30 septembre 2018

Il y a 100 ans : Vol


La semaine dernière, vers cinq heures du soir, M. Caruso, pour descendre dans la cave, ôta son paletot dans la poche duquel se trouvaient une montre et sa chaine en or, d’une valeur de 250 francs.
Quelques minutes après, il remonta, remit son paletot, appela le boto pour lui porter un parapluie pour sortir ; mais le boto pas plus que le parapluie n’étaient là. Il mit alors la main dans sa poche pour regarder l’heure, la montre et sa chaîne avaient aussi disparu.
Il porta plainte à la police, mais sans aucun résultat.
Deux ou trois jours plus tard, un bijoutier hova se présentait au Service des Mines pour faire marteler un tronçon de chaîne en or. L’employé des mines crut reconnaître dans le tronçon présenté une partie de la chaîne dérobée à M. Caruso, alla avertir ce dernier qui reconnut aussi que ce morceau de chaîne était bien la sienne, et s’en alla de nouveau porter plainte contre le bijoutier hova. Ce dernier déclara avoir acheté ce morceau de chaîne d’un autre hova nommé B. On appela B. qui déclara à son tour qu’il avait acheté à un Malgache dont il donna le nom une montre et sa chaîne en or pour la somme de 20 francs, qu’il avait coupé la chaîne en trois parties, en avait vendu un tronçon au bijoutier, un autre à un ami et avait gardé le troisième pour lui.
Le lendemain matin, l’agent de police Naivo, N° 36, arrêtait près du marché le boto qui avait disparu de chez M. Caruso et qui était bien le voleur de la montre et de la chaîne en or.
Le parapluie n’a pas été retrouvé.
Après avoir fait des aveux complets, le voleur a été condamné le 22 juillet à 3 ans de prison et 100 francs d’amende. Il avait été condamné l’année dernière à 6 mois de prison pour vol et vagabondage.

Le torpillage du « Djemnah »

Le Consul de France de Port-Saïd a télégraphié à M. le Gouverneur Général que le Djemnah, parti de Marseille le 1er juillet, a été torpillé le 15, vers 3 heures du matin, à 300 milles d’Alexandrie. Il y a de nombreuses victimes. Les naufragés étaient attendus à Alexandrie où ils sont arrivés. M. le Gouverneur Général a demandé d’autres renseignements qu’il fera connaître dès qu’ils lui parviendront.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

29 septembre 2018

Il y a 100 ans : Un peu d’humanité, S. V. P., pour nos postiers


Tamatave doit être bien malsain, nous disaient dernièrement à la Poste des voyageurs de passage dans notre ville. « Regardez donc la mauvaise mine de vos postiers. »
En effet, leur mine est mauvaise, mais elle ne provient pas de l’insalubrité de Tamatave, mais bien plutôt de l’énorme travail qu’on leur impose.
Le bureau de Tamatave est le plus chargé de l’île, plus chargé dit-on que celui de Tananarive, et le personnel masculin européen se compose seulement de trois ou quatre commis.
Passez à la poste le matin, à midi, le soir, la nuit, vous y trouverez toujours les mêmes employés qui vous serviront malgré leur fatigue, avec la même courtoisie, la même bienveillance et la même patience. Je ne parle pas de celui qui est préposé aux colis postaux, le malheureux ne sait souvent où donner de la tête, et on s’étonne encore que la distribution des colis soit quelquefois en retard. Ils ont bien comme auxiliaires des Malgaches, mais ceux-là travaillent tranquillement sans se préoccuper si on est en retard ou non. S’il manque réellement du personnel, l’Administration des Postes ne pourrait-elle pas demander un complément à l’autorité militaire, afin de soulager un peu nos braves postiers et leur procurer quelques heures de repos ?
Les fonctionnaires doivent travailler, c’est entendu, puisqu’ils sont payés, mais somme toute, ce ne sont pas des esclaves et on ne doit pas abuser de leur bonne volonté.
Donc, pour eux, un peu d’humanité, s’il vous plaît.

Œuvre de Guerre

L’Œuvre des Mutilés de la Guerre (section de Tamatave) a l’honneur d’informer ses membres que, depuis sa fondation, 1er juillet 1915, elle a envoyé au Comité Directeur de l’Œuvre à Paris jusqu’à ce jour la somme de 56 384,95.
Le Comité remercie sincèrement ses membres de leur concours et renouvelle à ses généreux donateurs ses sentiments de profonde gratitude.

Altercation

Dimanche soir, à l’hôtel Lascagne, une vive altercation eut lieu entre M. X. et un sous-lieutenant.
La police instruit l’affaire.
Des personnes très honorables de la ville, qui étaient présentes, vont être entendues comme témoins.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

28 septembre 2018

Il y a 100 ans : Notre graphite et l’Amérique


Sous ce titre, notre confrère La Tribune publie, dans son numéro du 12 juillet, sous la signature de Pierre d’Ilafy, un article dont le but évident est de faire croire au bon public qu’il n’y a jamais eu à compter pour notre graphite sur le débouché américain.
Ceci est en tous points inexact. L’Amérique consomme annuellement, en dehors de graphites de Ceylan, une vingtaine de milliers de tonnes qu’elle retire de ses mines
Or, nous persistons à affirmer que, sans l’incurie de nos gouvernants et les agissements aussi coupables que maladroits du fameux Consortium, cette quantité de 20 000 tonnes annuelle aurait pu être fournie par Madagascar.
Nous répétons que les Américains ne se sont résolus à exploiter leurs mines que devant le refus qui leur a été opposé avec persistance, d’exporter directement les graphites de Madagascar aux États-Unis.
Ceci est un fait contre lequel aucune argutie ne saurait prévaloir.
Du reste, personne ne comprendra pourquoi les gouvernements (tant de la Métropole que de la Colonie) se sont obstinés à refuser l’exportation directe en Amérique demandée à cor et à cris par les véritables intéressés.
En supposant même que cette mesure n’ait pas dû donner de résultats effectifs au point de vue de l’exportation de nos graphites, nos gouvernants ne risquaient rien de la prendre. Ils auraient, ce faisant, donné satisfaction et à nos amis américains et aux exploitants malgaches.
Malheureusement, ils n’en ont rien fait ! Ils avaient sans doute de puissantes raisons pour agir ainsi ; ce sont ces raisons que nous demandons à connaître…
Mais il y a beaucoup de chances pour que notre curiosité, sur ce point, n’obtienne jamais satisfaction ! Et pour cause…
Le Tamatave

Pour n’en pas pleurer

De la Tribune de Madagascar :
Le Bagdad, à peu près remis de son curieux mal au ventre, ne va plus en France. Il est allé à Majunga où il a chargé du riz réquisitionné pour les Réunionnais… qui répètent à grands cris qu’ils n’en ont pas besoin.
Dans l’Apocalypse, on lit : « … Quand la Bureaucratie se fera Négociante, on verra apparaître des bêtes étranges, dévorantes… »
Le Courrier colonial


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27 septembre 2018

Le retour de la peste à Madagascar ?


Quelques cas de peste ont été enregistrés à Madagascar ces dernières semaines. est-ce le retour d'une épidémie comparable à celle qui a frappé le pays l'an dernier? Personne ne le souhaite, bien entendu, et on préfère saluer les efforts en matière d'assainissement qui devraient éviter une nouvelle catastrophe - plus de 200 morts en 2017, on le rappelle, des écoles fermées bien longtemps, toutes les manifestations impliquant des rassemblements de personnes interdites, etc.
Dans le doute, restons prudents. Et puisons aux sources du passé pour éclairer le présent. La peste a débarqué à Madagascar en 1898, il y a 120 ans - nous n'en sommes toujours pas remis.
Pour participer à l'effort d'information sur le sujet, la Bibliothèque malgache remet en vente l'ouvrage numérique sorti l'an dernier, La peste à Madagascar. 1898-1931. Son prix n'a pas changé (2,99 euros ou 9.000 ariary à Madagascar), le contenu non plus.
Mais une nouvelle couverture annonce le graphisme plus dynamique sous lequel se présenteront prochainement toute la collection "Bibliothèque malgache" et, ensuite, les autres collections de la maison d'édition qui porte ce nom.

Il y a 100 ans : Le 14 juillet à Tamatave


Après la revue des troupes de la garnison passée par le Commandant Muller, l’Administrateur-Maire M. de Laborderie a prononcé l’allocution suivante :

Mon Commandant,
Permettez-moi, au nom de la ville de Tamatave, de vous adresser encore une fois tous nos remerciements et tous nos compliments pour le beau spectacle patriotique que vous venez de nous donner.
Malgré les difficultés de diverse nature, malgré le nombre restreint de vos collaborateurs si dévoués, vous avez su maintenir intact le brillant renom des troupes de Tamatave dont nous venons d’admirer la tenue et la belle allure.
Certes nous eussions aimé applaudir les nombreux effectifs que vous nous avez présentés l’an dernier à pareille époque, mais ceux-là sont allés grossir les légions des héroïques défenseurs de notre sol en même temps que de la liberté et du droit.
Ayant sous les yeux les exploits gigantesques et à jamais immortels de leurs aînés, ils n’ont pas voulu être en reste de bravoure et nous avons appris récemment la brillante conduite des troupes malgaches lors des formidables assauts que viennent de nous livrer les barbares.
Nous savons d’avance que les contingents de Tamatave n’ont pas été les derniers à se distinguer et nous n’oublions pas que c’est sous votre impulsion qu’ils furent formés et entraînés.
Aussi sommes-nous heureux de vous adresser nos félicitations, à vous, Commandant, et à vous brillants officiers, sous-officiers et soldats.

Le Commandant Muller a répondu à M. l’Administrateur-Maire par l’improvisation que nous donnons ci-après.

Monsieur l’Administrateur,
Très touché par les paroles aimables et élogieuses que vous venez de m’adresser, je vous en remercie sincèrement ; si j’ai eu quelque mérite à faire ce que je considère comme mon devoir, une part des éloges doit revenir à l’élément civil et militaire qui dans ses relations a facilité mon service. Aussi je puis vous assurer que les aménités qu’a eues pour moi la société de Tamatave, la sympathie que vous m’avez toujours témoignées, Monsieur l’Administrateur, sympathie que vis-à-vis de vous partagent tous ceux qui vous connaissent, seront, à la suite de ma carrière militaire bientôt expirée, le dernier et le meilleur souvenir.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

26 septembre 2018

Il y a 100 ans : Chambre des Mines de Madagascar (2)


(Suite et fin.)
La Chambre avait demandé à expédier la production d’or malgache à la Banque de France qui en aurait renvoyé la valeur en monnaie, cette mesure n’a pas encore pu être réalisée par le Trésor local.
M. Bourdariat a dit aussi quelques mots de la crise alimentaire dont a souffert l’industrie des mines dans le deuxième semestre de l’exercice, crise qui a abouti à la réquisition du riz et qui n’était due qu’à la spéculation et à la dissimulation des stocks que favorisaient les fonctionnaires indigènes.
Après cet examen de la situation générale, le rapport a examiné le projet de réglementation minière que le gouverneur général communiqua à la compagnie, à titre d’avis. Ce projet apportait de profondes modifications aux décrets du 20 juillet 1897 et du 23 mai 1907, soulevant de nombreuses questions sans les solutionner ; l’industrie minière en aurait été perturbée. Aussi la Chambre a-t-elle demandé d’attendre la paix afin d’élaborer, après avis des intéressés, un règlement libéral et stable, répondant bien aux conditions spéciales de la colonie.
En résumé, l’action de la Chambre des Mines pendant l’année 1917 a donné des résultats encourageants pour l’avenir de l’industrie minière qui est appelée à devenir l’un des principaux facteurs économiques de la Grande Île dès que le tonnage nécessaire aura été mis à sa disposition.
Mais quand ? Pas par M. Bouisson toujours !

Les mutilés de la guerre à Tananarive

Les membres de l’Amicale des Mutilés et Réformés de la guerre se sont réunis à Tananarive et ont adopté définitivement les statuts de leur société ; les membres présents ont ensuite constitué ainsi le Bureau de leur Amicale pour 1918 :
Président : M. G. Cazeneuve, médaillé militaire, décoré de la croix de guerre et colon à Tananarive.
Vice-présidents : M. Bontoux, publiciste à Majunga et M. Leroy, médaillé militaire, décoré de la croix de guerre, colon à Tananarive.
Trésorier : M. Phénix, commis des Services civils à Tananarive.
Secrétaire : M. R. Chot, décoré de la croix de guerre, commis des Transports publics à Tananarive.
Le Courrier colonial


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25 septembre 2018

Il y a 100 ans : Chambre des Mines de Madagascar (1)


