20 décembre 2008

Madagascar 1947 : suite et fin ?

Il y a quelque temps, je vous avais parlé ici (le 5 décembre), comme beaucoup d'autres, des soucis rencontrés par Thierry Bédard, metteur en scène, et Jean-Luc Raharimanana, écrivain, avec la pièce tirée par le premier du livre du second. Ils se posaient la question de la censure à laquelle cette production aurait eu à faire face.
Le Monde, hier, L'Express de Madagascar, ce matin, font été de réactions officielles à cette accusation.

Voici quelques extraits de l'article du quotidien français:
Anne Gazeau-Secret, directrice de la DGCID (direction générale de la coopération internationale et du développement), qui serait à l'origine de la demande d'interdiction, répond: "C'est une déformation de la vérité. J'ai effectivement présidé une réunion régionale, mais je n'ai pas assisté à la réunion où les centres culturels français et les Alliances françaises font leur marché parmi les propositions qui leur parviennent. On m'a rapporté que 47 n'avait pas été retenu."
Bernard Kouchner invoque des raisons budgétaires.
Victoire Bidegain Di Rosa, conseillère du ministre chargée de la culture, ajoute que "le thème du spectacle n'intéressait pas forcément les pays de la région. Si tous les postes l'avaient voulu, ils l'auraient pris. Mais cela n'empêche pas ceux qui veulent 47 de l'acheter, à condition qu'ils trouvent le financement".
Quant à Olivier Poivre d'Arvor, directeur de Culturesfrance, qui s'était engagé à soutenir la tournée de 47, il dit ne pas avoir de point de vue sur l'affaire : "Je n'ai pas vu le spectacle et je n'ai pas assisté aux réunions de programmation. Culturesfrance est intervenu très en amont, pour apporter son soutien à la création. Et je n'ai aucun état d'âme à l'avoir fait."

L'Express de Madagascar fournit un complément d'information puisé à l'ambassade de France d'Antananarivo:
« Il est tout à fait inapproprié de parler de censure », fait savoir Marie-Claire Gerardin, chargée d'affaires par intérim à l'ambassade de France.
Pour expliquer le caractère inapproprié du terme censure, la chargée d'affaires rappelle que la pièce en question avait été jouée à deux reprises au Centre culturel Albert Camus en septembre. « Les deux représentations avaient été précédées par un atelier d'écriture et un forum littéraire consacré à l'oeuvre dont il a été tiré», souligne-t-elle encore.

Affaire close. Ou affaire à suivre?

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