5 janvier 2018

Il y a 100 ans : Les tirailleurs malgaches (1)

On sait que, parmi les bataillons que le recrutement de Madagascar fournit actuellement sur notre front, les uns combattent, les autres sont uniquement employés comme bataillons d’étapes. Un de ces bataillons a été constitué au camp de Saint-Raphaël, conformément à la décision ministérielle du 8 décembre 1916, et dès le 4 avril 1917, joyeux et plein d’entrain, il quittait le camp pour être dirigé vers la zone des armées. Il débarqua à Soissons et fut mis du 10 au 30 avril à la disposition du génie et de l’artillerie pour des travaux routiers et des manutentions de matériel et de munitions.
Tandis que le reste du bataillon devait être employé au ravitaillement des unités d’assaut, une de ces compagnies fut désignée avec la compagnie de mitrailleuses, pour participer aux attaques contre le canal de l’Aisne et voie ferrée de Soissons-Laon. Les deux compagnies furent engagées, le 5 mai, par le colonel du R., sous les ordres de qui elles avaient été placées ; elles s’élancèrent, comme à l’exercice, à l’assaut de la tranchée « Aviatik » qui leur avait été assignée comme objectif, l’atteignirent, mais ne purent s’y maintenir, notre progression sur le mont des Singes ayant été arrêtée par des mitrailleuses allemandes qui n’avaient pu être réduites. Quelques jours après, le bataillon de tirailleurs malgaches attaché à la … D.I. fut de nouveau employé par moitié en ligne et par moitié pour le service routier et les ravitaillements.
Les services rendus depuis cette date par le bataillon malgache ont été reconnus par le général commandant le D.I. dans son ordre du 13 août 1917.
« Au moment où le bataillon de tirailleurs malgaches va quitter le D.I., le général de division tient à lui exprimer ses regrets de se séparer d’une belle troupe qui lui a donné toute satisfaction.
« Par leur tenue, leur attitude, leur discipline, leur bonne volonté au travail, les tirailleurs malgaches n’ont mérité que des éloges et les unités mises en secteur ont tenu très honorablement le front qui leur a été confié.
« Le général est persuadé que le bataillon continuera à rendre d’excellents services partout où on l’emploiera et il lui adresse son adieu, avec les meilleurs souhaits pour tous. »
(À suivre.)

Le Courrier colonial

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