3 février 2019

Il y a 100 ans : La crise du graphite (2)


(Suite et fin.)
Pour conclure, disons que la crise ne tardera pas à cesser, mais donnons le conseil aux exploitants de ne s’attacher à traiter que des graphites de bonne teneur, les exigences des acheteurs paraissant devoir porter sur le titrage en carbone des lots offerts.
P. Virelay.
La Guerre étant heureusement terminée, il n’existe plus de raison pour règlementer d’une façon quelconque les exploitations du graphite, sauf cependant un certain contrôle au sujet de la teneur en carbone. Il nous faut le commerce libre, tant sur la France que sur les autres pays.
Il est possible que certains gros accapareurs cherchent à entraver cette liberté, de façon à pouvoir écouler leurs stocks aux prix excessifs qu’ils pratiquent encore actuellement en France.
Ces gens-là ont gagné suffisamment d’argent pendant que le véritable exploitant se ruinait. Leur situation est beaucoup moins intéressante que celle de ce dernier, et nous avons confiance en M. le Gouverneur-Général dont la clairvoyance est bien connue pour déjouer les dernières manœuvres de nos Caïmans.

Au Tribunal

Le nommé L., propriétaire rue Lieutenant Lubert, était le 7 septembre avisé d’avoir à reconstruire son immeuble et à refaire l’entourage en maçonnerie suivant les arrêtés en vigueur. Pour n’avoir pas obéi à l’avis, L. comparaissait le 3 décembre devant le Tribunal correctionnel de Tamatave.
Pour sa défense, L. dit : qu’il n’y a pas de tôles sur place pour arranger son immeuble, et que pour refaire l’entourage en maçonnerie il n’y a pas non plus de ciment à Tamatave.
Il a été condamné à 15 francs d’amende.
Comparaissait également devant le tribunal le boucher Daoud pour avoir vendu au marché de la viande de bœuf au-dessus du tarif.
Il lui est échu 5 francs d’amende.

Encore le riz

Les personnes qui, hier, allaient chercher du riz à la Mairie, se plaignaient de ce que ce riz contenait 50 % de brisures. Plusieurs d’entre elles sont allées trouver M. l’Administrateur-Maire à ce sujet, d’autres se sont retirés sans prendre la quantité qui leur revenait.
Le Tamatave


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