22 avril 2019

Il y a 100 ans : Pêcheries coloniales (1)


Les eaux entourant la Grande Île sont très poissonneuses et les bancs exploitables occupent de tous côtés une surface immense. Depuis le cap d’Ambre jusqu’au cap Saint-André, on trouve des fonds dont la surface exploitable est considérable. La limite extérieure des bancs s’écarte de la côte du nord au sud, en commençant par une dizaine de milles près du cap d’Ambre, pour atteindre une cinquantaine de milles sur le banc du Parcel sans solution de continuité. Une pareille surface dans nos pays serait une source de travail vite captée. À l’extrémité sud le banc de l’Étoile, au nord les environs des îles Nosy-Be, Nosy-Mitsiho présentent quelques fonds de pêche, et enfin un peu plus à l’ouest les bancs Gastor et Leven sont à portée d’exploitation.
D’autre part, en comparant les distances parcourues par nos pêcheurs d’Islande et de Terre-Neuve pour exercer leur industrie aux distances qu’auraient à parcourir les pêcheurs de Madagascar pour exploiter les grands bancs de Saya de Mala et Nazareth, l’avantage à coup sûr resterait à ces derniers comme distance et comme surface. Ces bancs, dont les limites sont à peine connues, sont vierges de toutes entreprises méthodiques. Le banc de Saya de Mala sur lequel on a pris à la ligne de gros poissons se trouve situé à l’est-nord-est de Diégo-Suarez, sa position est comprise entre les méridiens de 57° 40 et 60° 02 est, et les parallèles de 8° 14 à 11° 44 sud. Il a la forme d’un S dont la longueur est d’environ 310 milles sur une largeur variant de 10 à 30 milles ; la distance qui le sépare de Diégo-Suarez est environ 660 milles et sur la route, entre ces deux points, à environ 450 milles de Diégo-Suarez se trouve l’île d’Agaléga ou Galéga.
Plus au sud, à peu près à la même distance, on rencontre un autre banc de Terre-Neuve représenté par le banc de Nazareth. Ce dernier ne mesure pas moins de 200 milles de longueur sur une largeur de 26 à 75 milles. Il gît entre les méridiens de 57° à 59° 16 est, et les parallèles de 13° 39 à 16° 50 sud. Il est à portée de Sainte-Marie et de la baie d’Antongil.
(À suivre.)
L. Bony,
Capitaine au long cours.
Le Tamatave



Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 82 titres parus à ce jour.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire