28 septembre 2018

Il y a 100 ans : Notre graphite et l’Amérique


Sous ce titre, notre confrère La Tribune publie, dans son numéro du 12 juillet, sous la signature de Pierre d’Ilafy, un article dont le but évident est de faire croire au bon public qu’il n’y a jamais eu à compter pour notre graphite sur le débouché américain.
Ceci est en tous points inexact. L’Amérique consomme annuellement, en dehors de graphites de Ceylan, une vingtaine de milliers de tonnes qu’elle retire de ses mines
Or, nous persistons à affirmer que, sans l’incurie de nos gouvernants et les agissements aussi coupables que maladroits du fameux Consortium, cette quantité de 20 000 tonnes annuelle aurait pu être fournie par Madagascar.
Nous répétons que les Américains ne se sont résolus à exploiter leurs mines que devant le refus qui leur a été opposé avec persistance, d’exporter directement les graphites de Madagascar aux États-Unis.
Ceci est un fait contre lequel aucune argutie ne saurait prévaloir.
Du reste, personne ne comprendra pourquoi les gouvernements (tant de la Métropole que de la Colonie) se sont obstinés à refuser l’exportation directe en Amérique demandée à cor et à cris par les véritables intéressés.
En supposant même que cette mesure n’ait pas dû donner de résultats effectifs au point de vue de l’exportation de nos graphites, nos gouvernants ne risquaient rien de la prendre. Ils auraient, ce faisant, donné satisfaction et à nos amis américains et aux exploitants malgaches.
Malheureusement, ils n’en ont rien fait ! Ils avaient sans doute de puissantes raisons pour agir ainsi ; ce sont ces raisons que nous demandons à connaître…
Mais il y a beaucoup de chances pour que notre curiosité, sur ce point, n’obtienne jamais satisfaction ! Et pour cause…
Le Tamatave

Pour n’en pas pleurer

De la Tribune de Madagascar :
Le Bagdad, à peu près remis de son curieux mal au ventre, ne va plus en France. Il est allé à Majunga où il a chargé du riz réquisitionné pour les Réunionnais… qui répètent à grands cris qu’ils n’en ont pas besoin.
Dans l’Apocalypse, on lit : « … Quand la Bureaucratie se fera Négociante, on verra apparaître des bêtes étranges, dévorantes… »
Le Courrier colonial


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