28 octobre 2017

Il y a 100 ans : Les vols de denrées à la campagne

On nous écrit :
La situation des colons à la campagne devient de plus en plus difficile et irritante. Non seulement la main-d’œuvre se fait aussi rare qu’elle devient exigeante, mais encore presque chaque nuit, et même quelquefois en plein jour, nous sommes victimes de vols de denrées, telles que manioc, maïs, etc., dans les champs.
Sans doute ce ne sont que de petits larcins, mais à force de se répéter ils finissent par être importants. Des perquisitions chez les auteurs présumés de ces vols ne peuvent donner aucun résultat, car n’ayant été pris que ce qui peut constituer un repas, celui-ci terminé, il ne reste plus aucune trace du larcin.
Ces vols s’expliquent. Dans chaque village circulent des groupes d’indigènes, solides gaillards, à qui on ne connaît d’autre occupation que celle de donner des concerts aux dames de l’endroit. Parmi celles-ci, il s’en trouve qui touchent des allocations, en raison de la mobilisation de leur mari. Mais ces allocations sont loin de suffire à nourrir tous ces parasites, d’où pour eux l’obligation de voler, car du travail, ils n’en veulent à aucun prix, et vous rient insolemment au nez quand vous leur proposez de vous donner un coup de main, quel que soit le salaire que vous leur offrez. C’est intolérable.
Voilà des gaillards qui auraient fait de solides soldats. Mais les recruteurs, chargés de la mobilisation, se sont bien gardés de les prendre ; ils ont préféré dépeupler les chantiers des bons ouvriers qui s’y trouvaient. Quel motif les a fait agir ainsi ?… on ne le devine que trop.
Bien à vous.
G. P.
Le Tamatave

Le voanjobory à la rescousse

Un de nos lecteurs nous fait remarquer que, puisqu’on ne peut pas faire venir d’arachides de Sénégal, il conviendrait peut-être de faire venir des voanjobory (Voandzeia subteranea) de Madagascar.
La graine de cette légumineuse ne contient évidemment pas autant d’huile que l’arachide, mais elle n’en constituerait pas moins un excellent aliment pour l’homme.
D’ailleurs, il y a eu déjà quelques demandes d’Europe.
On pourrait toujours essayer.
Nous devons tout tenter pour remédier à notre pénurie d’huiles comestibles.

Le Courrier colonial

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