31 mars 2013

Rijasolo, le jour et surtout la nuit

J'ai découvert Rijasolo par ses photographies. Superbes et vraies. Mais je ne l'avais pas encore rencontré quand j'ai écrit la préface de Madagascar, nocturnes. La rencontre s'est faite un peu plus tard, quand il a fait ce qu'il appelle, dans son jargon de photographe, un "shooting portrait" pour le roman que je sortais dans la même maison d'édition. C'était bien - la rencontre, et les photos aussi.
On le retrouve sur RFI.


CAP OCÉAN -31/03- MADAGASCAR Rijasolo
(05:40)

14 mars 2013

Il y a 100 ans : L’arrivée à Tananarive


L’arrivée à Tananarive fut plus heureuse que celle de Tamatave ; le train n’avait guère plus de 2 h. ¼ de retard, que les personnes qui attendaient passèrent d’autant plus gaiement qu’elles restèrent longtemps dans l’obscurité.
Tout pour l’extérieur, tout pour frapper l’œil, attirer l’attention ; tel était le mot d’ordre ; aussi la gare ruisselait-elle de lumière sur la façade, mais, à l’intérieur, c’était la nuit.
Enfin le train entra en gare à la vitesse pédestre de son principal voyageur, Dieu qu’il allait lentement, et Micromégas parut ; il avait sa figure des mauvais jours, est-ce pour cela que personne ne le salua ? Toujours est-il qu’il traversa la gare au milieu d’une foule compacte dont le silence était impressionnant, monta dans sa voiture, et fila sans qu’un cri ait été poussé, même celui de Vive la République, qui eût été encore un hommage à lui rendre et que la population tananarivienne lui a même refusé.
Mais, après son départ, cette morne tristesse fut vite transformée en gaieté, d’abord par la retraite, ensuite par la panne des colis de Micromégas.
Car, cette fois, Micromégas avait pris ses précautions et ses approvisionnements furent, à l’arrivée, dirigés sur la Résidence, dans un tombereau traîné par une mule pensionnaire du palais.
Or, quand celle-ci vit apparaître un de ses amis de la résidence, elle se débattit pour le retrouver, cassa harnais et brancard et courut le rejoindre.
Pendant ce temps-là, les bagages restèrent sur place, sous l’œil vigilant d’un boto.
Ne croirait-on pas à un vaudeville à la lecture de toutes les péripéties de cette inauguration. Quel beau metteur en scène qu’est Micromégas !
Le Progrès de Madagascar

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).

13 mars 2013

Il y a 100 ans : Le banquet de Brickaville


Le banquet du 6 mars a réuni environ 90 personnes dont 20 hovas, 14 baras et pas plus de 40 fonctionnaires. Les colons étaient donc peu nombreux. Nos lecteurs savent la cause de cette abstention tant à Tananarive qu’à Tamatave. M. Picquié pouvait être tranquille : aucun sceptique n’assistait à son battage.
Ci-dessous nous publions quelques notes de notre correspondant particulier.
Service et menu à la hauteur, mais chaleur épouvantable que l’absence de glace a rendu plus sensible encore.
Au champagne, discours :
Le Directeur des Travaux Publics fait l’historique du chemin de fer, met en valeur les avantages qui en sont résulté pour le commerce et ceux qui en résulteront du fait de son prolongement jusqu’à Tamatave.
Il élogie les deux gouverneurs généraux, M. Augagneur, auteur du prolongement sur Tamatave, et M. Picquié, promoteur du prolongement sur Antsirabe.
Il développe les principes de l’Étatisme qui ont guidé la Colonie dans l’exploitation du T. C. E. et il souhaite qu’elle continuera à les appliquer quand il s’agira d’exploiter le port de Tamatave. Les 6 250 000 fr. qui ont été demandés pour la construction du chemin de fer Brickaville-Tamatave ne sont pas dépensés. Il reste fr. 300 000 qui sont réservés pour la gare de Tamatave.
Le Gouverneur Général répondit immédiatement.
Il commença par couvrir de fleurs le Directeur des travaux public, les Officiers du génie qui étudièrent et construisirent le tronçon inauguré. Il s’appesantit sur les services éminents rendus par l’arme du génie à la Colonie de Madagascar et rappela le souvenir du colonel, depuis général, Roques et du colonel Ozil.
Il exposa que sa politique à Madagascar n’a été que la continuation de celle de ses éminents prédécesseurs Gallieni et Augagneur. Il fit connaître également que le général Gallieni avait laissé la Colonie avec un commerce de 50 millions, Augagneur 67 millions et que sous lui, le commerce avait dépassé 100 millions.
Il déclara que la Colonie sera bientôt dotée d’un beau port à Tamatave, pendant que le rail sera poussé jusqu’à Antsirabe, que Majunga aura aussi son port, que Tamatave aura sa voie de communication sur Ambatondrazaka ; que les routes construites maintenant ne seront plus empierrées pour y faire circuler les autos ; mais qu’elles seront exploitées par des tramways jusqu’au moment où le trafic y sera devenu suffisant pour y faire circuler une voie ferrée d’un mètre.
M. le Général Riou ayant, au nom de l’autorité militaire, remercié le Chef de la Colonie des compliments adressés aux officiers du génie en service à Madagascar, MM. Frappart et Baillet ont pris la parole ; ils sont d’accord pour constater que Madagascar est en croissance de développement économique visible pour les plus incrédules et les plus sceptiques. Monsieur Baillet en remercie tous les Gouverneurs Généraux qui se sont succédé à Madagascar. M. Frappart tient à exprimer sa reconnaissance à M. Picquié de tout ce qu’il a fait pour la Grande Île, et de ce qu’il a promis de faire pour elle (!!!).
Le Consul Britannique manifeste en termes choisis et dans le langage de Mme de Sévigné, sa joie des immenses progrès qu’il constate de jour en jour. Il élogie le Gouvernement de la République et son représentant à Madagascar.
Rasanjy lit en français un long long discours – discours vieux jeu malgache.
Un Chef Bara fait un petit kabary en malgache. Il est heureux d’être là, de constater ce qu’il a vu. Il prie le Gouverneur Général de prendre acte que lui et ses camarades ne songent plus au passé qu’ils désirent voir oublier par tout le monde et que dorénavant ils marcheront dans la voie du bien, du progrès et tutti quanti.
L’assistance écoute sans doute avec le plus grand plaisir l’ultime déclaration de M. Picquié, que la colonie « exploitera elle-même le port de Tamatave » ; qu’il est du reste ennemi de toute conception et du principe des monopoles. Dont acte.
Sur ce, ban général des invités mis en gaîté. Le départ effectué un peu en retard, n’a permis au train gouvernemental d’arriver à Tamatave qu’à sept heures.
(Du Journal de Tamatave)
Le Progrès de Madagascar

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).

