Sur Madagascar - et l'océan Indien -, deux ouvrages sont récemment parus. Je ne les ai pas lus et, comme de coutume, je vous confie donc les textes de quatrième de couverture.
Christiane Rafidanarivo, Empreinte de la servitude dans les sociétés de l'océan Indien.
La question de la traite est l'un des champs de recherche les plus actifs de ces vingt dernières années. Les migrations causées par les traites arabe, malgache, africaine et européenne ont constitué un apport de peuplement important dans l'océan Indien et l'Atlantique, du IXe au XIXe siècle. Plus de soixante-dix pour cent de la population réunionnaise a une ascendance malgache et africaine, majoritairement issue des migrations de la traite. Cette dernière a contribué aux dynamiques majeures des structures politiques et économiques des sociétés de l'océan Indien.
Christiane Rafidinarivo montre que traite et esclavage, juridiquement abolis depuis le XIXe siècle, sont toujours à l'œuvre dans les sociétés de l'océan Indien où ils restructurent et retravaillent institutions, mémoires et savoirs. Certes, il s'agit le plus souvent d'un imaginaire social recomposé, parfois déconnecté des réalités historiques, mais dont les effets sont réels et récurrents dans la plupart des rapports sociaux, les relations interpersonnelles, les rapports marchands, le champ des représentations politiques (le discriminant noir et blanc, par exemple), et jusque dans l'occupation de l'espace.
La permanence de ces phénomènes, tant chez les descendants d'esclaves que chez ceux des maîtres, obsède les sociétés postcoloniales. Leur décodage s'avère d'autant plus complexe que s'est constituée au cours du temps une sédimentation de représentations issues des contextes économiques et politiques qui ont suivi la traite et l'esclavage (colonisation, post-colonisation, mondialisation) et dans lesquels la rémanence se trouve dissociée du fait historique proprement dit.
Ce livre analyse les processus de transmission de ces empreintes de servitude. Sur le chemin de la mémoire au savoir, il peut nous aider à une appropriation de la liberté pour aujourd'hui.
Politologue à l'université de la Réunion. Christiane Rafidinarivo est habilitée à diriger des recherches en sciences politiques. Consultante internationale et présidente de l'association Recherche océan Indien, elle est auditeur de l'Institut des hautes études de défense nationale (SR 177).
Jean-Claude Leprun, Une jeunesse malgache, 1942-1966.
Un enfant européen né dans la brousse malgache se souvient. Son père est gendarme. C'est l'époque coloniale, le temps de la guerre en Europe, de la défaite de la France, du Général de Gaulle, du débarquement anglais à Diégo-Suarez qui a tant marqué ses premiers souvenirs. Il va grandir en osmose avec cette brousse, ses habitants, sa végétation et sa faune. Cette expérience va le conduire à sa vocation de naturaliste. Le récit, agrémenté d'anecdotes, est fondé sur des faits réels et conte les vingt premières années de l'auteur dans ce pays, les habitations successives: Joffreville, Anivorana, Diégo, Nosy Be, Majunga, Tamatave, l'école primaire difficile car tardive, puis l'École primaire supérieure (EPS), et les lycées Rabearivelo et Gallieni, les premières années d'université à Tananarive, les copains, les premières amours, la découverte de la France au cours des premiers congés paternels, sa rencontre avec Fabienne, le service militaire au Gabon. Un attachement profond, qu'il essaie de faire partager, le lie à ce pays où il a vécu intensément une jeunesse heureuse et riche d'enseignements au sein d'une famille unie et où, malheureusement, son père est mort prématurément.
Âgé de soixante-dix ans, Jean-Claude Leprun est né à Diégo-Suarez et a vécu ses vingt premières années dans la Grande Ile. Pédologue, docteur ès sciences et directeur de recherches à l'IRD (ex Orstom), il a travaillé dix années dans différents pays d'Afrique de l'Ouest puis quatorze années au Brésil, d'abord sur le terrain puis comme représentant d'organismes de recherches français à Brasilia.