Le dernier courrier de l’océan Indien nous apporte le compte rendu de la dernière assemblée générale de la Chambre des Mines de Madagascar à Tananarive.
M. Bourdariat, co-directeur et président, a lu le rapport concernant les travaux de la Chambre pendant l’année 1917.
Au cours de cet exercice, les mines communes ont continué à se développer en dépit des crises de transports et de main-d’œuvre auxquelles sont venues se joindre celles de la monnaie divisionnaire et du ravitaillement des exploitations.
Poursuivant sa marche ascendante, la production du graphite a atteint 35 000 tonnes environ contre 25 000 en 1916 ; malheureusement le marché européen n’a pu absorber toute cette production d’où est résultée une baisse sensible des cours et la formation de gros stocks tant à Madagascar qu’en France. La Compagnie a demandé d’exporter directement le graphite aux États-Unis ; cette solution pourrait améliorer la situation à condition, toutefois, d’avoir en même temps le tonnage nécessaire.
Les mines d’or et de pierres précieuses ont été moins prospères que les mines de graphite, celles-ci attirant, par des salaires plus élevés et moins aléatoires, la main-d’œuvre de celles-là.
M. Bourdariat a fait ressortir que la Chambre n’a négligé aucun des problèmes qu’a engendrés la situation actuelle, n’épargnant aucune démarche auprès des pouvoirs publics pour les solutionner au mieux des intérêts miniers. Mais il reste encore beaucoup à faire. La crise des transports maritimes a été quelque peu atténuée par l’affrètement d’un vapeur par la colonie et la conservation sur la ligne de l’océan Indien de plusieurs navires désignés pour aller naviguer dans d’autres mers. Néanmoins, les ports et le carreau de la mine sont encombrés de gros stocks attendant vainement leur embarquement ; de nouvelles restrictions de tonnage – probables – ne feraient qu’aggraver la situation.
Les difficultés de main-d’œuvre constatées en 1916 se sont accentuées en 1917, causées par une demande excessive et la hausse des salaires. Il y a aussi la rareté de la monnaie divisionnaire dont il faut faire état.
(À suivre.)
Le Courrier colonial


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24 septembre 2018

Il y a 100 ans : Le Comice agricole


Dans la séance de clôture, les membres du Comice agricole de Tamatave ont émis, avant de se séparer définitivement, le vœu suivant : de porter à cinq le nombre des délégués du Comice agricole actuel au sein de la nouvelle Chambre consultative du commerce, de l’industrie et de l’agriculture.
Création d’un syndicat agricole de la région
La création d’un syndicat d’agriculteurs de la région ayant été décidée, M. Nativel a été chargé d’élaborer les statuts de ce syndicat.
Route de Melville
Des exploitants de graphite de la région du Fanandrana ayant demandé qu’un tronçon de route partant de celle de Melville soit construit pour se permettre de se rendre à leurs toby, un membre fait observer qu’il n’y voit pas d’inconvénient, à la condition que le projet du prolongement de la route de Melville ne soit pas abandonné. Le point terminus de cette route, dit-il, se trouve en un point isolé qui n’aboutit à rien et d’un accès difficile. Il indique la convenance qu’il y aurait à prolonger la route jusqu’à l’embouchure du Fanandrana.
Le Comice partage à l’unanimité cette manière de voir.
Projet d’une installation de bains pour les animaux atteints par les tiques
Les tiques faisant un grand ravage parmi les chevaux, vaches laitières, etc., et s’attaquant principalement aux animaux fins et importés, M. Espérandieu, le vétérinaire de notre ville, avait préparé le projet d’une installation de bains, comme il en existe dans tous les pays d’élevage, pour les animaux atteints par les tiques. Le coût de cette installation serait de quinze mille francs.
Les sommes nécessaires à la réalisation de ces divers projets n’ayant pas été prévues au budget, leur réalisation a été renvoyée à plus tard.

Soirée théâtrale au profit des Œuvres de Guerre

Cette soirée a été très réussie, nos artistes malgaches se sont distingués, spécialement Mlle Raveloary, l’artiste bien connue, qui a été très applaudie.
Un seul fait regrettable que nous ne pouvons passer sous silence.
Lorsque l’orchestre a joué la Marseillaise, tout le monde s’est levé à l’exception d’une seule personne, W. D., qui seul est resté ostensiblement assis, tandis qu’il s’est levé pour l’Hymne national de son pays.
Ses compatriotes mauriciens nous avaient habitués à plus de correction.
Le Tamatave


