5 décembre 2007

Un tournage à Tsaralalana


Scène plutôt inhabituelle, hier en fin d'après-midi, dans un petit bar de Tsaralalana, quartier réputé chaud et peu fréquentable (chaud, c'est vrai, peu fréquentable, je ne suis pas de cet avis): une grosse caméra, un micro tendu au bout d'une perche par un preneur de son, et Régis Michel, un habitué des tournages à Madagascar où il a réalisé plus de 35 films documentaires.
Il termine cette semaine la mise en boîte d'un documentaire consacré à la télévision malgache et, s'il a atterri dans ce bar, c'est parce qu'il s'y trouve une télévision sur laquelle une partie de la clientèle garde un œil plus ou moins attentif. (Et aussi, accessoirement, parce que je l'avais emmené, il y a trois ans, dans le bar d'à côté pour l'interviewer.)
Doly Odeamson, vieux complice que je ne vois pas assez souvent (Régis a plus de chance puisque Doly lui sert de guide avisé dans la plupart des coins de Madagascar où il se rend) était là pour parler de ce que représente la télévision dans la vie des Malgaches. J'avais aussi mon mot à dire, sans certitude de sa pertinence, mais, puisque Régis me l'avait demandé...
Je ne sais pas quand sera diffusé ce documentaire de 30 minutes (ni ce qu'il restera de ce que nous avons pu raconter dans ce bar, Doly, moi-même ou les deux... euh... jeunes personnes du sexe féminin qui fréquentent l'endroit professionnellement). Mais il est réalisé pour la chaîne Arte. Soyez donc attentifs dans les mois qui viennent.
L'image qui accompagne cette note est un clin d'œil à Frédéric Tonolli, que je ne connaissais pas avant-hier, et qui est le caméraman de l'équipe. Non seulement j'ai découvert un homme très attachant, mais aussi l'auteur de ce livre dont je tenais à vous montrer la couverture, Les enfants de la baleine : Un an au pays des Tchouktches de Sibérie, paru en octobre aux Editions de La Martinière. C'est bien loin de Madagascar, mais pourquoi ne pas s'ouvrir, de temps à autre, à des mondes différents?
Comme je n'ai évidemment pas lu l'ouvrage, je ne peux mieux faire que vous en donner la description faite par l'éditeur:
Entre l'Alaska et la Sibérie, vit depuis des siècles un peuple ancestral: les Tchouktches. Frédéric Tonolli, qui a déjà réalisé trois documentaires sur eux, est parti vivre plus d'un an aux côtés de ces chasseurs de baleines dans le village de Ouélen, à quelques kilomètres sous le cercle polaire. Là-bas, la vie quotidienne est rythmée par les départs en mer, l'élevage des rennes et la brutalité de l'hiver. Mais cette civilisation, marquée par la colonisation russe et la découverte de l'alcool, perd son identité. Dans cet ouvrage réalisé à partir de ses carnets de voyage et de ses photographies, l'auteur fait revivre ce monde méconnu et cette lumière unique : un témoignage émouvant et sensible.

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Ce livre est très beau et véritabalement original.Je profite de sa découverte et de votre mention à Pierrot Men ci-dessous pour vous inviter à découvrir notre récit de voyage illustré récemment paru intitulé "Madagascar, 3 mois de voyage sur l'île rouge" car Pierrot Men y est invité et présente son travail en bonne place. Ce livre vient de recevor le Grand Prix Michelin à la biennale du carnet de voyage de CLermont Ferrand. Pierrot Men y sera invité l'an prochain pour une belle expo.
    Des extraits et des images, si ça vous dit, sur notre site, rubrique "récits de voyage" : www.reno-marca.com
    Cordialement,
    CLaire MARCA

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour,
    J'ai vu des informations sur votre livre et j'ai chargé les extraits disponibles.
    J'ai beaucoup de sujets en retard. Vos 3 mois de voyage en sont un...
    On en reparle, promis.

    RépondreSupprimer