12 mars 2013

Il y a 100 ans : Inauguration du chemin de fer de Brickaville à Tamatave


Une croyance populaire veut qu’une entreprise ne réussisse bien qu’autant que ses commencements auront été durs et auront éprouvé des difficultés. À tel point que, sacrifiant à ce préjugé, dans les noces juives, par exemple, la plus jeune sœur de l’un des époux est chargée, à la fin de la cérémonie, de jeter à terre un vase ou un verre, et s’il se brise en mille morceaux, le bonheur futur des nouveaux mariés est assuré.
Nous en tenant à cette croyance, nous pouvons affirmer hautement que l’avenir du Chemin de fer qui vient d’être inauguré sera des plus brillants. Pour prédire cela nous avons en plus d’autres motifs bien plus sérieux, dont le principal est le développement prodigieux que prend la colonie. C’est là un pronostic qui ne trompe pas et ne peut pas tromper.
Nous reportant à la croyance populaire ci-dessus, les augures de prospérité n’ont pas manqué au nouveau chemin de fer.
Qu’on en juge.
La Réunion avait été invitée à nous envoyer des Délégués pour assister aux fêtes. Ceux-ci ont pris passage sur le Djemnah qui devait arriver à Tamatave le 4 courant. Or un ras de marée a embouteillé ce paquebot dans le Port de la Pointe des Galets, à moins que… mais non ! Nous sommes, il est vrai, sans nouvelles de lui, mais il faut bien espérer que la série noire à laquelle les M. M. viennent de payer une si large contribution, est enfin terminée.
Encore une fois, si nous avions la ta télégraphie sans fil, nous saurions à quoi nous en tenir sur leur compte, et si des secours leur étaient nécessaires, nous aurions pu leur en envoyer ; dans tous les cas nous serions rassurés.
Et d’un.
Les invités de Tananarive devait nous arriver à 7 h. 52 le mercredi soir 5 courant.
Après la tentative de boycottage tentée par nos quatre mousquetaires, la population entière de Tamatave, en manière de protestation, s’était portée aux abords de la nouvelle gare, gracieusement illuminée, pour fêter et Monsieur Picquié et les personnes distinguées qui l’accompagnaient.
Eh bien ! il a fallu que le plus vulgaire des accidents vînt se mettre en travers, et le train officiel n’est arrivé à Tamatave qu’à quatre heures du matin le lendemain. De nombreux habitants de Tamatave ont eu la constance d’attendre jusqu’au milieu de la nuit, ne voulant pas manquer l’occasion de saluer le cortège officiel.
Voici ce qui était arrivé.
Dans la journée, un train de service remontant vers Brickaville avait rencontré une vache arrêtée sur la voie, en deçà d’Ankarefo.
La machine, n’ayant pu être arrêtée à temps, heurta l’animal qui fut tué, mais elle-même, du choc, fut renversée sur le côté droit, laissant malheureusement son arrière engagé sur les rails. La circulation restait interrompue et les voyageurs du train officiel durent rester à la gare d’Ankarefo, où une large hospitalité leur fut offerte… à la belle étoile, et sur le frais gazon, heureusement sec. Par hasard il faisait beau temps.
Les secours n’arrivèrent que dans la nuit, et à la clarté de quelques lanternes, on dut établir une voie latérale raccordée à la voie principale pour permettre aux trains de circuler.
Et de deux.
Le programme des fêtes portait que le train des invités partirait de Tamatave le jeudi 6, à 8 heures du matin.
Malgré les fatigues de la veille et le très court repos qu’avaient pu prendre les voyageurs de Tananarive, le train des invités s’ébranlait à 8 h. précises.
En approchant d’Ankarefo les voyageurs purent contempler les victimes de la veille, du moins la locomotive étendue sur le flanc, et à peu de distance, sur une pelouse, contemplant d’un air atone ce qui se passait, un jeune veau noir réclamant sa mère d’un cri plaintif. Pauvre orphelin !
Mais la voie ferrée, entre la lagune d’Ampanotomisy et la mer, nous réservait des surprises d’un autre genre, histoire de rompre la monotonie d’un long voyage à travers la brousse déserte.
C’était la mer qui, sur plusieurs centaines de mètres, déferlait par-dessus la dune étroite, (quelques mètres à peine) qui la sépare de la voie ferrée, et qui par endroits, dégarnissait les rails, et par d’autres les noyait sous les sables.
Une équipe d’ouvriers a réussi à mettre les choses en état, et avec une bonne demi-heure de retard nous sommes enfin arrivés au buffet de Brickaville, où nous attendait un succulent repas, royalement servi par M. Martel de Tananarive, qui ne pouvait faillir à sa longue réputation.
Dire qu’on n’y a pas fait honneur serait une inexactitude énorme ; il ne faut pas oublier que les voyageurs de la capitale n’avaient dîné la veille que d’une banane chacun, frugalité compensée par le confortable de la salle où ils se trouvaient et la splendeur de l’éclairage que leur fournissait, gratis, un ciel bien étoilé.
Après le repas, nous avons été régalés par une série de discours, tous de haute volée, surtout celui de Monsieur le Gouverneur Général et qu’ont savouré et chaleureusement applaudi tous ceux qu’intéressent, peu ou prou, les choses de la colonie et sa prospérité.
Comme ils ont traité des questions de très haute importance et dans un moment solennel pour Madagascar, nous ne voulons pas les dénaturer par un simple résumé ; nous tâcherons de les donner, in extenso, dans notre prochain numéro.
Le retour à Tamatave s’est effectué dans les mêmes conditions et avec les mêmes péripéties que l’aller, avec cette différence qu’après le bon repas servi par Martel, nous avons pu contempler, sans impatience, les beautés que présente la mer irritée et les vagues énormes qui venaient déferler jusque sous les wagons.
En résumé, – abstraction faite de la chaleur qui s’était mise de la partie sans qu’on l’invite, –cette fête a été on ne peut mieux réussie, et Monsieur le Gouverneur Général a tout lieu d’en être fier. Dans les témoignages de sympathie qui lui ont été prodigués il a trouvé une large compensation aux quatre abstentions des obstructionnistes de Tamatave et aux quatre abstentions de Tananarive, qui, elles, ne visaient pas M. Picquié et dans les motifs desquelles nous n’avons pas à intervenir.
Viator.
Le Tamatave

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).

