21 septembre 2018

Il y a 100 ans : La crise du graphite (2)

(Suite et fin.)
Nous savons de source sûre que Monsieur le Gouverneur Général a été avisé depuis le début de l’année que le Ministre autorisait les exportations directes du graphite de Madagascar sur l’Amérique sous condition qu’une quantité de 2 000 tonnes mensuelles serait réservée pour les besoins de la France et de l’Angleterre.
Or les stocks existants, tant en France qu’ici, assuraient cette réserve pour plus d’une année.
Dans ces conditions, il apparaît que M. le Gouverneur Général, mieux placé que le Ministre pour juger de l’importance et des effets de la crise, aurait dû immédiatement prendre un arrêté autorisant les exportations directes sur les États-Unis dans les limites qui lui étaient fixées !
Nos amis Américains n’attendaient peut-être que cette preuve de bon vouloir pour nouer des relations avec nous.
Nous pouvons même affirmer que, dans l’attente de cette mesure, plusieurs affaires avaient été ébauchées. Tous nos espoirs sont maintenant envolés et nous ne pouvons que déplorer une fois de plus l’absence de toute compétence et de responsabilité chez ceux qui, détenant le pouvoir, sont chargés de la sauvegarde des intérêts vitaux de notre pays.
Le Tamatave

Question indiscrète

Notre confrère l’Action de Madagascar pose la question suivante, ce qui ne veut pas dire qu’elle sera résolue quoique en dise l’adage courant :
« Comment l’administration expliquera-t-elle que la province de Tananarive ait pu, sans difficultés, expédier 600 tonnes de riz à la Réunion qui n’en demandait pas, et qu’il soit défendu aux particuliers d’exporter plus de vingt postaux de riz par mois, en France qui, elle, en a bien besoin et est à l’heure présente au moins aussi intéressante que Bourbon ? »

Nécrologie

Nous apprenons la mort de M. J. Husson, ex-directeur du Comptoir d’escompte de Paris à Tamatave et ancien président de la Chambre de commerce de Madagascar, décédé à Paris lundi dernier, à l’âge de soixante-quatorze ans.

Le Courrier colonial

P.-S. Il ne suffit pas d'un clic pour changer d'ordinateur. Désolé pour ce silence...

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 75 titres parus à ce jour.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire