Sur le site du Conseil francophone de la chanson, Mikea est décrit ainsi:
La musique des Mikea se caractérise par une harmonisation très particulière basée sur le beko: une incantation a cappella, à l’origine en solo ou en duo.Le deuxième roman de Jean-Claude Mouyon, Beko ou La nuit du Grand Homme, en appelle aux mêmes rythmes, à la même musique, comme l'explique le texte en quatrième de couverture:
Voix chaleureuse et saisissante, venue de loin, tel est le style vocal des Mikea. C’est cette voix reconnaissable entre toutes, unique et envoûtante, que Théo, le lead vocal, nous fait découvrir par son groupe.
Pratiqué dans les régions Sud de Madagascar, le beko est un chant polyphonique a capella généralement interprété par un groupe d’hommes, nommés sahiry, composé d’un récitant et de choristes.Vous le saviez déjà si vous êtes fidèle à ce blog. Mais la mise à l'honneur du beko par le prix RFI Découvertes valait bien un petit rappel. Le roman est actuellement disponible sur commande par l'intermédiaire de cette page. Il sera prochainement disponible à Madagascar dans une édition produite localement, comme l'est le précédent livre de Jean-Claude Mouyon, Roman Vrac. (Disponible aussi sur commande.)
Perpétué depuis la nuit des temps par les ethnies du Grand Sud, le beko fait résonner sa litanie répétitive et gutturale durant les nuits où amis et famille du défunt sont réunis devant des feux et des bassines de rhum pour accompagner l’esprit du mort dans sa marche vers l’Est, là où vivent les ancêtres.
Beko, le roman, n’est en rien une explication ethnologique du culte des ancêtres mais l’appropriation d’un fait social et culturel qui m’a permis de bâtir une fiction à partir de la structure rythmique et narrative d’une cérémonie revisitée en présence de ses acteurs : Grand Homme, le défunt ; les sahiry ; les vivants.
Sur le thème d’une histoire policière inspirée d’un fait divers réel, Beko ou La nuit du Grand Homme se veut aussi un chant, une musique à la fois tendre et violente dédiée à l’extrême Sud de Madagascar et aux hommes libres qui y vivent, ceux qui souffrent mais ne pleurent jamais.
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