L’effort de Madagascar, l’une des dernières venues dans le
giron de la France, est encore trop ignoré, et son triple concours financier,
économique et militaire à la plus grande victoire ne saurait être trop
divulgué.
L’un des anciens officiers de l’armée coloniale d’occupation
à Madagascar, qui, depuis, a représenté la République à la tête de la grande
colonie en qualité de gouverneur général, qui, ensuite, a commandé sur le front
de France un régiment d’artillerie lourde à grande puissance, où servaient des
unités malgaches, le colonel Garbit, a consacré une intéressante conférence à
faire connaître le concours que la grande île a apporté à la défense
nationale : cet hommage que l’ancien gouverneur devait au magnifique élan
et à l’immense sacrifice d’une population où il compte en même temps que
d’anciens administrés, d’anciens frères d’armes, a trouvé un éloquent écho dans
Colonies et Marine. Cette revue publie, à la suite du colonel Garbit, un
article sur « Madagascar et la Grande Guerre », que l’auteur,
M. Robert Pimienta était bien qualifié pour apprécier, puisqu’il a
participé à la grande bataille que l’armée Mangin engagea sur l’Ailette en
août-septembre 1918, dans le voisinage immédiat des chasseurs malgaches,
ceux-ci combattant à une aile de la glorieuse division marocaine, et l’auteur,
à l’aile voisine de la 66e division des chasseurs alpins.
L’hommage qu’un camarade français rend ainsi aux combattants malgaches n’est
pas moins significatif que celui du colonel Garbit, et l’on aura plaisir à en
apprécier, dans Colonies et Marine, l’émouvante éloquence.
Ce ne sont pas seulement les « vieilles
colonies », vieilles au point d’appartenir à la nation française depuis
plus de siècles que certains de ses départements, ce sont aussi les domaines
les plus récemment acquis de la France, qui viennent de prodiguer spontanément,
de tout cœur, pour le salut commun, tout ce qu’ils avaient de trésors matériels
et de richesses morales, tout ce qu’ils pouvaient et d’or et de sang.
(À suivre.)
La Petite République
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