29 octobre 2006

Charles Renel best-seller ?


Voilà qui fait plaisir et rassure sur la curiosité des internautes: sans la moindre communication autour de l'existence de ce blog et, donc, de la publication du premier volume de ma modeste "Bibliothèque malgache", cinq lecteurs ont déjà demandé (et reçu) le livre électronique de Charles Renel, La race inconnue. Dont voici la couverture, que je n'étais pas parvenu à intégrer au précédent message.
Un "tirage" de cinq exemplaires, ce n'est pas encore vraiment un best-seller. Mais continuez à me le demander et nous arriverons peut-être à talonner Jonathan Littell et ses Bienveillantes (plus de 200.000 exemplaires... ce n'est ni pour demain ni pour après-demain).
C'est néanmoins, à l'échelle d'une littérature peu connue, un joli début de succès. Que je dois surtout, j'imagine, à la bienveillance de Harinjaka, un Malgache installé dans le Sud de la France et qui a signalé l'existence de la publication dans son blog, dont je vous conseille vivement la visite: Blogin'i harinjaka.
Pour les curieux qui se demandent déjà quelle sera la suite, je travaille actuellement à l'édition d'un texte qui paraît en prépublication dans Les Nouvelles mais sera disponible en livre électronique avant que le quotidien en ait épuisé la matière. C'est un roman paru en 1897 sous la plume d'Adolphe Badin, Une famille parisienne à Madagascar avant et après l'expédition.
Il conviendra évidemment de lire ce texte avec les précautions d’usage : il est bien de son époque et véhicule les préjugés courants à la fin du 19ème siècle. Mais il est utile, je crois, de savoir quels étaient les regards portés sur Madagascar avant et au début de la colonisation française.
Pour l’anecdote, signalons que ce livre est aujourd’hui devenu assez rare. Et qu’un libraire français le propose actuellement pour la modique somme de 122 euros. Il sera évidemment proposé gratuitement sur ce site, comme La race inconnue de Charles Renel. Un peu de patience...

27 octobre 2006

Bibliothèque malgache

Je n'ai encore rien écrit sur mon séjour à Mahajanga. Non qu'il n'y ait rien à dire. Mais je suis passé à côté du but du voyage, pour des raisons que je raconterai un de ces jours - le plus vite sera le mieux.
En attendant, j'ouvre sans grand bruit la "Bibliothèque malgache" dans laquelle j'ai la volonté de rendre disponible, sous une forme lisible, un certain nombre de textes appartenant à l'histoire du pays, quand bien même la plupart des premiers de ceux que j'ai sous la main appartiennent à l'époque coloniale. Après tout, c'est de l'histoire, et on ne peut pas ne pas en tenir compte.
Le premier volume est disponible sous forme de livre électronique. La race inconnue, de Charles Renel, est un recueil de nouvelles qui est déjà paru en feuilleton à Tana dans Les Nouvelles. Le voici sous une forme plus présentable.
Comme je n'ai pas encore trouvé un hébergement pour la collection qui débute, je ne peux actuellement qu'envoyer le livre en fichier attaché à ceux qui m'en feront la demande. Bien entendu, c'est gratuit.
Les lecteurs intéressés peuvent donc m'écrire à l'adresse maury@wanadoo.mg
en précisant en objet:
- Charles Renel. La race inconnue. Version Word (602 Ko)
ou:
- Charles Renel. La race inconnue. Version PDF (813 Ko)
Bonne lecture.

18 octobre 2006

On continue

Avant de partir, j'ai le temps d'ajouter quelque chose.
Depuis longtemps, certains de mes livres portent, sur la page de garde, un numéro (de page) et la mention "M/car". Car il est souvent question de Madagascar dans la littérature, aux endroits les plus inattendus. Et il faudrait prendre la peine de rassembler tout cela, d'en faire un vrai florilège. je ne suis pas certain de retourner en arrière (question de temps). Mais voici un extrait d'un roman lu hier.

[...] il avait ajouté - peut-être pour la provoquer? - quelque chose à propos des incendies de forêts à Madagascar qu'il regrettait beaucoup plus que les milliers de morts en Afrique, elle furieuse, il s'expliquait, "C'est une question de temps, les forêts sont les plus vieux habitants de la Terre, âgées de milliers d'années, alors que les humains prolifèrent, à toute vitesse, et cette forêt malgache, une des rares reliques de la forêt primitive, ils la brûlent pour faire des rizières, pour se nourrir et proliférer encore, une forêt c'est du temps, une incarnation du temps, de quel droit les hommes, si transitoires, s'approprieraient-ils ce qui existait bien avant eux et qui pourrait se prolonger au-delà d'eux-mêmes?" Elle disait qu'une forêt repousse.
- Mais pas celle-là! Celle-là est un vestige.

Belinda Cannone, L'homme qui jeûne. Editions de l'Olivier, 2006, page 45

On commence

Bonjour,
J'ai déjà, plusieurs fois, consacré un espace sur le Web à l'actualité culturelle malgache. La radio et la presse écrite ont aussi, pendant des périodes variables, accueilli émissions et articles. Ici, on va essayer de tout faire en même temps :
- publier des articles ;
- rendre disponibles des interviews ;
- rééditer des textes, littéraires ou non, appartenant à l'histoire malgache.
D'ailleurs, je pars presque tout de suite à Mahajanga où se tient I'trôtra jusqu'à samedi. Si tout va bien, je rentrerai dimanche avec des informations sur ce stage de danse contemporaine qui aura duré un mois et aura, la semaine prochaine, du 25 au 28, une prolongation sous forme de Festival à Tana.
A très bientôt, donc.