A qui appartient Rabearivelo?
La réponse me semble évidente: à celles et ceux qui le lisent. A celles et ceux qui travaillent sur son œuvre et la font connaître.
Remplacez le nom du poète malgache par celui de n'importe quel autre écrivain, ma réponse sera identique.
Ce matin, sur le site de Madagascar-Tribune.com, un certain Ny Ando R. s'indigne pourtant sous un titre provocateur: "Le journal intime et l'intégrale de l'œuvre de Jean-Joseph Rabearivelo: une affaire française?"
Le problème - non, le scandale! - à ses yeux tient au fait que les éditions prochaines des Calepins bleus (octobre 2010) et de L'œuvre intégrale (2011) sont présentées dans "un opus de promotion" signé par par Laurence Ink, Liliane Ramarosoa et Claire Riffard sous la coordination de Serge Meitinger. Le compte est rapidement fait: une Malgache (et encore! elle travaille à Bucarest!) et trois vazaha.
Scandale, donc...
Pauvres Liliane, Laurence, Claire et Serge... La première disqualifiée parce qu'elle a accepté, il y a quelque temps, un poste à la hauteur de ses compétences, après deux doctorats, de longues années d'enseignement à l'École Normale Supérieure et un passage à la vice-présidence de l'Université d'Antananarivo. Les autres disqualifiés parce qu'ils s'approprient un patrimoine national malgache.
Faut-il rire ou pleurer de cette réaction? Laisser glisser ou se mettre en colère?
Personnellement, je ris, mais d'un rire colérique.
Ny Ando R. devrait être fier d'appartenir au pays d'un écrivain dont les textes sont étudiés par des chercheurs du monde entier (pas seulement de France). Et heureux de voir quelques-uns d'entre eux consacrer leur temps à une édition scientifique qui manquait cruellement.
Mais qui suis-je, sinon un vazaha (encore un!), coupable désormais d'avoir ajouté quelques lignes à une polémique stérile?
Doublement coupable, puisque j'avais déjà réédité, dans la Bibliothèque malgache, six ouvrages de Jean-Joseph Rabearivelo sous forme de livres électroniques.
Disponibles gratuitement, vous vous rendez compte?
Je crois que j'aggrave mon cas...
La réponse me semble évidente: à celles et ceux qui le lisent. A celles et ceux qui travaillent sur son œuvre et la font connaître.
Remplacez le nom du poète malgache par celui de n'importe quel autre écrivain, ma réponse sera identique.
Ce matin, sur le site de Madagascar-Tribune.com, un certain Ny Ando R. s'indigne pourtant sous un titre provocateur: "Le journal intime et l'intégrale de l'œuvre de Jean-Joseph Rabearivelo: une affaire française?"
Le problème - non, le scandale! - à ses yeux tient au fait que les éditions prochaines des Calepins bleus (octobre 2010) et de L'œuvre intégrale (2011) sont présentées dans "un opus de promotion" signé par par Laurence Ink, Liliane Ramarosoa et Claire Riffard sous la coordination de Serge Meitinger. Le compte est rapidement fait: une Malgache (et encore! elle travaille à Bucarest!) et trois vazaha.
Scandale, donc...
Pauvres Liliane, Laurence, Claire et Serge... La première disqualifiée parce qu'elle a accepté, il y a quelque temps, un poste à la hauteur de ses compétences, après deux doctorats, de longues années d'enseignement à l'École Normale Supérieure et un passage à la vice-présidence de l'Université d'Antananarivo. Les autres disqualifiés parce qu'ils s'approprient un patrimoine national malgache.
Faut-il rire ou pleurer de cette réaction? Laisser glisser ou se mettre en colère?
Personnellement, je ris, mais d'un rire colérique.
Ny Ando R. devrait être fier d'appartenir au pays d'un écrivain dont les textes sont étudiés par des chercheurs du monde entier (pas seulement de France). Et heureux de voir quelques-uns d'entre eux consacrer leur temps à une édition scientifique qui manquait cruellement.
Mais qui suis-je, sinon un vazaha (encore un!), coupable désormais d'avoir ajouté quelques lignes à une polémique stérile?
Doublement coupable, puisque j'avais déjà réédité, dans la Bibliothèque malgache, six ouvrages de Jean-Joseph Rabearivelo sous forme de livres électroniques.
Disponibles gratuitement, vous vous rendez compte?
Je crois que j'aggrave mon cas...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire