7 octobre 2016

Il y a 100 ans à Madagascar : La houille blanche à Madagascar (2)

(Suite et fin.)
À Madagascar, il n’existe rien de tel : tout le système fluvial est du domaine public, navigable ou non. Les chutes d’eau ou rapides susceptibles de production de force motrice et les rives de tous les cours d’eau appartiennent donc à l’État qui, pour permettre leur utilisation, n’aura pas besoin de procéder à des expropriations.
Sans nuire à personne, sans léser des droits acquis, le gouvernement de Madagascar peut donc établir le statut juridique des eaux ; il ne suffit pas, en effet, qu’elles fassent partie du domaine public, il faut tout un système de dispositions légales aussi bien pour l’industrie que pour l’hydraulique agricole.
Ne laissons pas l’utilisation des eaux passer dans la pratique courant : on se heurterait alors à des difficultés analogues à celles qui existent en France. Au lieu d’attendre que des droits sur l’eau aient pris naissance en la personne de prospecteurs ou spéculateurs, il faut faire au préalable des lois sur ces droits. À cette condition seulement la législation des eaux sera simple et logique.
Le Courrier colonial

En souvenir du Général Galliéni

Le 1er juin, jour fixé pour les obsèques nationales du Général Galliéni, le Gouverneur général, dans le but d’associer Madagascar au deuil de la France, a reçu à la Résidence, à 10 h. ½, les membres du Conseil d’administration, les corps constitués, les chefs de service, les délégations des fonctionnaires européens ainsi que les membres de la Colonie française et de la Colonie étrangère, et une importante délégation de notables et de fonctionnaires indigènes.
Devant une affluence considérable, plusieurs discours furent prononcés ; notamment par le Gouverneur général, par M. Bourdariat, membre du Conseil d’administration, par M. Smith, consul général de la Grande-Bretagne, M. Gros, consul du Portugal et vice-consul d’Italie, par le prince Ramahatra.
Ce fut véritablement le souvenir ému de la Colonie entière à celui qui lui consacra 9 années de sa vie, à celui auquel, lorsque sa santé l’obligea à quitter le Ministère de la Guerre, les colons envoyèrent d’enthousiasme un câblogramme de regret, et qui, malgré ses fatigues et ses souffrances, répondit par une lettre entièrement écrite de sa main.

Les Annales coloniales

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