Est-ce pour y loger un Administrateur qu’il est précieusement conservé, ou est-ce pour attendre patiemment que les anciens propriétaires y viennent refaire une concurrence déloyale aux commerçants français ?
Et les créances boches, que deviennent-elles ? Il est inadmissible que l’Administration n’ait pas pris des mesures (et même des mesures sévères) pour les faire rentrer dès le début ou tout au moins à leur échéance ! Les commerçants qui travaillaient avec les maisons françaises ont dû faire honneur à leur signature ; pourquoi cette faveur pour ceux qui commerçaient avec les boches ? Lesquels étaient le plus intéressants ? Et quand l’ordre viendra de faire rentrer les créances, retrouvera-t-on, après quatre années, tous ces débiteurs des boches ? On en retrouvera, c’est certain, il en est même qui ont su faire fructifier l’argent boche ; mais il en est d’autres qu’on ne retrouvera plus, qui sont partis en emportant avec eux une partie du gage de la France. C’est un scandale qui a assez duré et les honnêtes commerçants qui n’ont jamais voulu, avant la guerre, entrer en relations d’affaires avec les Oswald et autres Prussiens ont le droit d’être mécontents.

Exportation de graphite

L’Administrateur Chef de la Province et Maire de Tamatave a l’honneur d’informer les intéressés que sur la demande de M. le Gouverneur Général le Département a autorisé la sortie de quinze mille tonnes de graphite à destination des États-Unis, dans les conditions précisées par l’avis paru au Journal Officiel de la Colonie du 7 décembre.
Les exploitations de graphites remercient M. le Gouverneur Général du premier résultat obtenu, et expriment l’espoir de voir solutionner rapidement la crise actuelle.
Le Tamatave


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10 mars 2019

Il y a 100 ans : Le commerce et les industries à Madagascar avant la guerre


Chaque fois qu’à Madagascar une industrie s’est installée, elle a été immédiatement en butte aux tracasseries de l’administration.
On s’est montré, avant la guerre, particulièrement dur pour les industries qui, par leur sens pratique, avaient quelque chance de réussir.
Jusqu’en 1914 quelles sont les entreprises qui ont donné des résultats ?
Le décompte en serait vite fait.
Les grandes compagnies luttaient péniblement, quelques-unes avaient pu distribuer quelques dividendes, les mieux dirigées, d’autres avaient pu joindre les deux bouts, d’autres faisaient des prodiges pour ne pas présenter des inventaires par trop désastreux.
Les marchands de tabac avaient dû fermer leur boutique, parce que leurs affaires risquaient de devenir prospères et viendraient concurrencer les tabacs algériens. Les tabacs de Madagascar étant supérieurs comme qualité à ceux de l’Algérie.
Le sucre, ça empêchait les betteraviers du Nord de dormir tranquilles.
Si on avait installé une chocolaterie, par exemple, c’eût été chose facile, dans un pays où il y a du cacao de première qualité très apprécié en France : le sucre est à la portée de la main. Mais que serait-il arrivé ?
M. Meunier aurait affirmé que le produit concurrent blanchirait sûrement en vieillissant. M. Paillasson aurait trouvé une raison et tous les marchands de chocolat qui avaient résolu le problème de confectionner un aliment de premier ordre sans cacao, suivant la méthode allemande, auraient crié au scandale.
Et le malheureux qui eût osé faire quelque chose aurait été ruiné et très rapidement ruiné.
Le France a des colonies, mais elle veut que ces colonies lui rapportent sans lui rien coûter. Et, pour que le rapport soit immédiat, des députés mal renseignés protestent énergiquement contre toute tentative industrielle, sous prétexte que ça gêne un de leurs électeurs.
Et comme cela tous crient, tempêtent, avec plus ou moins d’énergie, suivant qu’ils sont du Nord ou du Midi.
Avec ce système-là on sait où nous en sommes arrivés.
Il est peut-être temps de s’occuper sérieusement de faire quelque chose de pratique pour remédier à une situation qu’il faut reconnaître difficile. Espérons que notre Gouverneur Général qui connait cette situation trouvera le moyen d’en sortir.
Le Tamatave



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9 mars 2019

Suberbieville, quelques illustrations du livre de Yannick Boulay

Je vous ai annoncé hier, jour de sa mise en vente, la parution du livre de Yannick Boulay, A la recherche de Suberbieville. Cité perdue de Madagascar. Pour les distraits, revoici la couverture de cet ouvrage numérique.