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23 septembre 2018

Il y a 100 ans : Le 14 juillet à Tamatave


Depuis des années, le temps se montrait maussade et n’hésitait pas à venir en trouble-fête jeter des ondées torrentielles sur les choses et sur les gens. Toutefois, cette année, il n’y a pas à se plaindre. Le 13 au soir, la retraite aux flambeaux ainsi que les illuminations en ont été particulièrement favorisées. Aussi, une foule énorme a pu suivre et acclamer la musique militaire toujours si entraînante et si goûtée de la population.
Remarquées parmi les maisons les mieux décorées, les Messageries Maritimes, le Comptoir d’Escompte, la Maison Haugou-Allain et la Société du Wharf.
Que dirons-nous de la revue des troupes qui a eu lieu le lendemain 14 à 8 heures et demie du matin sur l’Hippodrome des Manguiers ? Le soleil est venu prendre part à la fête et chauffer de ses rayons l’enthousiasme déjà grand de la foule. On a pu admirer la bonne tenue des hommes composant notre garnison, leur air martial, la précision de leurs mouvements.
Après la revue, M. l’Administrateur-Maire a prononcé la belle allocution que nous donnerons dans notre prochain numéro.
Le Commandant Muller a répondu à M. l’Administrateur par une improvisation que nous publierons également samedi prochain.
Cette cérémonie, éminemment patriotique et toujours si émouvante pour un cœur français, avait attiré une foule considérable et tout ce que Tamatave compte de familles distinguées s’y trouvait réuni.
La revue aussitôt terminée ont eu lieu les courses de bicyclettes et de canots.
Puis le restant de la journée a été consacré aux divers jeux annoncés : jeu de baquet, mât de cocagne, etc., qu’il serait trop long d’énumérer.
Le Tamatave

La hausse du bœuf malgache

Nous avons déjà indiqué que le bœuf madécasse était devenu d’un prix exagéré, surtout à l’état de viande de boucherie.
Et pourtant, dit le Phare de Majunga, cette hausse n’est pas due au manque de bœufs ; au contraire, ils abondent, car les Malgaches encouragés par les prix élevés qu’ils en retirent ont augmenté considérablement leur cheptel depuis le commencement de la guerre.
La cause de cette hausse est uniquement due à l’énorme consommation qu’en font les usines frigorifiques de toute la colonie, de sorte qu’un bœuf qui valait 40 francs en 1911 se vend aujourd’hui jusqu’à 150 francs.
Le Courrier colonial


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22 septembre 2018

Il y a 100 ans : Encore la monnaie, toujours la monnaie


Les timbres qui nous servent de monnaie n’ont, en raison même de leur nature, qu’une durée éphémère. Sur ceux actuellement en circulation, il devient impossible même à la loupe d’en reconnaître les chiffres indiquant leur valeur. À peine si par leur couleur on peut les distinguer. On les a, dit-on, remplacés par d’autres, mais à Tamatave ces nouveaux timbres sont inconnus, et ce pendant que la monnaie fait complètement défaut, même à la poste. Une personne s’est vu refuser ces jours-ci un timbre de 0 fr. 15 parce que la poste n’avait pas 0 fr. 10 à lui rendre, sur une monnaie de 0 fr. 25. À Tananarive, la nouvelle monnaie circule, et en abondance. Un Tamatavien de passage dans la capitale, s’étonnant de la facilité avec laquelle on lui changeait des billets de banque contre des timbres en carton, demanda à Monsieur qui de droit pourquoi Tamatave n’avait encore en circulation que les vieux cartons d’une malpropreté repoussante, et encore, pas assez pour ses transactions. Il lui fut répondu… que Tamatave n’avait pas demandé de la nouvelle monnaie, celle qu’elle possédait devait être encore bonne et en quantité suffisante.
C’est pour cela que la monnaie de bœufs n’a pas encore fait son apparition à Tamatave.

Au cinéma

Le 4 août prochain, à l’occasion de la journée des Troupes Malgaches, l’aimable propriétaire du cinéma de notre ville, M. Caruso, donnera une soirée sont le produit sera attribué aux troupes malgaches.
Félicitations et remerciements.

Au Comice agricole

Les membres du Comice agricole se sont réunis jeudi dernier. Cette séance est la dernière, puisque les Comices agricoles sont supprimés dans la Colonie.
Au moment de clore la séance, les membres du Comice ont remercié M. l’Administrateur-Maire de la collaboration dévouée et clairvoyante qu’il a prêtée aux intérêts agricoles de la région. De son côté, M. de Laborderie leur a dit combien ils avaient su lui faciliter la tâche et les a remerciés de leur bienveillant concours.

