7 janvier 2016

Il y a 100 ans : Le carnet d’un boto de pousse-pousse

Tamatave est envahi, c’est un véritable potager, toutes les légumes de Tananarive sont dans nos murs, nous n’avons jamais été, eux surtout, à pareille fête et ce qu’ils en ont pris comme fêtes : concert, promenades, revues, conseil d’administration, gueuletons, courses, voyages en chemin de fer, en autos, inauguration, non pas de la première pierre du port de plus en plus enterré mais d’un travail terminé situé un peu plus loin par exemple.
Enfin rien n’y a manqué, nos dirigeants vont rentrer à Tananarive fourbus éreintés courbaturés mais contents quand même, je suis même persuadé que la plupart rejoindront leurs pénates avec bonheur, cette vie de bohème et d’hôtel inconfortable ne convenant pas à tous les tempéraments.
Mais j’y pense, puisqu’on ne fait pas le port, pourquoi ne pas construire en attendant sur son futur emplacement de coquettes villas présentant tout le confort moderne où seraient logés les invités de marque pendant leur séjour à Tamatave ? Cette solution aurait encore l’avantage de permettre à ceux qui aiment la pêche de se livrer à leur sport favori, cela n’empêcherait pas de gueuletonner, inaugurer, etc. Voire même travailler. Enfin ce n’est qu’une idée, je la soumets à qui de droit, bien persuadé qu’une fois de plus il n’en sera tenu aucun compte.
Sarah B.

L’Agence Mouchard & Cie

L’Agence Mouchard & Cie a la guigne, ses premiers succès l’avaient encouragée, elle espérait pouvoir continuer sa triste besogne, déblatérer et salir sans craindre l’impunité.
Heureusement pour les honnêtes gens, les mœurs ont changé depuis un an, le temps de la délation est passé, il ne reviendra même plus, j’en suis bien marri pour Mouchard et Cie. Leur dernière a été un four complet, ils auront donc le déplaisir de voir à Tamatave, une fois de plus, un fonctionnaire qui n’avait pas l’heur de leur plaire.
Pauvre agence, c’est le commencement de la fin, la débâcle est proche et nous sommes là s’il le faut pour en rapprocher l’échéance.

Les coloniaux morts à l’ennemi

Parmi les coloniaux de Madagascar tués à l’ennemi, nous relevons les noms de :
MM. Charles Hoareau, caporal de l’Infanterie Coloniale et de Oldéric Beaublanc, soldat d’Infanterie Coloniale, tous deux employés de commerce à Tamatave.

La Dépêche malgache

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 42 titres parus à ce jour.

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