Pour les autres (et, en fait, pour tout le monde), voici quelques illustrations extraites du livre, entre archives et photos prises par l'auteur.










Bibliothèque malgache
Paru le 8 mars 2019 (format epub et pdf)
ISBN : 978-2-37363-079-4
Prix de vente : 3,99 € (12 000 ariary à Madagascar)

8 mars 2019

Suberbieville retrouvée par Yannick Boulay (Bibliothèque malgache)


Yannick Boulay
Cité perdue de Madagascar


Bibliothèque malgache
Paru le 8 mars 2019 (format epub et pdf)
ISBN : 978-2-37363-079-4
Prix de vente : 3,99 € (12 000 ariary à Madagascar)


Une mine d’or, une cité perdue, un aventurier ami des souverains malgaches et concessionnaire d’un immense territoire, un corps expéditionnaire colonial décimé par les fièvres : c’est le sujet très romanesque de cette petite histoire en marge de la grande. Disparue des cartes et des mémoires, Suberbieville a pourtant bien existé. Il fallait la sauver des gouffres de l’oubli.

Yannick Boulay a longtemps servi comme inspecteur détaché au Ministère de la Coopération et du Développement, chargé de l’enseignement du français dans les pays francophones d’Afrique et de l’Océan Indien. À ce titre, il a effectué de nombreuses missions à Madagascar entre 1984 et 1998, soit cent ans après l’histoire qu’il relate. Amoureux de la Grande Île, il y revient souvent.

Le mot de l’éditeur
Qui connaît Suberbieville, qui se souvient de Léon Suberbie, l’aventurier chercheur d’or qui la fonda près de Maevatanana dans les années 1880 ? Malgré les nombreuses descriptions de l’endroit dans les récits de l’expédition française qui, débarquée à Majunga pour conquérir Madagascar, avait fait étape à Suberbieville, en 1895, personne… ou presque personne.
Car Yannick Boulay s’est passionné pour l’histoire de cette ville-fantôme. Il a fouillé les documents anciens, il est allé sur le terrain. En vain, plusieurs fois, avant de découvrir les ruines de Suberbieville.
Il en a rapporté un formidable récit qui est une double aventure : celle de Suberbie et de ses entreprises ; celle de l’auteur lui-même jusqu’au but enfin atteint.
De nombreuses illustrations témoignent des deux époques à travers lesquelles se déploie un livre qui est un véritable événement.

7 mars 2019

Il y a 100 ans : Lettre de Madagascar (1)


De notre correspondant de Mananjary :
Je viens aujourd’hui vous demander de faire une petite campagne pour obtenir qu’on envoie immédiatement une dizaine de bateaux à Madagascar afin d’enlever le fret en souffrance dans les ports.
Tous les bateaux qui viennent en ce moment dans l’océan Indien prennent du sucre à la Réunion, des conserves, des cuirs, du rafia, des haricots et des troupes, mais laissent systématiquement, sur les ordres du ministère du Ravitaillement, tous les autres produits, soit des mines, soit de l’agriculture. Il y a, à la date d’aujourd’hui, 33 000 tonnes en poids, représentant près de 70 000 mètres cubes, visibles dans les magasins des ports en souffrance à Madagascar. Je ne parle pas de ce qui existe dans les magasins des producteurs et qui peut sans crainte être évalué à un chiffre égal.
Pour transporter ces 70 000 mètres cubes, le ministère du Ravitaillement nous donne 150 mètres cubes, non sur tous les bateaux touchant Madagascar, mais seulement sur les vapeurs qui font le courrier, c’est-à-dire qu’en un an nous aurons peut-être 1 000 mètres cubes disponibles.
Depuis l’année dernière, les planteurs de Mananjary notamment n’ont pu exporter 1 kilo de café.
Demain, il y aura à Tananarive une réunion des fabricants de fécule et de tapioca, qui sont logés à la même enseigne que nous, pour protester contre cet état de choses et voir les mesures qu’il y aurait lieu de prendre.
Il n’y en a qu’une : envoyer immédiatement huit ou dix gros navires.
Il faut pour cela que le gouvernement français obtienne des bateaux de nos Alliés, Angleterre et Amérique. Pour eux il a supporté le gros poids de la guerre, pendant laquelle il n’a pu construire de nouveaux bateaux, tandis que les Anglais et les Américains pouvaient le faire. Que ces deux nations lui prêtent donc le tonnage qui lui est nécessaire pour faire vivre ses colonies.
Il est bon aussi de faire observer que la plupart des navires qui viennent dans l’océan Indien y font des séjours beaucoup trop longs, y perdent leurs temps et par leur lenteur font diminuer d’un tiers environ le fret disponible.
(À suivre.)
Le Courrier colonial



