5 juillet 2018

Il y a 100 ans : Ils sont trop !


Les Boches ? c’est certain, mais on en viendra à bout.
Pour le moment, il s’agit de la pléthore de « brèdes » sur manches qui se cramponnent au frais de l’aire géographique tananarivienne.
Les « Dominions » anglais exigent de leur Métropole l’annexion des colonies boches de leur voisinage ; les Anglais vont avoir ainsi pas mal de morceaux d’Afrique à organiser.
Nous aussi, nous avons de l’Afrique toute neuve à mettre en train. La surabondance d’Administrateurs qui nous congestionne ferait très bien par là-bas, comme un précieux échange de sang, riche. Car, il n’y a pas à le méconnaître, il y a parmi nos « indésirables » Madécasses nombres d’hommes d’expérience coloniale qui seraient de très « désirables » Africains.
Qu’en pense Monsieur… ?
Au fait, à qui faut-il s’adresser ? Merlin s’en va, Schrameck n’est pas parti et Garbit broche sur le tout.
Alors, si nous disions :
— Qu’en pense le Tigre ?

Attention !

Le nouveau mot d’ordre de la presse métropolitaine est : Le péril est sur la mer !
Précisons bien : il n’est pas question de la guerre, de péril militaire puisque, malgré quelques pertes toujours regrettables, le péril, de ce côté, est victorieusement contenu.
Mais les journaux de France comprennent enfin l’importance, l’indispensabilité de la Marine marchande et des Colonies ; ils se sont mis à dénoncer la rude émulation qui s’est emparée des peuples, non seulement entre les neutres, mais entre alliés ; ils disent que la France tombera au plus bas de l’échelle économique si on ne s’occupe des Colonies et si on ne restaure pas les ports maritimes.
En attendant, notre confrère La Tribune apprend qu’on se dispose en France à rappeler tous les grands navires de nos lignes, et qu’il ne nous resterait que le Sidon et le Bagdad pour faire la navette entre Madagascar et Port-Saïd.
C’est grave !
D’autre part, il convient de remarquer l’honorable et incessante activité de nos compatriotes de l’Ouest. Là-bas, on kabare peu, on se réunit souvent et l’on arrête des actes. Certes, nous n’avons pas à jalouser l’Ouest en quoi que ce soit. Mais prenons garde que Majunga ne mange Tamatave ! N’oublions pas la grande loi ethnique en vertu de laquelle les peuples et les villes partent de l’Est et s’épandent et progressent à l’Ouest.
Le Tamatave


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