Le riz

Le riz est vendu en ce moment par l’Administration à 0,38 le kilo et on nous assure qu’étant donné l’abondance ce cette denrée, nous pourrons l’obtenir bientôt à 0,20 le kilo.
Le Tamatave


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21 septembre 2018

Il y a 100 ans : La crise du graphite (2)

(Suite et fin.)
Nous savons de source sûre que Monsieur le Gouverneur Général a été avisé depuis le début de l’année que le Ministre autorisait les exportations directes du graphite de Madagascar sur l’Amérique sous condition qu’une quantité de 2 000 tonnes mensuelles serait réservée pour les besoins de la France et de l’Angleterre.
Or les stocks existants, tant en France qu’ici, assuraient cette réserve pour plus d’une année.
Dans ces conditions, il apparaît que M. le Gouverneur Général, mieux placé que le Ministre pour juger de l’importance et des effets de la crise, aurait dû immédiatement prendre un arrêté autorisant les exportations directes sur les États-Unis dans les limites qui lui étaient fixées !
Nos amis Américains n’attendaient peut-être que cette preuve de bon vouloir pour nouer des relations avec nous.
Nous pouvons même affirmer que, dans l’attente de cette mesure, plusieurs affaires avaient été ébauchées. Tous nos espoirs sont maintenant envolés et nous ne pouvons que déplorer une fois de plus l’absence de toute compétence et de responsabilité chez ceux qui, détenant le pouvoir, sont chargés de la sauvegarde des intérêts vitaux de notre pays.
Le Tamatave

Question indiscrète

Notre confrère l’Action de Madagascar pose la question suivante, ce qui ne veut pas dire qu’elle sera résolue quoique en dise l’adage courant :
« Comment l’administration expliquera-t-elle que la province de Tananarive ait pu, sans difficultés, expédier 600 tonnes de riz à la Réunion qui n’en demandait pas, et qu’il soit défendu aux particuliers d’exporter plus de vingt postaux de riz par mois, en France qui, elle, en a bien besoin et est à l’heure présente au moins aussi intéressante que Bourbon ? »

Nécrologie

Nous apprenons la mort de M. J. Husson, ex-directeur du Comptoir d’escompte de Paris à Tamatave et ancien président de la Chambre de commerce de Madagascar, décédé à Paris lundi dernier, à l’âge de soixante-quatorze ans.

Le Courrier colonial

P.-S. Il ne suffit pas d'un clic pour changer d'ordinateur. Désolé pour ce silence...

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14 septembre 2018

Il y a 100 ans : La crise du graphite (1)


Nous avons publié dans notre dernier numéro l’avis émanant du Consulat américain portant à la connaissance des intéressés que toute exportation de graphite pour les États-Unis ne sera autorisée pendant le reste de l’année 1918, même lorsque les chargements proviendraient de ports européens offrant le plus de facilités pour les expéditions.
Ceci démontre que nos amis américains, écœurés des procédés de nos gouvernants (poussés eux-mêmes par une bande de caïmans affamés de gros bénéfices) ont pris la seule mesure compatible avec leur dignité justement froissée – celle de se passer de nous et de nos graphites.
Il a dû leur en coûter beaucoup pour mettre en exploitation des mines jusqu’alors jugées inexploitables ; mais, devant les prix exorbitants que nos « trusters » en herbe ont voulu leur imposer, ils n’ont pas hésité à faire les efforts nécessaires et aujourd’hui le succès a couronné leurs efforts de façon inespérée ; à tel point qu’ils peuvent maintenant se passer de nous.
En résumé, le marché américain qui nous était indispensable pour équilibrer la production et la consommation est en fait perdu pour nous. C’est la ruine définitive de nombre d’exploitants et l’avenir économique de notre Colonie peut-être irrémédiablement compromis !
Ces messieurs du Consortium peuvent être fiers de leur œuvre ! Il est vrai que, s’ils ont pu pendant longtemps se frotter les mains en constatant l’importance des bénéfices que leurs coupables manœuvres faisaient refluer vers leurs coffres-forts, ils doivent maintenant commencer à rire jaune, car l’importation du graphite en Amérique, même provenant des ports d’Europe, était interdite, c’en est fait des gros bénéfices escomptés. Le Pactole est tari ! De plus, l’avenir de leurs exploitations est compromis ; mais les énormes bénéfices réalisés leur permettront de tenir le coup, tandis que tous les petits exploitants seront ruinés.
Il est certes plus que déplorable que nos gouvernants aient prêté la main, en France, à d’aussi coupables agissements mais il faut que chacun prenne sa part de responsabilité en cette affaire.
(À suivre.)
Le Tamatave