Christiane Rafidanarivo, Empreinte de la servitude dans les sociétés de l'océan Indien.
La question de la traite est l'un des champs de recherche les plus actifs de ces vingt dernières années. Les migrations causées par les traites arabe, malgache, africaine et européenne ont constitué un apport de peuplement important dans l'océan Indien et l'Atlantique, du IXe au XIXe siècle. Plus de soixante-dix pour cent de la population réunionnaise a une ascendance malgache et africaine, majoritairement issue des migrations de la traite. Cette dernière a contribué aux dynamiques majeures des structures politiques et économiques des sociétés de l'océan Indien.
Christiane Rafidinarivo montre que traite et esclavage, juridiquement abolis depuis le XIXe siècle, sont toujours à l'œuvre dans les sociétés de l'océan Indien où ils restructurent et retravaillent institutions, mémoires et savoirs. Certes, il s'agit le plus souvent d'un imaginaire social recomposé, parfois déconnecté des réalités historiques, mais dont les effets sont réels et récurrents dans la plupart des rapports sociaux, les relations interpersonnelles, les rapports marchands, le champ des représentations politiques (le discriminant noir et blanc, par exemple), et jusque dans l'occupation de l'espace.
La permanence de ces phénomènes, tant chez les descendants d'esclaves que chez ceux des maîtres, obsède les sociétés postcoloniales. Leur décodage s'avère d'autant plus complexe que s'est constituée au cours du temps une sédimentation de représentations issues des contextes économiques et politiques qui ont suivi la traite et l'esclavage (colonisation, post-colonisation, mondialisation) et dans lesquels la rémanence se trouve dissociée du fait historique proprement dit.
Ce livre analyse les processus de transmission de ces empreintes de servitude. Sur le chemin de la mémoire au savoir, il peut nous aider à une appropriation de la liberté pour aujourd'hui.
Politologue à l'université de la Réunion. Christiane Rafidinarivo est habilitée à diriger des recherches en sciences politiques. Consultante internationale et présidente de l'association Recherche océan Indien, elle est auditeur de l'Institut des hautes études de défense nationale (SR 177).
Jean-Claude Leprun, Une jeunesse malgache, 1942-1966.
Un enfant européen né dans la brousse malgache se souvient. Son père est gendarme. C'est l'époque coloniale, le temps de la guerre en Europe, de la défaite de la France, du Général de Gaulle, du débarquement anglais à Diégo-Suarez qui a tant marqué ses premiers souvenirs. Il va grandir en osmose avec cette brousse, ses habitants, sa végétation et sa faune. Cette expérience va le conduire à sa vocation de naturaliste. Le récit, agrémenté d'anecdotes, est fondé sur des faits réels et conte les vingt premières années de l'auteur dans ce pays, les habitations successives: Joffreville, Anivorana, Diégo, Nosy Be, Majunga, Tamatave, l'école primaire difficile car tardive, puis l'École primaire supérieure (EPS), et les lycées Rabearivelo et Gallieni, les premières années d'université à Tananarive, les copains, les premières amours, la découverte de la France au cours des premiers congés paternels, sa rencontre avec Fabienne, le service militaire au Gabon. Un attachement profond, qu'il essaie de faire partager, le lie à ce pays où il a vécu intensément une jeunesse heureuse et riche d'enseignements au sein d'une famille unie et où, malheureusement, son père est mort prématurément.
Âgé de soixante-dix ans, Jean-Claude Leprun est né à Diégo-Suarez et a vécu ses vingt premières années dans la Grande Ile. Pédologue, docteur ès sciences et directeur de recherches à l'IRD (ex Orstom), il a travaillé dix années dans différents pays d'Afrique de l'Ouest puis quatorze années au Brésil, d'abord sur le terrain puis comme représentant d'organismes de recherches français à Brasilia.
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