1 janvier 2017

Il y a 100 ans : Les tavy (2)

(Suite et fin.)
Mais voilà ! En montagne, il suffit de mettre le feu à la forêt – plus elle est épaisse, mieux elle est brûlée – puis, sans autre préparation, on y sème le riz, et alors l’indigène a devant lui plusieurs mois de doux farniente, qu’il passe couché sous une cahute, occupé à agiter des épouvantails destinés à éloigner les oiseaux que son riz tenterait.
Tandis que dans la plaine, il faudrait qu’il se donne la peine de remuer la terre et de détruire les mauvaises herbes. Le rendement serait sans doute supérieur ; mais cela le laisse indifférent, pourvu que la fatigue soit moindre. C’est là l’unique raison d’être des « tavy ».
Il est donc excessivement facile de les supprimer radicalement ; en même temps que les auteurs directs en soient punis, ainsi que les chefs de village et les chefs de canton responsables, que les chefs de district soient aussi sévèrement châtiés, et on en aura radicalement fini avec cet usage désastreux.

Les fraudeurs à la douane

Dans son numéro de dimanche dernier, un journal local nous fait connaître « qu’une fraude aurait été découverte ces jours derniers, et que le délinquant n’en serait pas à son coup d’essai. »
Nous allons mettre les points sur les i ; car le manège dure depuis trop longtemps et il faut que cela finisse.
Le fraudeur est un métèque, un Indien du nom de Hossen Moosahee Ditto, commerçant de notre place. Si fraude consiste à déclarer tissus écrus le contenu des balles qu’il reçoit et qui ne contiennent que des tissus imprimés en couleurs.
La différence de prix est telle que les maisons françaises voyaient depuis longtemps s’accumuler leurs stocks d’indiennes sans espoir de les vendre à cause du bas prix auquel le fraudeur pouvait les livrer. Et cela dure depuis des mois, au vu et au su de tout le monde.
Il est donc à souhaiter dans cette occasion que l’Administration des Douanes se montre des plus rigoureuses, d’autant plus qu’elle n’est peut-être pas à l’abri de tout reproche.
Dans le cas où la solution donnée par elle à cette affaire ne répondrait pas au désir que nous venons d’exprimer, nous nous verrions dans la pénible obligation de mettre les points sur les i d’une façon plus précise. A bon entendeur salut !
Il faut absolument que les commerçants français soient protégés contre les fraudeurs métèques.
L. B.

Le Tamatave

La Bibliothèque malgache en général et son animateur en particulier vous souhaitent le meilleur pour 2017, dont on me dit que ça y est, nous y sommes.

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 57 titres parus à ce jour.

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