22 novembre 2018

Il y a 100 ans : La cargaison du «Bankoku-Maru»

Après quelques jours coupé du monde (ou au moins coupé d'internet), voilà que tout est rentré dans l'ordre. Reprenons donc le cours des événements passés. (Ce qui ne vous interdit pas de garder un œil sur le présent.)

On se souvient que le Syndicat des Chargeurs de Madagascar, dans sa séance du 19 juillet dernier, avait décidé à l’unanimité d’attirer l’attention du Gouvernement Général sur l’intérêt qu’il y a à obtenir la réalisation à Madagascar même de ses marchandises avariées.
Jusqu’à l’heure présente, rien d’officiel ne nous a été communiqué à ce sujet. Cependant, d’après les renseignements que nous avons pu recueillir, il résulte qu’une certaine quantité de marchandises a déjà été mise en vente à Madagascar et que sous peu une autre partie de la cargaison avariée sera vendue à Tamatave.
En ce qui concerne le débarquement à Zanzibar, le Commandant du bateau a seul le droit de débarquer la cargaison qui lui paraît dangereuse pour son navire.

Le fret

Les commerçants de Madagascar ne pourront pas utiliser tout le vide des bateaux qui en ce moment vont à la Réunion et Maurice.
Ces temps derniers, le fret faisant absolument défaut, aujourd’hui il y a pléthore.
Le Ministre fait connaître que les navires réquisitionnés par l’État ne sont responsables ni du manquant au départ ou à l’arrivée du bateau, ni des avaries survenues en route.
Dans ces conditions, la cargaison voyage à ses risques et périls.

À la Douane

On dit qu’à la Douane, les Français commerçants en tissus, bicyclettes, etc., ont toutes sortes de difficultés pour dédouaner leurs marchandises. Les étrangers au contraire font, paraît-il, ces opérations avec la plus grande facilité !!

Opinion de chacun

On reste rêveur quand tonne le canon du Port, pour nous annoncer qu’il est 8 heures, alors que l’horloge du grand Marché retarde le plus souvent de 10 à 15 minutes.
On se demande en présence de cette différence d’heure à quoi on doit s’en tenir. Les bons possesseurs des casseroles ?
On suppose que le mieux, c’est de régler sa montre chaque matin d’après la différence d’heure qu’il y a entre l’horloge de la ville et le coup de canon du Port.
Pour plus amples renseignements, s’adresser au service du Port.
G. N.
Le Tamatave


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