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6 mars 2019

Il y a 100 ans : Le port de Tamatave


Lors de l’inauguration du buste de Gallieni, M. Schrameck gouverneur général de Madagascar, avait promis de démontrer l’activité par des actes ; il a tenu parole.
Tout d’abord, il a marqué une sollicitude toute particulière au port de Tamatave qui doit intensifier le mouvement commercial de la Grande Île ; d’accord avec les corps constitués, il a constitué une Commission d’études qui a présenté plusieurs projets d’emplacement du port.
L’un d’eux a particulièrement séduit le gouverneur général à qui il a paru pratique et nullement inspiré par des intérêts particuliers. Si donc, rien n’est changé, il semble que le port de Tamatave serait construit du côté de la pointe Tanio, à gauche au-delà de cette pointe, où se trouvent beaucoup de terrains domaniaux.
On dit même que les choses sont beaucoup plus avancées qu’on ne le dit et que les travaux pourraient commencer bientôt, au grand contentement des Tamataviens chez qui M. Schrameck a rencontré un parfait désintéressement et une collaboration précieuse.
Le Courrier colonial

Mutations

Des Petites Affiches de Majunga :
M. Marcoz, Administrateur Chef de Province, est affecté à Tamatave. On parle de M. Béréni, actuellement à Fort Dauphin, pour le remplacer à Majunga.
Disons à ce propos que M. Marcoz, qui devait partir mercredi par chaloupe, et passer par Tananarive, s’embarquera sur le Louqsor, attendu vers le 14 décembre.
En conséquence, le Vin d’Honneur qui devait avoir lieu mardi, à l’occasion du départ de M. et de Mme Marcoz, sera reporté, nous dit-on, à la veille de leur embarquement.

Les pancas du Tribunal

Il y a un mois environ, en pleine audience, les cordes des pancas se cassaient presqu’à la fois, et un des appareils venait s’abattre sur la tête d’un éminent avocat de Tananarive qui a évité le choc grâce à sa présence d’esprit et à son agilité.
Depuis cette époque ces pancas ne fonctionnent plus, mais menacent toujours de tomber sur la tête des juges et des avocats.
Ne pourrait-on pas les réparer ?
Transmis à qui de droit.

Au Tribunal

Malgré les condamnations sévères, mais toujours justes, du Tribunal de notre ville, les voleurs ne se découragent pas.
C’est ainsi qu’un indigène, pour avoir volé 2 pains a été condamné à 6 mois de prison.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 78 titres parus à ce jour.

