18 avril 2008

Le voyage de Gallieni en livre papier

Je n'oublie pas le goût de certains lecteurs pour la lecture sur papier plutôt que sur écran. D'autant que je partage ce goût.
Et je poursuis donc, cahin-caha, la constitution d'une Bibliothèque malgache sous cette forme. Pour les textes anciens, je n'ai pas encore trouvé le financement nécessaire à leur réédition à Madagascar. J'en suis donc toujours, par l'intermédiaire de Lulu.com, à rendre disponibles certains ouvrages dans un catalogue que l'on trouve trouve sur Internet.
En voici le dixième volume (à quoi s'ajoutent trois ouvrages de la Bibliothèque malgache contemporaine) : le Voyage du général Gallieni. Cinq mois autour de Madagascar (209 pages, 12,41 € + port).

Arrivé à Madagascar en 1896 comme gouverneur général, Gallieni (1849-1916) entreprend immédiatement de mettre de l’ordre dans la jeune colonie. Avec des méthodes que l’on qualifiera (prudemment) de musclées. Après moins de deux ans sous son administration, il entreprend, du 2 juin au 8 octobre 1898, un grand tour de l’île afin de vérifier, et si besoin est de consolider, les résultats de la « pacification ». Dans sa suite, un officier dont le nom ne nous est pas parvenu relate le voyage (signé X…). Son récit tient évidemment de l’hagiographie : le général Gallieni est accueilli partout sous des arcs de triomphe aux accents de la Marseillaise. Ce long parcours malgache offre pourtant, sous ses aspects officiels, une vision parfois inattendue de la réalité locale et des pointes d’humour bienvenues. Cette réédition suit le texte publié dans Le Tour du Monde en 1899 et 1900, édité ensuite en volume chez Hachette en 1901.

Bonne lecture à tous ceux qui s'intéresseront à cette page d'histoire malgache.

13 avril 2008

L'ouvrage de Suzy Andrée Ramamonjisoa sur Albert Rakoto Ratsimamanga en librairie à Tana

Il est peut-être dérisoire de parler de livres au lendemain de la parution, dans Le Monde, d'un article consacré au défi inédit pour l'ONU que représentent les émeutes de la faim, en cours de multiplication dans les pays pauvres. On y lit notamment ceci:

Parmi les défis qui attendent l'ONU et qui ne doivent pas être sous-estimés, figure aussi le durcissement de crises locales causé par des "émeutes de la faim", comme celles qui ont secoué l'Egypte, la Mauritanie, le Mexique, le Maroc, la Bolivie, le Pakistan, l'Indonésie, la Malaisie...
[...]
La réflexion onusienne s'appuie notamment sur des données du Fonds international de développement agricole (FIDA), une agence de l'ONU selon laquelle, pour chaque augmentation de 1 % du prix des denrées de base, 16 millions de personnes supplémentaires sont plongées dans l'insécurité alimentaire. Cela "signifie que 1,2 milliard d'êtres humains pourraient avoir chroniquement faim d'ici à 2025 ; 600 millions de plus que précédemment anticipé", prévient le document. Parmi les pays en première ligne : l'Erythrée, la Sierra Leone, Madagascar, Haïti, la Géorgie, le Burundi ou le Zimbabwe.
Je crois pourtant que les livres nous donnent l'occasion de réfléchir. Et qu'il est donc, quelles que soient les circonstances - même et surtout si celles-ci sont difficiles - important de faire vivre le livre et la lecture.

C'est pourquoi je suis heureux et fier d'annoncer la parution, en édition produite localement par la Bibliothèque malgache, de l'ouvrage de Suzy Andrée Ramamonjisoa, Albert Rakoto Ratsimamanga et moi. 1. L'héritage.

Je ne peux mieux faire, pour présenter à nouveau un livre qui était déjà disponible - et le reste - par Internet (voir ma note de blog à ce sujet), que citer l'introduction de l'auteur:

Ratsimamanga vivant

Si l’absence physique du Professeur peut changer certains aspects du projet que nous formulions ensemble d’écrire sur lui, la lecture de ce volume qu’il a lu et aimé montre à quel point l’homme fut jusqu’au bout rempli de cette vie qu’il a tant servie.

Nous avons réalisé les entretiens qui sont à la base de ce volume sur L’Héritage à la fin du XXe siècle. Partout dans le monde le courant prospectiviste depuis une décennie faisait le bilan du XXe siècle pour préparer le XXIe siècle. Avec le Professeur, nous avions discuté des acquis de ce courant à Madagascar. Ce fut un réel plaisir pour nous de penser aux bases de « l’ajustement culturel » nécessaire pour le corps national et international qu’en tant que citoyens malgaches conscients il nous faut construire pour réussir notre efficacité dans le nouveau millénaire.

Ratsimamanga aurait aimé être là pour voir comment les choses vont vite et aurait tout fait pour donner son avis à qui de droit. Mais en lisant les résultats des premiers entretiens, on se rend compte de la vivacité de cet esprit qui, au-delà de l’événementiel, savait identifier l’essentiel et s’y tenir avec l’opiniâtreté stratégique qui le caractérisait.

Ratsimamanga vit en nous et nous donne une belle leçon d’optimisme dans L’Héritage.

L'ouvrage est à présent disponible dans les principales librairies d'Antananarivo.

Bonne lecture.

9 avril 2008

Fleurs malgaches

J'aurais bien d'autres choses à raconter ces jours-ci, mais le travail, le travail...
Donc, à toute allure, parce que le lien ne restera probablement pas valide très longtemps, je signale l'article paru aujourd'hui dans Le Figaro, Madagascar : chasseurs de senteurs, sauveurs de fleurs, à propos des plantes et de leur bon usage - ainsi que de la manière de les sauver, peut-être.
Je suis toujours un peu énervé par les jugements lourdingues sur le tavy - que propose-t-on d'autre aux paysans? Ainsi que par la manie française de n'aller voir que des vazaha dès qu'il est question d'un sujet un peu pointu.
Mais l'article est vraiment intéressant, j'en conseille la lecture