8 février 2017

Il y a 100 ans : Produit malgache de la «Kultur» française (2)

(Suite et fin.)
Quand donc notre inepte manière d’éduquer les Malgaches se résoudra-t-elle à faire d’eux des hommes utiles et non des déclassés ?
Sans morale et sans connaissances utiles, sachant toutefois suffisamment lire pour se gaver l’intelligence de romans à 4 sous, ces malheureux dévoyés constituent pour la société un très grave danger.
En France, le poète a pu dire que quand une école s’ouvre, c’est une prison qui se ferme. Ici, c’est tout le contraire qui est la vérité. Quand nous voyons s’ouvrir tant d’écoles sans instruction professionnelle, et de plus sans morale et sans Dieu, nous constatons avec une profonde tristesse que ce n’est pas seulement une prison qui s’ouvre, mais le bagne lui-même.
Il serait grand temps d’y remédier.

Tribunal correctionnel

Dans son audience de flagrant délit du 27 septembre courant, le Tribunal correctionnel de Tamatave a condamné le nommé Lemariaka, dit « Raboko », à six mois de prison pour vol de cinq bouteilles d’acide sulfurique.
Le malheureux croyait avoir fait une provision d’absinthe !!
Le Tamatave

Les graphites de Madagascar

La question des graphites de Madagascar vient d’être résolue à la satisfaction des intéressés.
Nos lecteurs se rappellent que ces graphites restaient frappés d’interdiction pour leur importation en Amérique, alors que les graphites de Ceylan y étaient couramment expédiés et revendus à des prix très avantageux.
M. Henry Bérenger, sénateur de la Guadeloupe et président de la Commission consultative coloniale au ministère des Colonies, avait été, on sait, saisi de la question et était immédiatement intervenu auprès des pouvoirs publics.
Le ministre des Colonies vient de lui faire connaître par lettre que la question a été résolue à la satisfaction de tous, grâce à une entente intervenue entre les producteurs, les industriels français fabricants de creusets et le sous-secrétariat des munitions.
La solution adoptée concilie aussi bien les intérêts de la défense nationale que ceux de la colonie et de l’industrie métropolitaine.

Les Annales coloniales

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 57 titres parus à ce jour.

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