15 novembre 2016

Il y a 100 ans : Séance des corps constitués au Gouvernement Général (4)

(Suite et fin.)
La susdite Cie avait bien obtenu le droit de creuser un canal d’Ivondro à Tamatave, mais pour percevoir des droits pour le passage du public sur ce canal, ne le pouvant pas sur celui qui existait déjà, elle avait imaginé de le creuser en pleine terre. Le montant des travaux à exécuter s’élevait à 600 000 fr. Mais la Cie ne put s’entendre avec les propriétaires des terrains à traverser, et alors elle imagina de donner l’embryon de voie ferrée qui existe encore, comme tête de ligne à son canal. En revanche, cette voie ferrée a coûté plus de 2 millions (il y en a eu pour tout le monde), sans compter son matériel roulant, et le surcroît de dépenses occasionné par un personnel plus nombreux et le transbordement à Ivondro. Mais à cette époque bénie (pour quelques-uns) c’était la manière d’entendre les économies. Si la colonisation devait en souffrir, on n’en avait cure. Et dire que de pareils errements qu’on peut qualifier de criminels durent encore, c’est ce qui paraît absolument incroyable.
Cela a été dit et redit cent fois ; mais il n’y a de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !…

Mort au champ d’honneur

Le dernier courrier vient d’apporter à M. Pierre Vautrain, le très sympathique Administrateur d’Andévorante, la triste nouvelle de la mort de son frère, Georges Vautrain, chef d’Escadron, décoré de la croix de guerre, tué glorieusement à Hardencourt (Somme), après avoir pris part à toutes les grandes batailles, depuis Namur jusqu’à Verdun, en passant par celles de la Marne et de l’Yser.
Dans cette horrible guerre, il y a des familles particulièrement éprouvées. Celle de M. Vautrain est du nombre.
Déjà en 1914, au début de la campagne, son frère aîné Maurice Vautrain, chef de Bataillon, décoré de la Légion d’honneur, était tombé glorieusement devant Namur.
En cette douloureuse circonstance, nous ne pouvons que lui donner l’assurance de la part que nous prenons au deuil cruel qui le frappe, et le prier d’agréer nos plus sincères condoléances.

Le Tamatave

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 55 titres parus à ce jour.

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