5 mars 2019

Il y a 100 ans : Administration et géographie


Nous recevons d’un de nos correspondants de Majunga une lettre qui donne à penser que la géographie, l’administration et… la logique ne voisinent pas toujours ensemble.
Parmi les dernières modifications administratives de Madagascar – car enfin, il faut bien que les Lebureau de la Grande Île justifient des honoraires qu’ils reçoivent de la princesse de Trébizonde – il s’est trouvé que Port-Bergé a été rattaché à la province d’Analalava. Pourquoi ? Lebureau lui-même serait bien embarrassé de le dire.
Il paraît qu’on fait de l’élevage à Port-Bergé et comme Analalava est une province d’élevage, Port-Bergé doit en faire partie. C’est bien administratif…
Cependant, nous écrit notre correspondant, Port-Bergé, géographiquement et topographiquement, est rattaché à Majunga, le grand port de la Côte Ouest, même par un service de canonnière. Mieux, dans une de ses visites, M. Merlin, aujourd’hui gouverneur général de l’A. O. F., avait fait aux corps constitués la promesse d’une route, Majunga-Port-Bergé.
Ajoutons toutefois qu’en même temps que nous recevons la protestation de notre correspondant, nous apprenons que la Chambre de commerce de Majunga a fait les démarches nécessaires pour obtenir la révision de ce malencontreux arrêté et le rattachement de Port Bergé à Majunga. Espérons qu’elle aura gain de cause.
D’autre part on nous écrit d’Antsohihy que les habitants de ce district se plaignent amèrement de son détachement d’Analalava.
On ne s’explique guère la raison de cette nouvelle fantaisie administrative. Lebureau tranche, coupe et taille au petit bonheur sans tenir aucunement compte des aspirations des intéressés.
Notre confrère, le Midi Colonial, écrivait dernièrement que Lebureau des colonies vivait dans un enfer et passait par des phases d’énervement intensif ; les colons, qui n’en peuvent mais, s’en aperçoivent.
Antsohihy est un centre commercial très important qui, en 1917, a exporté 400 T. de rafia, 40 T. de peaux de bœufs, 30 T. de cire, 10 T. de café, 250 T. de riz blanc, 100 T. de paddy et 12 000 bœufs, soit un mouvement commercial de 2 millions de francs ; il y avait un chiffre de 800 000 fr. de mandats postaux ; enfin le port est constamment rempli de vapeurs et de boutres. Pourquoi dès lors cette décision que rien ne justifie ?
Le Courrier colonial



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4 mars 2019

Il y a 100 ans : Si Madagascar contractait un emprunt (2)


(Suite et fin.)
En 1905, le mouvement du port de Tamatave était de 19 925 tonnes.
Il a été en 1917 de 78 213 tonnes. Mais on serait presque tenté de souhaiter de moins brillants résultats quand on songe qu’ils servent de prétexte à la Métropole pour refuser toute aide financière à la Grande Île.
Pour justifier son refus, la Métropole invoquait notamment la pénurie de main d’œuvre et prétendait que l’exécution de travaux publics importants dans diverses parties de Madagascar priverait de travailleurs les colons dont les établissements se trouveraient compromis.
À cette sollicitude inaccoutumée, M. le Gouverneur Général a répondu, peut être sans le vouloir, dans son magnifique discours prononcé à l’occasion de l’inauguration du monument Galliéni, lorsqu’il a dit : « N’est-ce pas un décevant spectacle que celui du travail qui, dans bien des industries modernes ou sur des routes récentes admirablement tracées s’effectue, selon des pratiques primitives, gaspillant l’effort humain alors que la nature a doté le pays des forces innombrables que la science de nos ingénieurs et les ressources de nos capitalistes pourraient utilement discipliner. »
La Métropole n’a donc plus de motif à invoquer pour ne point accueillir favorablement une demande d’emprunt. Et, puisque les autres colonies africaines ont obtenu satisfaction, le moment est venu de dire à la Métropole qu’elle ne peut faire preuve de moins de générosité vis-à-vis de Madagascar.
Si tous ceux qui m’intéressent à notre grande colonie de l’Océan Indien savent unir leurs efforts, celle-ci cessera d’être la cendrillon de notre empire d’outre-mer.

Vol de café

Les nommés D. et E. était accusés d’avoir soustrait frauduleusement deux sacs de café au préjudice de la S. C. des P.
Pour sa défense, l’accusé dit l’avoir acheté d’un autre indigène nommé E.
Ce dernier reconnaît bien avoir eu en sa possession les 2 sacs de café, mais il ajoute l’avoir récolté sur l’ordre de M. I.
Les deux indigènes ont été condamnés pour vol et recel à 15 mois de prison et 50 francs d’amende.
Le Tamatave



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