18 octobre 2006

On continue

Avant de partir, j'ai le temps d'ajouter quelque chose.
Depuis longtemps, certains de mes livres portent, sur la page de garde, un numéro (de page) et la mention "M/car". Car il est souvent question de Madagascar dans la littérature, aux endroits les plus inattendus. Et il faudrait prendre la peine de rassembler tout cela, d'en faire un vrai florilège. je ne suis pas certain de retourner en arrière (question de temps). Mais voici un extrait d'un roman lu hier.

[...] il avait ajouté - peut-être pour la provoquer? - quelque chose à propos des incendies de forêts à Madagascar qu'il regrettait beaucoup plus que les milliers de morts en Afrique, elle furieuse, il s'expliquait, "C'est une question de temps, les forêts sont les plus vieux habitants de la Terre, âgées de milliers d'années, alors que les humains prolifèrent, à toute vitesse, et cette forêt malgache, une des rares reliques de la forêt primitive, ils la brûlent pour faire des rizières, pour se nourrir et proliférer encore, une forêt c'est du temps, une incarnation du temps, de quel droit les hommes, si transitoires, s'approprieraient-ils ce qui existait bien avant eux et qui pourrait se prolonger au-delà d'eux-mêmes?" Elle disait qu'une forêt repousse.
- Mais pas celle-là! Celle-là est un vestige.

Belinda Cannone, L'homme qui jeûne. Editions de l'Olivier, 2006, page 45

3 commentaires:

  1. Je me rejoins a Harinjaka pour l'encouragement.
    Bonne continuation car l'initiative est excellente!
    Vaomiera

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  2. bonjour,

    Je découvre votre blog grâce à celui de Harinjaka..
    Je suis en train de rechercher dans ma bibliothèque 'Loin d'ici avec les pingouins' que vous avez chroniqué il y a quelques temps..et que j'ai beaucoup aimé...
    Je sens que tous les livres de votre citation vont finir sur ma table de chevet
    Merci et longue vie à ce http://cultmada.blogspot.com/

    iko
    http://www.kozziko.blogspot.com/

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  3. Si vous saviez le service que vous nous rendiez, à nous, enseignants, et à nos étudiants malgachisants.
    Toutes nos reconnaissances.

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