5 mars 2013

Il y a 100 ans : Le Coche et la Mouche


Le public tananarivien n’ignore pas que M. Picquié avait préparé une mise en scène aussi ingénieuse que brillante pour exalter sa falote personnalité lors de l’inauguration du tronçon Brickaville-Tamatave.
Dans ce but, la presse officieuse avait commencé à le louer pour l’achèvement d’une voie conçue, entreprise et imposée par le prédécesseur exécré. Qu’il nous soit permis, à ce sujet, de rappeler que M. Augagneur eut à lutter, non seulement contre le Cie des Pangalanes, exaspérée d’entrevoir la fin prochaine d’un fructueux monopole, mais encore contre le ministre lui-même dont le siège avait été habilement fait par les monopoliseurs.
Il se produisit alors des scènes d’un haut comique : le ministre circonvenu envoyait dépêches sur dépêches, dénonçant au Chef du Contrôle financier l’entreprise du Gouverneur tenace ; et le Chef du Contrôle faisait en toute circonstance des représentations respectueuses et désespérées : « La route entreprise est la plateforme d’une voie ferrée », criait M. Lebureau. « C’est une route, répondait, impassible, le Gouverneur ; personne n’a le droit de changer ce qualificatif. »
Et, en fait, la voie entreprise resta route jusqu’au jour où elle devint plateforme par l’autorisation de l’achèvement du T. C. E.
Cette autorisation ne fut arrachée que par le renouvellement du mandat législatif à l’ancien Gouverneur de Madagascar : l’interpellation était en perspective, M. Lebureau capitula, et la Colonie put enfin développer l’entreprise si courageusement commencée.
Combien sont lointaines ces luttes homériques : Lebureau a émigré du ministère des Colonies et c’est lui qui, au gouvernement de Madagascar, préside actuellement à la distribution des menues et grandes consolations réservées à la Cie des Pangalanes !
Mais revenons à nos moutons : conscient de la grandeur du résultat atteint, M. Picquié avait imaginé de s’en attribuer le mérite.
Il avait fait battre la grosse caisse, et, comme pour donner raison au proverbe qui veut qu’il n’est festins que de gens chiches, il annonçait des réjouissances extraordinaires : invitations aux corps constitués de Tananarive et de Tamatave, voire même à quelques rares habitants de la Réunion, banquets à Brickaville, à Tamatave, à Tananarive, et, pour achever l’apothéose, un dîner à la Résidence (!), représentation théâtrale, courses hippiques, sans oublier le mât de cocagne.
Restait à payer la carte.
À cet effet, Micromégas, qui avait pris l’initiative des invitations et de l’ordonnance des fêtes, fit appel au public sous couvert d’un Comité des fêtes.
Et ce brave Comité des fêtes, composé des délégations de corps constitués ou non constitués comme la Philarmonique et l’Estudiantina, commença par emboîter le pas.
Mais advint que M. Picquié voulut forcer son talent, chose toujours périlleuse : à son instigation les délégués de quatre groupes, Chambre Consultative, Comice Agricole, Commission Municipale et Chambre des Mines se réunissent le 28 février afin de désigner le porte-voix de la population.
Des indiscrets, des colons toujours enclins à l’émancipation, eurent l’exorbitante prétention de vouloir indiquer le caractère du discours : manifestation économique, exaltation des forces vives de la Colonie, peu ou point d’encens officiel et de circonstance.
Là-dessus, beau tapage et des invectives rappelant les fameuses apostrophes : « Qui t’a fait comte ? – Qui t’a fait roi ? »
Du coup, une scission se produisait, deux des groupes refusaient de s’associer, les yeux fermés, à une pure manifestation officielle. Et la combinaison tout entière tombait à l’eau.
Nous sommes avisés que les mêmes incidents se sont déroulés sous une forme peu différente à Tamatave et que le résultat fut le même : les représentants qualifiés des deux centres refusent d’apporter à M. Picquié un mérite qui ne lui appartient pas.
Et voici qu’à la dernière heure un appel sur affiches tricolores est fait aux hommes de bonne volonté : c’est la Sultative qui marche sous cette bannière indépendante. On peut être assuré qu’un nombre respectable de fonctionnaires répondra à l’appel gouvernemental et soulignera de bravos nourris les harangues officielles.
Quant à l’immense majorité des Colons, pour qui la vie est autre chose qu’un enchaînement de fêtes, elle célébrera le très gros événement qu’est l’aboutissement du Chemin de fer à la mer par la glorification de notre jeune et ardente Colonie, ce qui vaudra infiniment mieux que le pénible repêchage d’un Gouverneur disqualifié.
Le Progrès de Madagascar

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).

4 mars 2013

Il y a 100 ans : Les événements et les hommes


Ils auraient tort de se plaindre à Madagascar.
On leur offre, sinon le tabac à l’œil, tout au moins le parfum gratuit.
Voici, en effet, ce que nous lisons dans notre excellent confrère le Progrès :
« Parmi les nombreux privilèges que s’arroge notre Gouverneur, celui d’évacuer ses vidanges en plein jour et à toute heure de la journée, au nez des passants, n’est pas le moins désagréable.
» Cependant, nous ne sommes plus à l’époque où le pot de chambre de Ranavalo était respectueusement salué de ses fidèles sujets, en dépit ou même à cause de son contenu.
» Un peu plus d’égard pour le public ne gâterait rien en la circonstance. »
Les Annales coloniales

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).