13 avril 2008

L'ouvrage de Suzy Andrée Ramamonjisoa sur Albert Rakoto Ratsimamanga en librairie à Tana

Il est peut-être dérisoire de parler de livres au lendemain de la parution, dans Le Monde, d'un article consacré au défi inédit pour l'ONU que représentent les émeutes de la faim, en cours de multiplication dans les pays pauvres. On y lit notamment ceci:

Parmi les défis qui attendent l'ONU et qui ne doivent pas être sous-estimés, figure aussi le durcissement de crises locales causé par des "émeutes de la faim", comme celles qui ont secoué l'Egypte, la Mauritanie, le Mexique, le Maroc, la Bolivie, le Pakistan, l'Indonésie, la Malaisie...
[...]
La réflexion onusienne s'appuie notamment sur des données du Fonds international de développement agricole (FIDA), une agence de l'ONU selon laquelle, pour chaque augmentation de 1 % du prix des denrées de base, 16 millions de personnes supplémentaires sont plongées dans l'insécurité alimentaire. Cela "signifie que 1,2 milliard d'êtres humains pourraient avoir chroniquement faim d'ici à 2025 ; 600 millions de plus que précédemment anticipé", prévient le document. Parmi les pays en première ligne : l'Erythrée, la Sierra Leone, Madagascar, Haïti, la Géorgie, le Burundi ou le Zimbabwe.
Je crois pourtant que les livres nous donnent l'occasion de réfléchir. Et qu'il est donc, quelles que soient les circonstances - même et surtout si celles-ci sont difficiles - important de faire vivre le livre et la lecture.

C'est pourquoi je suis heureux et fier d'annoncer la parution, en édition produite localement par la Bibliothèque malgache, de l'ouvrage de Suzy Andrée Ramamonjisoa, Albert Rakoto Ratsimamanga et moi. 1. L'héritage.

Je ne peux mieux faire, pour présenter à nouveau un livre qui était déjà disponible - et le reste - par Internet (voir ma note de blog à ce sujet), que citer l'introduction de l'auteur:

Ratsimamanga vivant

Si l’absence physique du Professeur peut changer certains aspects du projet que nous formulions ensemble d’écrire sur lui, la lecture de ce volume qu’il a lu et aimé montre à quel point l’homme fut jusqu’au bout rempli de cette vie qu’il a tant servie.

Nous avons réalisé les entretiens qui sont à la base de ce volume sur L’Héritage à la fin du XXe siècle. Partout dans le monde le courant prospectiviste depuis une décennie faisait le bilan du XXe siècle pour préparer le XXIe siècle. Avec le Professeur, nous avions discuté des acquis de ce courant à Madagascar. Ce fut un réel plaisir pour nous de penser aux bases de « l’ajustement culturel » nécessaire pour le corps national et international qu’en tant que citoyens malgaches conscients il nous faut construire pour réussir notre efficacité dans le nouveau millénaire.

Ratsimamanga aurait aimé être là pour voir comment les choses vont vite et aurait tout fait pour donner son avis à qui de droit. Mais en lisant les résultats des premiers entretiens, on se rend compte de la vivacité de cet esprit qui, au-delà de l’événementiel, savait identifier l’essentiel et s’y tenir avec l’opiniâtreté stratégique qui le caractérisait.

Ratsimamanga vit en nous et nous donne une belle leçon d’optimisme dans L’Héritage.

L'ouvrage est à présent disponible dans les principales librairies d'Antananarivo.

Bonne lecture.

1 commentaire:

  1. ce constat de l'ONu est consternant et le XXIè siècle s'annonce catastrophique sous la perspective du développement humain...
    Merci merci Pierre pour tous ces ouvrages de leur donner la place qu'il mérite sur le web, dans le monde et à Madagascar!
    Bisouxxxx

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