22 février 2019

Il y a 100 ans : Voyage de M. le Gouverneur Général au lac Alaotra (2)


(Suite et fin.)
D’Anosiroa, dernière station du tramway, au lac Alaotra il reste une trentaine de kilomètres de voie ferrée à construire. Mais cette partie possède déjà une route empierrée qui permet l’exportation des produits de cette région.
Celle-ci mesure une égale étendue d’une centaine de kilomètres.
Tout le monde sait que cette région est une des plus fertiles de la colonie.
On conçoit dès lors le trafic intense qui se fait sur la nouvelle voie et le degré de prospérité qu’elle provoque dans les pays qu’elle dessert. Cette prospérité sera complète le jour où le railway aura atteint son point terminus au bord du lac Alaotra.

La houille blanche à Madagascar

On sait tout le parti qu’ont tiré les entreprises métropolitaines de la houille blanche, autrement dit de la force motrice fournie par les chutes d’eau.
Il serait facile d’obtenir le même résultat aux colonies, à Madagascar notamment, où les chutes d’eau sont nombreuses.
Rien qu’en considérant la région comprise dans un rayon de 100 kilomètres de Tananarive, et sans faire état, dans ce périmètre, des petites chutes inférieures à 200 chevaux, on peut obtenir les rendements suivants :
Sur l’Ikopa : 7 000 chevaux ; à Anlelomita, 1 200 chevaux ; à la Mandraka : 1 800 chevaux ; à Ramainandro : 1 500 chevaux ; à Andromba : 500 chevaux ; sur le Sisaony : 400 chevaux : soit un chiffre total de 12 800 chevaux, représentant en une année près de 100 millions de chevaux heure, soit l’équivalence de 100 000 tonnes de charbon. C’est donc une richesse inutilisée de 10 millions de francs que l’on pourrait facilement mettre en œuvre à peu de frais.
Dans ces chiffres, encore une fois, n’est pas comprise la force motrice qui pourrait être obtenue dans les autres provinces. Il ne faut pas oublier que presque toutes les rivières prennent leur source dans l’intérieur de l’île, à une hauteur moyenne de 1 000 mètres, surtout sur la Côte-Est ; de là, par un court trajet elles se précipitent jusqu’à la mer en cascade qui atteignent souvent cent mètres de hauteur. Cela représente une richesse incalculable. Mais cette richesse est méconnue et inutilisée.
Le Tamatave


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