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13 septembre 2018

Il y a 100 ans : Une déception


Des commerçants de la place, croyant que le Bankoku-Maru serait à Tamatave dans les premiers jours de juillet et connaissant l’important tonnage de ce vapeur, avaient préparé à l’avance, pour exporter à la Réunion, du maïs, légumes secs, arachides, conserves et saindoux.
Ce bateau est non seulement immobilisé à Zanzibar, mais on ne sait pas au juste quand il atteindra Tamatave.
Ce retard cause un énorme préjudice au commerce local. En effet, ne recevant presque plus de marchandises de France, les commerçants perdent la vente et par conséquent les bénéfices. D’un autre côté, le commerce du riz, qui en temps ordinaire leur laissait quelque bénéfice, est entre les mains de l’Administration, et il ne leur reste plus que l’exportation permise à la Réunion et Maurice. Si une grande place ne leur était pas réservée sur le premier courrier allant à la Réunion et Maurice, le petit commerce s’exposerait à des pertes sèches du fait de certaines céréales, emmagasinées déjà depuis près de deux mois, et qui sont périssables. Aussi espèrent-ils que Monsieur le Gouverneur Général, qui exprima dernièrement ses regrets pour n’avoir pu réserver au commerce local une plus grande place sur le Djemnah, fera le nécessaire pour qu’ils puissent charger sur le plus prochain paquebot les marchandises qu’ils comptent expédier à la Réunion et à Maurice. Et ce sera justice.
Un commerçant.

Avis concernant l’importation du graphite aux États-Unis

Un précédent avis faisait connaître que l’entrée de certains produits aux États-Unis, parmi lesquels se trouvait le graphite, avait été prohibée, sauf sous certaines réserves.
À cet effet, il avait été prévu que 5 000 tonnes de ce minerai pourraient être importées après le 1er juillet 1918.
Il résulte d’instructions télégraphiques que vient de recevoir le Consul américain que cette disposition a été modifiée, en sorte qu’aucune licence généralement quelconque ne sera plus délivrée, à partir du 1er juillet courant, pour l’entrée du graphite aux États-Unis durant le reste de l’année 1918, même lorsque les chargements proviendraient de ports européens offrant le plus de facilités pour les expéditions.
Le Tamatave


Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

6 septembre 2018

Il y a 100 ans : Le courrier du « Bankoku-Maru »

L’incendie qui s’est déclaré à bord du Bankoku-Maru est maîtrisé. Les colis postaux sont intacts. Le courrier se compose de neuf cent cinquante-huit sacs de correspondances pour Madagascar, la Réunion et Maurice. Quatre cent vingt sacs sont intacts, cinq cent vingt-sept sacs sont détériorés par l’inondation des cales et ont perdu leur étiquette. On pense que le navire pourra continuer sa route vers le 10 juillet. Les sacs de lettres intacts seront acheminés sur leurs destinations respectives via Maevatanana et Tananarive. Tous les sacs en mauvais état continueront sur Tamatave et de là seront dirigés sur Tananarive où le service postal procédera à leur ouverture et à la reconstitution de leur contenu.
On nous fait très justement observer à ce propos qu’étant donné l’importance des opérations d’embarquement et de débarquement que doit effectuer ce bateau dans les différents ports, il s’écoulera environ trois semaines entre la date d’arrivée du Bankoku-Maru à Majunga et celle des sacs postaux avariés à Tananarive. Pendant toute cette longue période, les sacs mouillés achèveront de pourrir avec leur contenu et la plupart des correspondances seront irrémédiablement perdues.
L’Administration des Postes dont la direction a toujours fait tous ses efforts pour donner satisfaction au public ne pourrait-elle pas, en demandant au besoin un complément de personnel à l’Administration militaire, faire opérer le tri des sacs postaux avariés dès l’arrivée du bateau à Majunga ?
Les opérations de débarquement et d’embarquement retiendront ce vapeur une huitaine de jours dans ce port. C’est tout ce qu’il faut pour mener à bien, dans les meilleures conditions possibles, cette délicate opération.
Nous ne doutons pas qu’en cette circonstance la Direction des Postes ne fasse comme d’ordinaire tous ses efforts pour donner satisfaction à la population, privée depuis longtemps de nouvelles de France.

