Une table ronde se tenait la semaine dernière à Antananarivo (Madagascar), sur le thème « Numérisation et conservation ». Bien qu’en apparence loin du cœur des sociétés où se décident en grand l’avenir de ce domaine (on pense à Google et à sa déclinaison Google Books, évidemment, mais aussi aux projets européens et français), on y a appris deux ou trois choses intéressantes.
Le Fonds Grandidier, par exemple, qui est probablement la plus importante collection d’ouvrages sur Madagascar (plus de 5.000 livres et bien d’autres documents), est en voie de numérisation. Lente, puisque les moyens sont faibles. J’aimerais bien que les choses s’accélèrent, j’en ferais profiter ma Bibliothèque malgache. Bon, on ne pourra pas aller plus vite avec un budget de 10.000 € par an…
Les Archives nationales malgaches sont également numérisées en partie, sur le site Internum – Aristhot. Mais rien n’en est accessible pour l’instant. Je signale le site malgré tout, parce qu’il s’y trouve des choses intéressantes comme, par exemple, certains manuscrits de Zola.
Tout cela pour en venir à l’information majeure, à mes yeux, de cette matinée. J’y ai appris, en effet, que le traitement des documents de la Bibliothèque nationale de France numérisés pour servir à Gallica (dont le site a été récemment modifié) se ferait en partie à Madagascar. En particulier l’établissement des outils de navigation à l’intérieur d’un document, comme la table des matières.
Renseignements complémentaires recueillis ici ou là, c’était en fait déjà le cas. Mais la politique de Bruno Racine qui consiste à augmenter considérablement la partie de la BNF accessible en ligne devrait aussi donner plus de travail aux entreprises malgaches concernées. Bien sûr, les employés seront toujours payés à des salaires malgaches, ce qui explique cette délocalisation. C’est une autre histoire…
P.S. Ceci est la reprise d'une note que j'ai publiée hier dans un autre blog, Livres sur toile. Je crois qu'elle avait aussi sa place ici.
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