Il faut entendre Kouam Tawa parler de Rabearivelo. On croirait presque qu'il est tombé dedans quand il était petit. On pourra l'écouter, sur ce sujet qui le passionne, samedi à 10h30 au CCAC.
Cette discussion sur Rabearivelo animée par le dramaturge Kouam Tawa sera un lieu de découverte et de partage de textes, que l'on rendra vivants par le fait de les lire et de les apprécier ensemble, un champ d'expérimentation et d'échange où il sera proposé aux participants de libérer leur imagination et leur sensibilité.
En s’inspirant du thème choisi, Kouam Tawa lit, raconte des histoires, lance la conversation avec les spectateurs et interroge l’assistance. En revenant vers l’oralité, la littérature se met à parler, elle devient vivante et de permet de susciter une discussion où l'on donne du temps à la parole et de l'espace aux idées.
Kouam Tawa est un jeune auteur camerounais né en 1974. Il a grandi à Bafoussam. Il est poète, auteur dramatique, metteur en scène et animateur d'ateliers d'écriture. Il fait partie de la nouvelle génération d’auteurs de théâtre africains qui s’approprient leur identité à travers une langue et une dramaturgie très personnelle. Kouam Tawa participe de cette nouvelle génération d'écrivains africains qui "se pensent au monde" et nous "donnent rendez-vous ailleurs". Il partage son temps entre son pays, le Cameroun, et ses nombreuses invitations à l’étranger où il écrit en résidence, donne des conférences ou anime des ateliers d’écriture pour jeunes et adultes.
Dans sa ville de Bafoussam au Cameroun, il a aussi coutume d’organiser des "causeries" comme celle à laquelle il nous convie samedi.
Jean-Joseph Rabearivelo est un écrivain malgache considéré comme le maître de la littérature francophone de Madagascar. Issu d’une famille noble de l’Imerina, aux environs d’Antananarivo, il subit l’humiliation de la colonisation française tout en accédant à la maîtrise de la langue et aux trésors des littératures mondiales. Nourri de nombreuses lectures, il élabore une œuvre poétique mais aussi romanesque et critique fondée sur le croisement des langues, des cultures et des mémoires. Son suicide, ses dernières pensées pour Baudelaire, sa célébration de la culture ancestrale, fascinèrent ses contemporains puis Senghor et tous les écrivains aux carrefours des langues et des cultures.
Pour en savoir plus sur Rabearivelo, je vous renvoie à la page que lui consacre le site Ile en Ile, et où j'ai emprunté la photo ci-dessus. Cette page rassemble un texte de Claire Riffard, une bibliographie et une liste de liens - qui conduisent notamment aux livres électroniques gratuits que la Bibliothèque malgache a réédités:
- n° 37. Presque-songes, suivi de Traduit de la nuit
- n° 49. Quelques poètes. I. Enfants d'Orphée
- n° 50. Imaitsoanala, fille d'oiseau
- n° 51. Volumes
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