Ce qui précède était écrit lorsque nous avons reçu l’avis suivant :
Persépolis part demain 9, Zanzibar chercher courrier du Bankoku-Maru. Sera de retour à Majunga vers le 15. En vue d’accélérer le plus possible acheminement des correspondances les 527 sacs détériorés seront reconnus à Majunga et dirigés ensuite sur leurs destinations respectives.
Le Tamatave

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

4 septembre 2018

Il y a 100 ans : Gouvernement Général


Par décret en date du 22 janvier 1918, rendu sur la proposition du ministre des colonies :
M. Merlin (Martial-Henry), Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances, a été nommé Gouverneur Général de l’Afrique Occidentale française, en remplacement de M. Van Vollenhoven, relevé de ses fonctions sur sa demande et placé dans la position de disponibilité.
Par décret en date du 22 janvier 1918, rendu sur la proposition du ministre des colonies :
M. Garbit (Hubert-Auguste), précédemment délégué dans les fonctions de Gouverneur Général de Madagascar, a été nommé Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances, en remplacement de M. Merlin, nommé Gouverneur Général de l’Afrique Occidentale française.
M. Garbit, Gouverneur Général de Madagascar, a été placé dans la position de disponibilité sans traitement et maintenu sous les drapeaux.
Par décret en date du 22 janvier 1918, rendu sur la proposition du ministre des colonies :
M. Schrameck (Abraham), préfet en disponibilité, est délégué dans les fonctions de Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances, en remplacement de M. Garbit, placé, sur sa demande, dans la position de disponibilité.
Journal officiel de Madagascar et Dépendances

Le « Sydney »

Une personne digne de foi nous assure que le Sydney, porteur de notre courrier de France, ayant à son bord le Gouverneur Général Schrameck, sera à Tamatave le 17 juillet. Peut-être même avant.
Acceptons-en l’augure.

Nouvelles maritimes

De L’Action :
Le Bankoku-Maru, dont nous n’avions plus de nouvelles depuis plusieurs jours, s’est échoué volontairement, dimanche, à Zanzibar, un incendie s’étant déclaré dans une cale à marchandises.
Environs 400 soldats malgaches et 140 soldats européens, qui voyageaient sur le pont, ont été débarqués, puis rembarqués dès que le feu a été maîtrisé.
On ignore l’importance du sinistre.
Des essais sont faits pour renflouer le bateau. Si l’on réussit, le Bankoku-Maru arrivera à Majunga avec un retard plus ou moins important. Dans la négative, le Bagdad, au lieu de retourner à Durban, ira chercher le courrier et les colis postaux à Zanzibar, et l’on fera le transbordement successif pour Madagascar des marchandises qui ont échappé à l’incendie.
Le Tamatave


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2 septembre 2018

Il y a 100 ans : Journée des Troupes malgaches


Un des récents communiqués de l’Agence Havas nous a appris que les journaux faisaient l’éloge des troupes malgaches qui ont pris part à la grande bataille du 11 juin au cours de laquelle la ruée allemande sur Paris a été clouée sur place. Cette nouvelle a suscité une légitime émotion dans la Colonie ; Européens et Indigènes ont appris avec joie que nos tirailleurs ont participé à la défense du sol sacré de la Patrie, de cette douce France si humaine pour tous ses enfants, quels qu’ils soient.
M. le Gouverneur Général Merlin a pensé que l’occasion était bonne pour honorer nos soldats originaires de la Grande Île ; aussi a-t-il décidé de créer pour le 4 août prochain une journée des Troupes malgaches.
Les fêtes seront organisées avec le plus grand éclat dans les différentes provinces et le produit de la journée, ainsi que les versements ou souscriptions, seront exclusivement attribués aux troupes malgaches se trouvant en France ou en Orient.

Le « Bankoku-Maru »

Télégramme officiel n° 77.
Tananarive, le 1er juillet 1918.
Gouverneur Général à Provinces Diégo, Majunga, Tamatave.
Veuillez noter à presse locale note suivante :
On signale que le cargo japonais Bankoku-Maru est arrêté à Zanzibar par un incendie qui s’est déclaré à son bord. On travaille activement à éteindre l’incendie qui semble circonscrit à une partie seulement du bateau. Une partie des passagers qui avait d’abord été évacuée par mesure de précaution a depuis réintégré le bord. De ce fait il est tout au moins probable que le Bankoku-Maru n’atteindra Majunga qu’avec un sensible retard.
Merlin.

Fête nationale américaine

La fête nationale des États-Unis a été célébrée dans toute la Colonie avec une grande animation. À Tananarive, banquets, réceptions, discours, échanges de télégrammes de félicitations avec la métropole, etc.
À Tamatave, pavoisement, illuminations, retraite aux flambeaux, représentation théâtrale au profit des œuvres de guerre.
Partout, grand enthousiasme pour nos vaillants alliés, qui combattent avec nous pour le triomphe du droit de la justice et pour la liberté du monde.
Le Tamatave


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