11 juin 2016

Il y a 100 ans : Les ponts sur la route de Melville (2)

(Suite et fin.)
Sur ces blocs on jeta du sable jusqu’à former une chaussée au niveau de la rue. Et c’est là le premier pont provisoire de la route de Melville. Mais, – il y a un mais, – ce sable, répondant fort mal aux intentions de l’auteur du pont, se permet de dégringoler à travers les blocs de pierre et de boucher les buses. De ce fait l’eau est montée, jusqu’au point d’enlever la chaussée.
Combien de fois ce pont, – tout provisoire qu’il était, – a-t-il été refait ? Je n’essaierai pas de le compter.
Fatigué sans doute de toujours recommencer ce travail de Pénélope, M. Lebureau a imaginé d’y colloquer une buse véritable en ciment. Mais celle-ci, placée trop haut, n’a pas eu meilleur sort que les précédentes, et l’eau monte toujours, car ce pseudo-pont forme une digue véritable.
Que ce pont, puisqu’il n’est que provisoire, ne serve que par intermittence, le mal ne serait pas très grand. Mais, comme il a été dit, il est placé sur un collecteur qui draine les marais avoisinants. Or, l'eau, ne s’écoulant plus, reste dans les marais, et les eaux stagnantes et noires comme de l’encre du collecteur, qui ont recueilli en chemin tous les détritus et toutes les immondices du voisinage, répandent des émanations… dont les passants et les voisins peuvent donner des nouvelles.
Et l’hygiène et l’assainissement en plus de la sécurité, M. Lebureau, qu’en faites-vous ? Vite, un pont, – provisoire, – mais en bois, comme ses confrères de la route de Melville, dont il est le premier.

En route pour Madagascar

Le 17 février se sont embarqués à Marseille sur l’Ispahan, à destination de Madagascar, le sous-lieutenant Schneider, 2 adjudants, 2 sergents et 18 brigadiers et caporaux.
Ce serait là un premier contingent d’officiers et gradés venant du front, qui, – dit-on, – viendraient ici remplacer des hommes du même grade, afin de permettre à ceux-ci d’aller à leur tour combattre les Boches sur le front. Cette mesure répondrait à des instructions formelles données par le Général Galliéni.

Le Tamatave

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